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où Ω est le vecteur rotation du solide, cf e.g. supra, équation (32.8). Choisissons pour origine O ′ de S ′ le<br />
centre de masse du solide, défini par m R ′ = 0 . (33.3)<br />
On déduit alors de (33.1-2), en posant M = m et F = f :<br />
M ¨ d = F (33.4)<br />
équation qui régit le mouvement du centre de masse du solide. On tire aussi de (33.2), en prenant toujours<br />
pour O ′ le centre de masse du solide : mR ′ ∧ a = m{R ′ ∧ ( ˙ Ω ∧ R ′ ) − R ′ ∧ [Ω ∧ (R ′ ∧ Ω)]}. Le membre de<br />
droite de cette relation n’est autre que la dérivée temporelle du moment cinétique J du solide défini comme<br />
J = mR ′ ∧ v avec m R ′ = 0 . (33.5)<br />
Ainsi donc l’équation du mouvement qui régit le mouvement de rotation du solide autour de son centre de<br />
masse est :<br />
J ˙ = K (33.6)<br />
où K ≡ mR ′ ∧ a = R ′ ∧ f de part la loi fondamentale (33.1) est le moment des forces appliquées au<br />
solide. On note que (33.6), tout comme (33.4), est invariante dans les transformations de Galilée.<br />
Reste à relier J et Ω. On a, en utilisant (33.2-3) (et la Note 10)<br />
soit, en composantes :<br />
J ≡ mR ′ ∧ v = mR ′ ∧ ( ˙<br />
d + Ω ∧ R ′ ) = m[R ′2 Ω − R ′ (R ′ .Ω)] (33.7)<br />
Jα = IαβΩ β<br />
avec Iαβ ≡ m(δαβ X ′γ X ′ γ − X ′ αX ′ β) (33.8)<br />
Les axes X ′α peuvent être choisis de sorte que le tenseur d’inertie Iαβ soit diagonal. Les trois éléments de la<br />
diagonale, I1, I2 et I3, sont les moments principaux d’inertie. S’ils sont tous égaux le solide est une ”toupie<br />
sphérique” ; si I1 = I2, I3 = 0 le solide est un ”rotateur” : si I1 = I2 = I3 c’est une ”toupie symétrique”.<br />
Considérons le cas où K=0. On voit sur les équations (33.4) (33.6) et (33.8) que l’axe de rotation Ω<br />
d’une toupie ou d’un rotateur, parallèlle au moment cinétique J, garde alors une direction fixe dans S quel<br />
que soit le mouvement de son centre de masse : ce sont des gyroscopes. En revanche l’axe de rotation d’une<br />
toupie symétrique précesse autour de J.<br />
34. “Spin” en relativité restreinte<br />
Considérons dans un repère inertiel S un ensemble de particules de masses m situées en X i dont les<br />
mouvements sont décrits par un champ de vecteurs quadri-vitesses U i (tel que UiU i = −1 ; nous posons<br />
c = 1). Associons-leur la grandeur M ij = m(X i U j − X j U i ), que l’on peut considérer comme une version<br />
relativiste du moment cinétique newtonien J défini en (33.5), à la réserve près que X i est ici la position des<br />
points par rapport à l’origine du repère S et non dans un repère où leurs distances seraient constantes (dans<br />
un sens qu’il faudrait de toute façon préciser). Il en résulte que M ij ne se transforme pas comme un tenseur<br />
de type 2<br />
i i<br />
0 dans une transformation du groupe de Poincaré ; si X = Λ kX ′k − di on a : U j = Λ j<br />
lU ′l et donc<br />
M ij = Λ i k Λj<br />
l M ′kl − (d i P j − d j P i ) où P i ≡ mU i est l’impulsion totale du système. Il est une grandeur en<br />
revanche qui, elle, est un quadri-vecteur covariant dans les transformations de Lorentz, à savoir le moment<br />
cinétique intrinsèque du système, défini comme<br />
Si = − 1<br />
2 ɛijklM jk U l<br />
(34.1)<br />
où ɛijkl est l’indice de Levi-Civita et où U i i<br />
P ≡ M , avec M ≡ m et UiU i = −1, est le champ de vecteurs<br />
quadri-vitesses du système considéré comme un tout. Le vecteur Si n’a que trois composantes indépendantes<br />
car SiU i = 0.<br />
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