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<strong>KCE</strong> reports vol. 19B Urgences v<br />

Les patients connaissent peu lÊexistence dÊun forfait qui peut être réclamé aux<br />

services dÊurgence<br />

Dans notre étude, si près de trois quarts des patients consultant un service dÊurgences<br />

savent que <strong>le</strong> patient consultant un service dÊurgence hospitalier doit payer une<br />

consultation et <strong>le</strong>s examens complémentaires partiel<strong>le</strong>ment remboursés par lÊassurance<br />

maladie, ils ne sont plus que 32 % à connaître lÊexistence du forfait. Cette connaissance<br />

est moindre chez <strong>le</strong>s personnes âgées de plus de 60 ans, chez <strong>le</strong>s personnes dÊun niveau<br />

dÊinstruction maximum secondaire supérieur, chez <strong>le</strong>s inactifs.<br />

Par contre, <strong>le</strong>s trois quarts des patients appelant un MG connaissent lÊexistence dÊun<br />

paiement. Ils sont 40% à connaître lÊexistence dÊun forfait parfois non remboursé<br />

(différence avec <strong>le</strong>s urgences significative). Les non-belges sont un peu moins informés<br />

quant à lÊexistence de paiement et du forfait. La connaissance du forfait est<br />

significativement inférieure chez <strong>le</strong>s patients âgés de 60 ans et plus, dans <strong>le</strong> groupe ayant<br />

au plus un niveau dÊinstruction du secondaire, pour <strong>le</strong>s personnes sans activité<br />

professionnel<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong>s francophones.<br />

Les opinions quant à lÊacceptabilité du paiement dÊun forfait varient dÊun groupe à<br />

lÊautre<br />

LÊacceptabilité dÊun forfait est moindre parmi <strong>le</strong>s patients recourant à un service de<br />

garde hospitalier comparés à ceux appelant un service de garde MG. Mais <strong>le</strong>s<br />

caractéristiques des personnes rejetant lÊidée dÊun forfait sont sensib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mêmes<br />

aux urgences hospitalières et en garde de MG. Il sÊagit, pour <strong>le</strong>s urgences, des personnes<br />

de 60 ans et plus et des parents dÊenfants âgés de 0 à 4 ans et dans lÊensemb<strong>le</strong>, des<br />

étrangers, du groupe ayant un niveau dÊinstruction au maximum égal au secondaire<br />

supérieur, des inactifs et des francophones.<br />

Le forfait est perçu comme limitant lÊaccessibilité aux soins pour certains patients. En<br />

effet, dÊune part ils estiment quÊil faut avoir suffisamment dÊargent liquide chez soi pour<br />

faire appel à un service de garde et dÊautre part, ils perçoivent <strong>le</strong>s urgences comme un<br />

service ÂgratuitÊ ou qui devrait être gratuit. Pour eux, si <strong>le</strong> recours aux urgences devait<br />

éga<strong>le</strong>ment être perçu comme onéreux, lÊaccès aux soins serait limité.<br />

Les services dÊurgence hospitaliers jouent un rô<strong>le</strong> de première ligne pour <strong>le</strong>s groupes<br />

socio-économiquement défavorisés<br />

De la littérature, on peut re<strong>le</strong>ver que lÊétude des déterminants socio-économiques des<br />

patients est peu aisée vu que <strong>le</strong>s études se focalisent bien souvent sur la population dÊun<br />

seul hôpital et ne permettent pas dÊinférence au niveau de la population généra<strong>le</strong>. Les<br />

résultats indiquent néanmoins que <strong>le</strong>s patients des urgences sont généra<strong>le</strong>ment issus de<br />

groupes socioéconomiquement plus faib<strong>le</strong>s et immigrés. Les habitants des zones<br />

urbaines sont éga<strong>le</strong>ment plus nombreux à se présenter aux services dÊurgences.<br />

Dans lÊétude empirique, on constate que <strong>le</strong>s patients recourrant à un service dÊurgence<br />

hospitalier sont, comparés aux patients en MG, plus fréquemment de nationalité nonbelge<br />

et présentent des caractéristiques socio-économiques qui peuvent entraîner des<br />

situations de précarité plus grande.<br />

Les patients recourant un service MG sont, quant à eux, plus fréquemment des femmes,<br />

des personnes âgées de moins de 15 ans ou de plus de 60 ans et de nationalité belge.<br />

Il existe des solutions alternatives pour <strong>le</strong>s demandes non-urgentes sur <strong>le</strong> plan<br />

médical. Des initiatives isolées de dispense de soins en première ligne semb<strong>le</strong>nt<br />

toutefois avoir peu dÊimpact pour limiter <strong>le</strong> recours inapproprié au service des<br />

urgences<br />

Différentes solutions ont été identifiées dans la littérature et au cours de notre étude<br />

pour limiter <strong>le</strong> recours aux services dÊurgences et parmi cel<strong>le</strong>s-ci, <strong>le</strong> co-paiement, <strong>le</strong><br />

triage, <strong>le</strong>s consultations par téléphone, la télémédecine, <strong>le</strong>s centres de type Âwalk-inÊ ou<br />

différents type de soins Âout-of-hoursÊ. Il manque néanmoins dans la littérature dÊétudes

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