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<strong>KCE</strong> reports vol. 19B Urgences 17<br />

types de structure. Ils ont en outre re<strong>le</strong>vé des caractéristiques des différents groupes<br />

(plus de patients sans emplois aux urgences, plus de ÂblancsÊ aux urgences et plus<br />

dÊasiatiques chez <strong>le</strong> généraliste). Près de la moitié des patients des urgences nÊavaient<br />

pas contacté de généraliste avant de se rendre aux urgences. La perception du temps<br />

dÊattente différenciait <strong>le</strong>s deux groupes de patients, ceux des urgences pensant quÊils<br />

devraient attendre 6,3 heures (médiane) dans un service de garde alors que <strong>le</strong>s autres<br />

pensaient de voir attendre seu<strong>le</strong>ment 2,9 heures. Dans <strong>le</strong>s faits, <strong>le</strong> délai dÊattente est<br />

encore plus bref : 2,6 heures aux urgences et 1,2 heures dans <strong>le</strong>s centres de garde de<br />

soins primaires.<br />

Plaintes<br />

Quelques études se sont penchées sur <strong>le</strong> type de plaintes qui amenaient <strong>le</strong>s patients à<br />

consulter <strong>le</strong>s services dÊurgences.<br />

LÊétude dÊAvery et al. 52 a comparé <strong>le</strong>s motifs de recours à un service de garde de MG<br />

ou à un service dÊurgence dans la région de Nottingham dont la structure de la<br />

population par âge et sexe est similaire à cel<strong>le</strong> de lÊAng<strong>le</strong>terre. Les enregistrements ont<br />

été réalisés la nuit et <strong>le</strong>s week-ends de janvier à juin 1996 soit un total de 5057<br />

consultations (premiers contacts: 3181 en MG (y compris contacts téléphoniques) et<br />

1876 en SU). Les hommes avaient significativement moins de risque de recourir aux<br />

services dÊurgences que <strong>le</strong>s femmes (OR : 0,56 ; Interval<strong>le</strong> de confiance (IC) à 95% :<br />

0,50-0,63), mais ce risque était plus de 6 fois supérieur pour <strong>le</strong>s enfants âgés de moins<br />

de 5 ans comparés aux personnes âgées de 45-64 ans. Plus de la moitié (53%) des<br />

patients se présentant à lÊhôpital venaient pour accidents et b<strong>le</strong>ssures, <strong>le</strong>s autres motifs<br />

<strong>le</strong>s plus fréquents étant dou<strong>le</strong>urs de poitrine (5%) et syncopes ou évanouissements (4%).<br />

En MG on observe une grande variété de plaintes, la fièvre (10%), <strong>le</strong>s vomissements<br />

et/ou diarrhées (12%), <strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs abdomina<strong>le</strong>s (8%), la toux (4%), <strong>le</strong>s céphalées (4%),<br />

représentant plus du tiers des consultations, ces mêmes symptômes étant faib<strong>le</strong>ment<br />

signalés au SU (5%). Les auteurs concluent que, sur la base des plaintes exprimées par <strong>le</strong><br />

patient, <strong>le</strong> recours aux SU ne semb<strong>le</strong> pas abusif, bien quÊaucun critère objectif nÊait été<br />

avancé pour tirer une tel<strong>le</strong> conclusion.<br />

Une étude multicentrique (89 services dÊurgence dans 35 états) réalisée aux USA auprès<br />

de 12.422 patients constate que 52% des consultations nÊétaient pas urgentes,<br />

survenaient dans la journée et que <strong>le</strong>s enfants ou <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents étaient <strong>le</strong>s principaux<br />

bénéficiaires de ces consultations non-urgentes, pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s diagnostics <strong>le</strong>s plus<br />

fréquents étaient <strong>le</strong>s infections des voies respiratoires supérieures, <strong>le</strong>s otites moyennes<br />

et <strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs thoraciques 53 .<br />

Dans une étude menée dans un service dÊurgences londonien, 8% des consultations vues<br />

aux urgences auraient pu être prises en charge par <strong>le</strong> pharmacien 54 . Il sÊagissait<br />

principa<strong>le</strong>ment dÊaffections des voies aériennes supérieures, gastro-intestina<strong>le</strong>s ou de<br />

dou<strong>le</strong>urs non précisées.<br />

En France, des plaintes de type musculo-sque<strong>le</strong>ttiques ou traumatiques motivent en<br />

grande partie <strong>le</strong> recours aux services dÊurgences 55 .<br />

Dans une étude plus ancienne menée à Londres entre juin 1989 et mai 1990, sur <strong>le</strong>s<br />

5.658 patients vus au cours de périodes choisies aléatoirement, 40,9% (IC à 95% : 39,6-<br />

42,2) étaient qualifiés de patients re<strong>le</strong>vant du premier niveau de soins 56 . Ces patients<br />

étaient plus jeunes que ceux pour <strong>le</strong>quel un service dÂurgence était justifié, <strong>le</strong> problème<br />

dont ils se plaignaient avait, pour près de deux tiers dÊentre eux, débuté plus de 24<br />

heures auparavant (p

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