Télécharger le rapport (152 p.) - KCE

KCE reports vol. 19B Urgences 55
relève du chapitre ostéo-articulaire. En médecine générale, les maladies de
lÊappareil respiratoires sont de loin les plus fréquentes suivies de celles de
lÊappareil digestif.
5.3.5. Acceptabilité dÊune mesure de co-paiement
LÊacceptabilité dÊun forfait est moindre parmi les patients recourant à un
service de garde hospitalier comparés à ceux appelant un service de garde
MG. Les caractéristiques des personnes rejetant lÊidée dÊun forfait sont
sensiblement les mêmes aux urgences hospitalières et en garde de MG.
Parmi les patients recourant au service dÊurgence hospitalière les personnes
acceptant le moins lÊidée dÊun forfait sont les personnes de 60 ans et plus et
les parents dÊenfants âgés de 0 à 4 ans, les non-belges, le groupe ayant un
niveau dÊinstruction au maximum égal au secondaire supérieur, les inactifs, les
francophones.
Parmi les patients recourant au service de garde MG les personnes acceptant
le moins lÊidée dÊun forfait sont les non-belges, les personnes ayant un niveau
dÊinstruction au plus égal au secondaire supérieur, les inactifs et les
francophones.
Le forfait est perçu comme limitant lÊaccessibilité aux soins par certains
patients. En effet, dÊune part ils estiment quÊil faut avoir suffisamment dÊargent
liquide chez soi pour faire appel à un service de garde et dÊautre part, ils
perçoivent les urgences comme un service ÂgratuitÊ ou qui devrait être gratuit.
Pour eux, si le recours aux urgences devait également être perçu comme
onéreux, lÊaccès aux soins serait limité.
5.3.6. Connaissance du forfait
Si près de trois quarts des patients consultant un service dÊurgences savent
que le patient consultant un service dÊurgence hospitalier doit payer une
consultation et les examens complémentaires partiellement remboursés par
lÊassurance maladie ils ne sont plus que 32% à connaître lÊexistence du forfait.
Cette connaissance est moindre chez les personnes âgées de plus de 60 ans,
chez les personnes dÊun niveau dÊinstruction maximum secondaire supérieur,
chez les inactifs.
Les trois quarts des patients appelant un MG connaissent lÊexistence dÊun
paiement, ils sont 40% à connaître lÊexistence dÊun forfait parfois non
remboursé (différence avec les urgences significative). Les non-belges sont un
peu moins informés quant à lÊexistence de paiement et du forfait. La
connaissance du forfait est significativement inférieure chez les patients âgés
de 60 ans et plus, dans le groupe ayant au plus un niveau dÊinstruction du
secondaire, pour les personnes sans activité professionnelle, pour les
francophones.
Pour lÊensemble des patients, la connaissance du forfait après ajustement
pour dÊautres variables en analyse multivariée, est associée à lÊâge (moindre
chez les plus de 60 ans), au niveau dÊinstruction (moindre chez les personnes
qui ont été jusquÊen secondaire), au fait de consulter un MG de garde, de
vivre en couple, et de percevoir ses fins de mois comme très difficile à assez
faciles.
5.3.7. Recours multiple aux services dÊurgences
La proportion de personnes consultant un service dÊurgence hospitalière et
ayant déjà eu recours à un tel service au cours des 12 derniers mois est
significativement plus élevée que celle de patients consultant en médecine
générale. Les caractéristiques significativement associées à ce recours sont
lÊâge (enfants de 0 à 4 ans) et les niveaux dÊinstruction les plus bas.