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CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne

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2.4. Autres facteurs <strong>de</strong> virulence<br />

Le gène astA codant l’entérotoxine EAST1 a été mis en évi<strong>de</strong>nce chez plusieurs souches <strong>de</strong><br />

STEC (Iyoda et al., 2000, Morabito et al., 1998 ; Savarino et al., 1996). Cette toxine pourrait<br />

jouer un rôle dans l’induction <strong>de</strong> la phase initiale <strong>de</strong> diarrhée aqueuse. La survie <strong>de</strong>s bactéries<br />

dans les aliments et au niveau <strong>de</strong> l’estomac correspond à une étape importante du processus<br />

infectieux. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> souches <strong>de</strong> sérotype O157:H7 a montré leur capacité à survivre dans<br />

<strong>de</strong>s aliments aci<strong>de</strong>s tels que la mayonnaise, le jus <strong>de</strong> pomme, la vian<strong>de</strong> (Abdul-Raouf et al.,<br />

1993 ; Glass et al., 1992 ; Zhao et al., 1993). Plusieurs mécanismes <strong>de</strong> résistance à l’acidité<br />

ont été mis en évi<strong>de</strong>nce chez E. coli O157:H7 : un système oxydatif, un système arginine-<br />

dépendant et un système glutamate-dépendant (Choi et al., 2000 ; Lin et al., 1996 ; Price et<br />

al., 2000). Des étu<strong>de</strong>s ont montré que la résistance aux conditions aci<strong>de</strong>s, mais également à la<br />

chaleur et à la salinité, dépendait entre autres du régulateur général <strong>de</strong> réponse au stress codé<br />

par le gène rpoS (Cheville et al., 1996 ; Price et al., 2000).<br />

3. Pathologies associées aux EHEC<br />

Les STEC sont à l’origine <strong>de</strong> symptômes cliniques variés : diarrhée non sanglante, colite<br />

hémorragique, syndrome hémolytique et urémique (SHU), particulièrement chez l'enfant et le<br />

sujet âgé, ou purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) chez l’adulte (Tarr, 1995).<br />

3.1. La colite hémorragique<br />

La colite hémorragique constitue la principale manifestation clinique <strong>de</strong> l’infection à E. coli<br />

O157:H7 (Griffin et Tauxe, 1991; Tarr, 1995). Elle se définit par <strong>de</strong>s crampes abdominales,<br />

une diarrhée initialement aqueuse puis sanglante (Griffin et Tauxe, 1991). La diarrhée<br />

sanglante est présente dans 90% <strong>de</strong>s cas diagnostiqués (Tarr, 1995). Des nausées, <strong>de</strong>s<br />

vomissements, <strong>de</strong>s céphalées et <strong>de</strong>s frissons ont également été rapportés, mais leur fréquence<br />

est plus faible. La pério<strong>de</strong> d'incubation <strong>de</strong> 2 à 10 jours, est plus longue que celle observée<br />

pour les autres diarrhées infectieuses (Griffin et Tauxe, 1991; Sharp et al., 1994). L'évolution<br />

est généralement spontanément favorable (90% <strong>de</strong>s cas) en quelques jours.<br />

Il n’existe pas <strong>de</strong> traitement spécifique en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong>s apports alimentaires et<br />

<strong>de</strong> la mise en route d’une nutrition parentérale jusqu’à l’évolution positive <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> santé<br />

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