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CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne

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A noter que dans un souci <strong>de</strong> concision, les éléments concernant, d’une part, la régulation <strong>de</strong><br />

l’expression <strong>de</strong>s gènes du LEE et, d’autre part, les autres facteurs d’adhésion observés, ne<br />

seront pas abordés ici.<br />

2.3. Les facteurs plasmidiques<br />

• L’entérohémolysine<br />

L’entérohémolysine E-hlyA a été mise en évi<strong>de</strong>nce chez les STEC en 1988 (Beutin et al.,<br />

1988). La protéine E-hlyA est codée par le gène ehxA <strong>de</strong> l’opéron plasmidique ehxCABD<br />

(Schmidt et al., 1995). Ce gène présente une homologie <strong>de</strong> 61 % avec le gène hlyA codant l’α-<br />

hémolysine d’E. coli K12. C’est une hémolysine appartenant à la famille <strong>de</strong>s toxines Rtx<br />

(Repeats in Toxin), et son mécanisme d’action est comparable à celui <strong>de</strong> l’α-hémolysine.<br />

L’activité cytolytique <strong>de</strong> la toxine E-hlyA est liée à sa capacité d’insertion dans la membrane<br />

cytoplasmique et à sa capacité à former <strong>de</strong>s pores, engendrant ainsi une lyse osmotique <strong>de</strong>s<br />

cellules (Soloaga et al., 1999). Elle permettrait notamment <strong>de</strong> stimuler le développement <strong>de</strong>s<br />

cellules bactériennes grâce au fer libéré suite à la lyse <strong>de</strong>s hématies. Cependant, l’activité <strong>de</strong><br />

E-hlyA est moins puissante que celle <strong>de</strong> l’α-hémolysine ; en effet, le phénotype hémolytique<br />

<strong>de</strong>s STEC se caractérise par une lyse <strong>de</strong>s érythrocytes <strong>de</strong> mouton sur gélose au sang plus<br />

discrète et plus lente (Beutin et al., 1989; Schmidt et al., 1995). De plus les souches isolées<br />

chez les mala<strong>de</strong>s ne possè<strong>de</strong>nt pas toujours ce gène, et sa présence n'est pas statistiquement<br />

corrélée au pouvoir pathogène.<br />

• Autres facteurs plasmidiques<br />

Une sérine protéase EspP capable <strong>de</strong> cliver le facteur V <strong>de</strong> coagulation humain et la pepsine A<br />

est suspectée <strong>de</strong> jouer un rôle dans la pathogénicité (Brun<strong>de</strong>r et al., 1997). La dégradation du<br />

facteur V contribuerait au développement <strong>de</strong>s colites hémorragiques observées chez les<br />

patients.<br />

D’autres facteurs plasmidiques pourraient jouer un rôle dans la pathogénie : la catalase<br />

peroxydase périplasmique KatP <strong>de</strong> 82 kDa, <strong>de</strong>s toxines <strong>de</strong> type Clostridium difficile-like, ainsi<br />

que le système <strong>de</strong> sécrétion <strong>de</strong> type II (Brun<strong>de</strong>r et al., 1996; Burland et al., 1998). Par ailleurs,<br />

le gène astA codant l’entérotoxine East1 a été i<strong>de</strong>ntifié chez <strong>de</strong> nombreuses souches STEC<br />

(Savarino et al., 1996; Schmidt et Karch, 1996; Morabito et al., 1998; Iyoda et al., 2000).<br />

Cette toxine pourrait jouer un rôle dans l’induction <strong>de</strong> la phase initiale <strong>de</strong> diarrhée aqueuse.<br />

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