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L'ESPACE-TEMPS DE MINKOWSKI - LUTh

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et où P i charges<br />

avec<br />

dP i<br />

charges<br />

dT<br />

≡ <br />

n mnu i n est la quadri-impulsion des particules chargées créant le champ, introduite en &4<br />

≡ <br />

n<br />

. Ainsi, en absence de flux à travers Σ, la quadri-impulsion P i totale, somme de<br />

γi n<br />

mn u0 n<br />

celle du champ et des charges, est constante en vertu des équations de Maxwell et de Lorentz. Les grandeurs<br />

W et S définies en (15.1) s’interpètent donc comme les densités d’énergie et d’impulsion du champ, et T ik ,<br />

défini en (15.2), comme le tenseur d’énergie-impulsion du champ électromagnétique.<br />

Réciproquement, si on impose que le tenseur impulsion-énergie du champ soit conservé, i.e. que ∂jT ij =<br />

0, alors l’identité (15.3) implique ∂jF ij = 0. En d’autres termes, la conservation du tenseur énergie-impulsion<br />

du champ électromagnétique implique les équations du mouvement, i.e. les équations de Maxwell (hors des<br />

charges).<br />

L’espace-temps absolu M4 et sa cohorte de repères inertiels minkowskiens est un cadre manifestement<br />

approprié à la description de l’électromagnétisme, ainsi que nous venons de le voir. En est-il de même<br />

des autres interactions ? La réponse est oui pour ce qui est des champs à courte portée qui régissent la<br />

dynamique des nucléons et particules élémentaires, tous décrits en termes de quadri-vecteurs, tenseurs (ou<br />

spineurs) de M4. Il est d’ailleurs une façon simple de le voir. Rappelons en effet que la loi (11.1) avec<br />

F = 0 permet aussi de traiter les problèmes de chocs de particules car, sauf au moment du choc, elles sont<br />

libres. Un choc élastique est défini par le fait que la quadri-impulsion totale du système est conservée dans<br />

l’interaction. Or cette loi de conservation permet de décrire, en accord avec l’expérience, les collisions de<br />

particules élémentaires qui, lors du choc, interagissent par l’intermédiaire de ces champs à courte portée.<br />

La seule interaction fondamentale qui résiste à une formulation dans le cadre de la relativité restreinte est<br />

la gravitation. Ses diverses descriptions en termes de quadri-vecteurs ou tenseurs de M4 ont toutes conduit<br />

à des prédictions en désaccord avec les observations (en particulier celle concernant l’avance du périhélie de<br />

Mercure). Point n’est donc ici besoin d’en faire l’historique.<br />

16. Fluides parfaits<br />

Tirant leçon de la formulation des lois de l’électromagnétisme dans le cadre de la relativité restreinte, on<br />

décrit le contenu énergétique de toute matière par un tenseur d’ordre deux symétrique dont les composantes<br />

T 00 et 1<br />

c T 0α représentent sa densité d’énergie et d’impulsion.<br />

Le flot d’un fluide, c.-à-d. l’ensemble continu (ou congruence) des lignes d’univers de ses éléments, est<br />

est la quadri-<br />

décrit par un champ de vecteurs U i (Xj ), normalisé selon UiU i = −c2 , de sorte que U i = dXi<br />

dτ<br />

vitesse de la ligne d’univers du flot d’équation Xi = Xi (τ) passant au point considéré Xi . Si, dans le repère<br />

inertiel où une portion du fluide est (momentanément) au repos, les grandeurs le décrivant sont isotropes, le<br />

fluide est dit parfait. Dans ce repère donc le tenseur énergie-impulsion du fluide est imposé être de la forme<br />

T 00 = ɛ , T 0α = 0 , T αβ = c 2 p δ αβ<br />

(16.1)<br />

où ɛ(X i ) et p(X i ) sont la densité propre d’énergie et la pression du fluide.<br />

Un façon d’obtenir l’expression de T ij dans le repère où le flot du fluide est U i (X j ) est de construire, à<br />

partir des scalaires ɛ et p et du vecteur U i , un tenseur qui se réduise à (16.1) dans le repère où le fluide, dans un<br />

voisinage de X j , est momentanément au repos, i.e. où les composantes de U i se réduisent à U i = (c, 0, 0, 0).<br />

Le tenseur cherché est<br />

T ij = (ɛ + p) U i U j<br />

c 2 + p ηij . (16.2)<br />

Imposer la conservation du tenseur énergie-impulsion, ∂jT ij = 0, donne les équations du mouvement du<br />

fluide. En effet en contractant cette équation avec Uj on obtient d’abord la loi de conservation du nombre<br />

baryonique n défini par dn/n = dɛ/(ɛ + p) :<br />

∂i(n U i ) = 0 . (16.3)<br />

A l’ordre le plus bas en 1/c, ɛ est d’ordre O(c2 ) (car elle inclut l’énergie de masse) et p d’ordre O(1),<br />

n ∝ ɛ ∼ c2ϱ où ϱ est la densité de masse et (16.3) se réduit à : − ∂ϱ<br />

∂T = ∇.(ϱv), i.e à l’équation newtonienne<br />

de conservation de la masse (cf livre ND-JPU).<br />

Tenant compte de (16.3) l’équation de conservation prend le nom d’équation d’Euler relativiste et s’écrit<br />

(ɛ + p)<br />

dU k<br />

dτ<br />

+ dp<br />

dτ U k + c 2 ∂ k p = 0 (16.4)<br />

12

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