CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
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Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont également rapporté que E. coli O157 :H7 pouvait survivre dans les<br />
produits carnés fermentés (Riordan et al., 1998 ; Abdul-Raouf et al., 1993 ; Glass et al.,<br />
1992), les produits laitiers fermentés (Dineen et al., 1998; Massa et al., 1997), le jus <strong>de</strong><br />
pomme (Zhao et al., 1993), la mayonnaise (Zhao and Doyle, 1994), les sauces pour sala<strong>de</strong>s<br />
(Skandamis and Nychas, 2000) et le vinaigre (Tsujihata et al., 1998). L’analyse <strong>de</strong>s épidémies<br />
a permis <strong>de</strong> pointer le fait que ni l’acidité, ni certain procédé <strong>de</strong> type fermentation ne<br />
permettait d’hygiéniser les aliments contre les STEC. Ainsi plusieurs épidémies sont<br />
survenues suite à la consommation <strong>de</strong> ce type d’aliments, parmi elles : en 2002 en Suè<strong>de</strong> la<br />
consommation <strong>de</strong> saucisses fermentées <strong>de</strong> boeuf contaminées par E. coli O157 :H7 (39 cas,<br />
12 SHU) (Sartz et al., 2008) ; en 2007 en Norvège, <strong>de</strong>s saucisses <strong>de</strong> moutons séchées et<br />
fermentées contaminées par E. coli O103 :H25 (6 SHU) (Schimmer et al., 2008).<br />
Plusieurs mécanismes permettent à E. coli d’être résistant à l’acidité. Le gène rpoS régule<br />
l’expression <strong>de</strong>s gènes mis en œuvre pour la survie <strong>de</strong> la bactérie en milieu aci<strong>de</strong> et permet<br />
une survie <strong>de</strong> la bactérie à <strong>de</strong>s pH inférieurs à 2.5 pendant plus <strong>de</strong> 2 heures. Une fois induite,<br />
la résistance à l’acidité est stable pendant le stockage au froid. La bactérie en phase<br />
stationnaire <strong>de</strong> croissance est 1000 fois plus résistante à l’acidité qu’en phase exponentielle et<br />
n’a pas besoin d’un contact ultérieur avec l’acidité pour maintenir cette résistance. Des<br />
mutations du gène rpoS peuvent être à l’origine <strong>de</strong>s différences d’intensité <strong>de</strong> l’acidotolérance<br />
(Waterman and Small, 1996).<br />
• Activité <strong>de</strong> l’eau<br />
Nous disposons actuellement que <strong>de</strong> très peu d’informations concernant l’effet <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong><br />
l’eau sur la croissance <strong>de</strong>s STEC, les étu<strong>de</strong>s ont essentiellement porté sur <strong>de</strong>s milieux et <strong>de</strong>s<br />
produits dont l’aw était contrôlée par l’ajout <strong>de</strong> NaCl. L’activité <strong>de</strong> l’eau minimale pour la<br />
croissance d’E. coli O157 :H7 est <strong>de</strong> 0.953 (Nauta et Dufrenne, 1999). L’aw optimun pour la<br />
croissance est <strong>de</strong> 0.995 selon les données <strong>de</strong> l’ICMSF(1996).<br />
• Autres facteurs<br />
En ce qui concerne les produits désinfectants, Rice et al. (1999) n’ont pas observé <strong>de</strong><br />
différence significative <strong>de</strong> résistance au chlore <strong>de</strong> sept souches d’E. coli O157:H7 et <strong>de</strong> quatre<br />
E. coli non pathogènes. Cette étu<strong>de</strong> a fait suite à <strong>de</strong>s épidémies liées à la consommation d’eau<br />
contaminées et a permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce la sensibilité au chlore <strong>de</strong>s souches testées. En<br />
effet, après une minute d’exposition à une quantité <strong>de</strong> chlore donnée, la quantité <strong>de</strong> souches<br />
viables avait nettement diminué.<br />
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