CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
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la majeure partie <strong>de</strong>s souches <strong>de</strong> STEC étudiées montre une température optimale <strong>de</strong><br />
croissance à 40°C (Gonthier et al., 2001 ; Nauta et Dufrenne, 1999), une température<br />
minimale <strong>de</strong> croissance à 6-7°C et une température maximale <strong>de</strong> croissance à 45.5°C<br />
(Gonthier et al., 2001 ; Nauta et Dufrenne, 1999). En ce qui concerne E. coli O157 :H7 et E.<br />
coli O26, il a été démontré que la température optimale <strong>de</strong> croissance en laboratoire était <strong>de</strong><br />
41.5°C. Ces données montrent que la température d’enrichissement <strong>de</strong> 42°C, préconisée par<br />
les métho<strong>de</strong>s normalisées pour le recouvrement d’E. coli O157:H7 validé par l’AFNOR se<br />
situe au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la température optimale <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s STEC en général.<br />
Les conditions <strong>de</strong> température évoquées ci-<strong>de</strong>ssus correspon<strong>de</strong>nt aux conditions <strong>de</strong> croissance<br />
optimum <strong>de</strong>s bactéries en laboratoire. Des étu<strong>de</strong>s ont été menées pour connaître l’impact <strong>de</strong> la<br />
congélation sur ces bactéries; cependant, peu d’éléments existent sur l’effet <strong>de</strong> la congélation<br />
sur E. coli O157 :H7 et plus généralement sur les STEC. Il apparaît toutefois que cette<br />
bactérie peut survivre à <strong>de</strong>s températures inférieures à -80°C dans <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s hachées <strong>de</strong><br />
bœuf. Il a été montré que la <strong>de</strong>struction cellulaire est très limitée lors d’un stockage pendant 9<br />
mois à une température <strong>de</strong> -20°C (Doyle et Schoeni, 1984). Comme pour d’autres bactéries,<br />
l’intensité <strong>de</strong>s lésions cellulaires ou la mort cellulaire générée par les températures négatives<br />
dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la température <strong>de</strong> stockage, <strong>de</strong>s éventuelles remontées en température mais aussi<br />
<strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> la matrice alimentaire.<br />
Quelques étu<strong>de</strong>s se sont plus axées sur la réfrigération, il a été démontré que les STEC<br />
peuvent se développer en laboratoire, à <strong>de</strong>s températures <strong>de</strong> 6.5 à 7.2°C, lorsque les autres<br />
conditions sont favorables à la multiplication du germe. La croissance dans les aliments à<br />
également été observée à <strong>de</strong>s températures <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 8°C dans <strong>de</strong>s cidres <strong>de</strong> pommes non<br />
fermentés ou à 12°C dans <strong>de</strong>s sala<strong>de</strong>s (Abdul Raouf et al, 1993). Bien qu’aucune croissance<br />
n’ait été citée pour <strong>de</strong>s températures inférieures à 6.5°C, les STEC peuvent survivre à <strong>de</strong>s<br />
températures basses pendant <strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s.<br />
• pH<br />
Le pH minimal (obtenu avec <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> chlorhydrique) permettant la croissance d’E. coli<br />
O157:H7 est <strong>de</strong> 4.5 quand les autres paramètres physico-chimiques sont favorables (Glass et<br />
al., 1992). Le pH minimal dépend également du type d’acidité présent. Ainsi l’aci<strong>de</strong> acétique<br />
est démontré comme ayant une activité inhibitrice supérieure à l’aci<strong>de</strong> lactique ; tous <strong>de</strong>ux<br />
sont plus inhibiteurs que l’aci<strong>de</strong> chlorhydrique selon Davies et al. (1992).<br />
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