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iv Urgences <strong>KCE</strong> reports vol. 19B<br />
dernier. Dans notre échantillon, <strong>le</strong>s motifs <strong>le</strong>s plus fréquents se réfèrent à<br />
lÊappareil ostéo-articulaire pour <strong>le</strong>s patients des urgences hospitalières et au<br />
système respiratoire et à lÊappareil digestif pour la MG.<br />
LÊaccessibilité motivera <strong>le</strong> patient en demande de soins à se rendre aux<br />
urgences ou pas. Cette ÿ accessibilité peut être définie<br />
o par opposition à lÊinaccessibilité dÊautres services (dont <strong>le</strong> médecin<br />
généraliste). Dans notre étude, il a plus spécifiquement été fait<br />
mention de lÊaccessibilité des services en termes dÊhoraire.<br />
o par la perception du délai dÊattente aux urgences (sous-estimée par<br />
<strong>le</strong>s patients)<br />
o par lÊaccessibilité financière directe, soit la perception de la gratuité<br />
des soins dispensés dans <strong>le</strong>s services dÊurgence. Cette justification de<br />
recours à lÊun ou lÊautre service a rarement été évoquée dans la<br />
partie quantitative de lÊétude empirique. Par contre el<strong>le</strong> a été<br />
développée dans la partie qualitative où <strong>le</strong>s soins aux urgences sont<br />
effectivement perçus par certains comme devant être gratuits. De<br />
plus, pour résoudre lÊimpression quÊont <strong>le</strong>s patients interrogés sur <strong>le</strong><br />
problème dÊaccessibilité financière des médecins de garde, la<br />
possibilité de différer <strong>le</strong> payement du médecin de garde à domici<strong>le</strong><br />
grâce à lÊenvoi dÊune facture ou la possibilité dÊutiliser un moyen de<br />
payement é<strong>le</strong>ctronique (de type bancontact) a été suggérée.<br />
o par lÊaccessibilité géographique et permanente (7j/7, 24h/24) des<br />
services dÊurgences. Cet argument est éga<strong>le</strong>ment ressorti dans <strong>le</strong>s<br />
résultats lÊétude empirique.<br />
La confiance dans <strong>le</strong> type de service et <strong>le</strong>s compétences qui sÊy trouvent<br />
(plateau technique et spécialités). Ces résultats sont confirmés par notre<br />
étude empirique.<br />
La méconnaissance de solutions alternatives. Cet aspect se retrouve<br />
éga<strong>le</strong>ment dans lÊétude qualitative : beaucoup de patients suggèrent<br />
dÊaméliorer lÊinformation quant à lÊorganisation des soins de première ligne.<br />
Par ail<strong>le</strong>urs, on constate que <strong>le</strong>s patients qui ont expérimenté des postes de<br />
garde de médecine généra<strong>le</strong> félicitent ce type dÊinitiative.<br />
Les personnes interrogées évoquent comme autre alternative la possibilité de<br />
consulter par téléphone.<br />
Dans lÊétude empirique, 63 % des patients sont venus aux urgences de <strong>le</strong>ur propre<br />
initiative. Ils ne sont que 18% à sÊy être rendu après avoir été référés par un médecin.<br />
En MG, dans moins de 20% des cas <strong>le</strong>s répondants avaient envisagé dÊal<strong>le</strong>r aux urgences :<br />
quand ils lÊont envisagé, il sÊagissait plus souvent de personnes non belges et<br />
dÊaccompagnants dÊenfants âgés de 0 à 4 ans.<br />
Certaines caractéristiques des patients sont éga<strong>le</strong>ment associées au recours aux<br />
services dÊurgences. Ainsi dans la littérature il apparaît que <strong>le</strong>s utilisateurs fréquents des<br />
services dÊurgence présentent des caractéristiques particulières en terme de profil<br />
médical (maladie chronique, assuétude, mauvais état de santé en général et maladies<br />
psychiatriques). Ils sont par ail<strong>le</strong>urs grands consommateurs dÊautres types de soins.<br />
Dans lÊétude quantitative, nous avons re<strong>le</strong>vé que la proportion de personnes consultant<br />
un service dÊurgence hospitalière et ayant déjà eu recours à un tel service au cours des<br />
12 derniers mois est significativement plus é<strong>le</strong>vée que cel<strong>le</strong> de patients consultant en<br />
médecine généra<strong>le</strong>. Les caractéristiques significativement associées à ce recours sont<br />
lÊâge (enfants de 0 à 4 ans) et <strong>le</strong>s niveaux dÊinstruction <strong>le</strong>s plus bas.<br />
Un autre déterminant du recours aux urgences qui est apparu au cours des analyses<br />
quantitatives est <strong>le</strong> fait dÊavoir un médecin traitant. En effet, ces patients ont moins<br />
souvent un médecin traitant que <strong>le</strong>s patients consultant un MG (77% versus 91%). Dans<br />
<strong>le</strong>s services dÊurgence, <strong>le</strong>s caractéristiques suivantes associées au fait de ne pas avoir de<br />
médecin traitant sont : <strong>le</strong>s parents dÊenfants âgés de 0 à 4 ans, <strong>le</strong>s non-belges, <strong>le</strong>s<br />
personnes vivant seu<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s personnes ayant un niveau dÊinstruction plus é<strong>le</strong>vé.