Télécharger le rapport (152 p.) - KCE

16 Urgences KCE reports vol. 19B
morbidité introduites jouent le rôle de variables intermédiaires (étant elles-mêmes en
partie dépendantes du niveau de revenus) et ÿ captent une partie de lÊimpact entre
revenus et recours aux urgences dÊune part, et quÊelles subissent un problème de
déclaration différentielle selon le niveau de revenus dÊautre part.
En ce qui concerne les centres dÊurgence de première ligne, les résultats dÊune étude
par questionnaire auto-administré auprès de 1.115 patients ayant eu recours, pendant
une période dÊune semaine, au Glasgow Emergency Medical Service (composé de
centres de santé primaire dÊurgence et de ÿ out-of-hours co-opératives de médecins
généralistes (MG)) ont montré une très forte association entre le lieu de résidence
(proxy du niveau socio-économique) et lÊutilisation de ce type de service, les individus
appartenant aux groupes les plus défavorisés utilisant significativement plus
fréquemment ce type de service 46 . Le motif de ce type de recours est le fait dÊéprouver
des difficultés à accéder à de tels services pendant la journée.
Motivation et autres determinants du recours aux services dÊurgence en
général
Motivations
OÊ Brien et al. 47 found 5 statistically significant factors to explain the preferential use of
ED in a cross-sectional survey of the patients consulting an ED over the time of 1
month.
the belief of the same cost of an ED- as a GP-visit,
the low income of the ED attenders (including for the USA the better
accessibility of ED services in poorer neighbourhoods),
the low prevalence of chronic illness in the reason of attendance,
the past refusal of care in an office of a clinic (mostly private), and
last but not least they would not use ED if a co-payment from an amount of
25-35 £ were in effect.
The authors concluded that mainly perceived mistreatment by health care providers, a
low income and a misperception of the charges for use of the ED contributed to the
use of the ED as a regular source of care. Additionally the authors demonstrated that
by asking regular users if they would have attended the ED in case of a co-payment 25-
50% would not have come. But, this question was not linked to a real illness.
Aux Etats-Unis, Shesser et al. 48 ont décrit, à partir dÊune étude cas-témoins, les
motivations de recours aux urgences de 325 patients adultes atteints de Âpetits mauxÊ
ainsi que leurs caractéristiques socio-démographiques. Les motifs de choix de recours
aux urgences étaient la commodité (23.7%), lÊabsence de contacts précédents avec un
dispensateur de soins (22.1%) et lÊimpossibilité dÊobtenir un rendez-vous rapide avec
leur médecin traitant (19.0%). Le groupe étudié estimait quÊil ne devait pas excéder 24
heures entre lÊapparition de leur problème et lÊobtention de soins médicaux.
Dans une étude transversale israélienne 49 les raisons évoquées sont principalement liées
à lÊaccessibilité: heures de consultations et possibilité dÊobtenir un rendez-vous dans un
service de première ligne. Ils ont dressé une typologie croisant motivation et nécessité
et urgence de la situation. Les auteurs concluent que le problème ne peut-être résolu
par le seul fait dÊaccroître les services de première ligne ou par des interventions de
type éducationnel.
Une revue de la littérature indique que la perception du niveau dÊurgence ou
lÊanticipation par le patient ou son entourage de la nécessité dÊavoir recours à un
plateau chirurgical et/ou dÊimagerie médicale résulte en la consultation dÊun service
dÊurgence 50 .
Lors dÊune étude par interviews en Angleterre 51 , des chercheurs ont tenté dÊidentifier
les raisons qui déterminent le choix de se présenter aux urgences plutôt que dans des
centres de soins primaires de garde. Ils ont ainsi interrogés 102 patients dans les deux