CHAPITRE 1 - Université de Bourgogne
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al.,2001). Concernant la classe <strong>de</strong>s toxines Stx1, les variants sont moins divers puisqu’ils sont<br />
au nombre <strong>de</strong> 6, les plus fréquents étant Stx1, Stx1c et Stx1d. Ces sous-types présentent <strong>de</strong>s<br />
différences d’activité biologique, <strong>de</strong> réactivité sérologique, ou <strong>de</strong> spécificité <strong>de</strong> liaison aux<br />
récepteurs (Cal<strong>de</strong>rwood et al., 1996). D’autres variants ont été mis en évi<strong>de</strong>nce sur la base <strong>de</strong><br />
différences au niveau <strong>de</strong> la séquence nucléotidique <strong>de</strong>s gènes (Fremaux et al., 2007).<br />
• Mécanismes d’action<br />
Lors d’une première étape, la toxine se fixe à la membrane cytoplasmique <strong>de</strong> la cellule cible :<br />
les sous-unités B, assemblées en anneau, se lient à un récepteur glycolipidique, le globotriosyl<br />
cérami<strong>de</strong> Gb3 (galactose-α (1-4)-galactose-β (1-4)-glucosyl-cérami<strong>de</strong>) (Lingwood et al.,<br />
1987). La toxine est ensuite internalisée par un mécanisme d’endocytose et subit un transport<br />
rétrogra<strong>de</strong> à travers l’appareil <strong>de</strong> Golgi, puis le réticulum endoplasmique. La sous unité A est<br />
alors scindée en <strong>de</strong>ux parties A1 et A2 par réduction d’un pont disulfure. La partie A1 ainsi<br />
activée est transloquée dans le cytoplasme, exerce son activité N-glycosidase sur l’ARN<br />
ribosomique 28S et bloque la sous-unité 60S du ribosome (Lea et al., 1999), conduisant à un<br />
arrêt <strong>de</strong>s synthèses protéiques et par conséquent à la mort cellulaire (Figure 4). Le récepteur<br />
Gb3 ne serait apparemment pas le seul impliqué dans le mécanisme d’action <strong>de</strong>s Shiga-<br />
toxines. En effet, une récente étu<strong>de</strong> a démontré que l'épithélium intestinal <strong>de</strong> l’homme<br />
pourrait être affecté par la toxine Stx2 en l'absence <strong>de</strong> récepteur Gb3 dans un système <strong>de</strong><br />
culture d’organe in vitro (IVOC). Cependant, le mécanisme impliqué reste à l’heure actuelle<br />
inconnu (Schuller et al., 2004).<br />
Figure 4 : Mécanisme d’action <strong>de</strong>s Shiga-toxines (Extrait <strong>de</strong> Vernozy-Rozand et Montet, 2001).<br />
2.2. Les facteurs d’adhésion<br />
Les facteurs d’adhésion semblent être <strong>de</strong>s éléments majeurs <strong>de</strong> la pathogénicité. Les<br />
principaux mécanismes d’adhésion décrits chez les entérobactéries font appel à <strong>de</strong>s fimbriae,<br />
<strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong> membrane externe et <strong>de</strong>s lipopolysacchari<strong>de</strong>s. De nombreuses étu<strong>de</strong>s in vitro<br />
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