10.08.2013 Views

Télécharger le rapport (152 p.) - KCE

Télécharger le rapport (152 p.) - KCE

Télécharger le rapport (152 p.) - KCE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>KCE</strong> reports vol. 19B Urgences iii<br />

Résultats<br />

La partie qualitative de lÊenquête a été programmée après lÊenquête quantitative. Des<br />

entretiens semi-dirigés étaient prévus auprès de patients des services dÊurgence et des<br />

patients des services de garde.<br />

Aux services dÊurgences hospitalières, 975 patients ont été interrogés par questionnaire.<br />

Pour <strong>le</strong>s services de gardes de MG, 673 patients ont pu être interrogés. DÊautre part, 37<br />

entretiens semi-structurés ont été réalisés.<br />

Les résultats de la recherche empirique sont indicatifs et nÊont pas mené à la mise en<br />

exergue de données probantes (ÂevidenceÊ). Les résultats doivent être interprétés avec<br />

prudence dans la mesure où il sÊagit dÊune approche transversa<strong>le</strong> au cours de laquel<strong>le</strong><br />

est survenu un changement de la mesure étudiée (passage de 12.50€ facultatifs à 9,50€<br />

obligatoires). Les études tant quantitatives que qualitatives ont été réalisées dans des<br />

grandes vil<strong>le</strong>s, durant des périodes spécifiques (<strong>le</strong>s week-ends). De plus, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes de<br />

données ont eu lieu dans des hôpitaux qui nÊappliquent pas <strong>le</strong>s mêmes mesures en<br />

terme de facturation. Cependant cette étude comporte des indications importantes qui<br />

doivent être considérées lors de la prise de décisions politiques. Enfin, <strong>le</strong>s résultats de<br />

cette recherche sont très proches de ce que livre la littérature internationa<strong>le</strong>.<br />

Il est très diffici<strong>le</strong> de formu<strong>le</strong>r clairement la nature appropriée ou inappropriée d'un<br />

recours au service des urgences<br />

La notion de recours dÊapproprié nÊest pas clairement définie dans la littérature et varie<br />

en fonction de la perspective depuis laquel<strong>le</strong> on juge la raison de la consultation : du<br />

patient, du médecin, ou du système de soins. Soulignons que, si lÊon souhaite réduire<br />

lÊusage inapproprié des services dÊurgences, lÊévaluation des interventions mises en place<br />

ne pourra se faire de manière rigoureuse que si nous disposons dÊune mesure valide de<br />

ce quÊest un recours approprié.<br />

Sur base des connaissances actuel<strong>le</strong>s, aucune étude ne peut se prononcer de manière<br />

ferme quant à lÊeffet dÊun co-payement forfaitaire sur lÊutilisation des services<br />

dÊurgences. Toutefois on dispose dÊindications importantes<br />

Les études publiées sur <strong>le</strong>s effets du cost-sharing proviennent principa<strong>le</strong>ment dÊéquipes<br />

nord-américaines. Il est important dÊen être conscient car <strong>le</strong>s effets du cost-sharing<br />

dépendent du contexte dans <strong>le</strong>quel il est implémenté, et en particulier des<br />

caractéristiques du système de sécurité socia<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>quel il sÊinscrit.<br />

La littérature ne contient pas dÊéléments probants relatifs à lÊimpact dÊune contribution<br />

financière personnel<strong>le</strong>. Il y apparaît que des mesures semblab<strong>le</strong>s ont un effet marginal<br />

quant à la réduction du nombre et quant à la nature des consultations au service des<br />

urgences. DÊaprès des études nord-américaine, il semb<strong>le</strong>rait quÊil y ait un effet dissuasif à<br />

recourir aux urgences au fur et a mesure que <strong>le</strong> forfait est instauré. Si effet il y a, <strong>le</strong> copayement<br />

pourrait amener <strong>le</strong>s patients (de groupes socio-économiques spécifiques) à<br />

différer ou renoncer à une demande dÊaide justifiée.<br />

Les résultats de lÊétude empirique ne permettent pas de conclure que <strong>le</strong> payement<br />

dÊune contribution personnel<strong>le</strong> forfaitaire influence <strong>le</strong> comportement de consommation.<br />

Les déterminants et facteurs de recours aux urgences ne sont pas uniquement<br />

dÊordre financier<br />

Le choix de consulter un service dÊurgences pour une plainte médica<strong>le</strong> (au lieu de<br />

consulter un service de première ligne alternatif) semb<strong>le</strong> résulter tant de lÊinfluence du<br />

payement dÊune contribution personnel<strong>le</strong> que dÊautres motifs et déterminants :<br />

Le type de plainte (objective ou subjective) peut inciter <strong>le</strong> patient à se<br />

présenter au service dÊurgence. Ainsi la littérature relève principa<strong>le</strong>ment des<br />

visites pour accidents et b<strong>le</strong>ssure ou des plaintes perçues par <strong>le</strong> patient<br />

comme nécessitant une intervention rapide car limitant lÊautonomie de ce

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!