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KCE reports vol. 19B Urgences 11
et al. 16 . LÊétude a concerné toutes les visites aux services dÊurgence dÊun hôpital de
Dublin un an avant et un an après la date de lÊaugmentation du montant à verser en cas
de visites aux urgences : avant ce nouveau règlement, le patient devait verser 6 IR£ quÊil
ait ou non été vu par un MG, 12 IR£ après lÊinstauration du règlement excepté sÊil avait
été vu avant par un MG. Que ce soit avant ou après le changement, ces mesures ne
sÊappliquaient quÊaux individus qui justifiaient dÊun revenu de plus de 82.50 IR£ par
semaine (General Medical Service (GMS)- inéligible). Les résultats montrent une légère
augmentation de 2,5% (IC à 95% : 1,8-3,2) des consultations aux urgences des GMSinéligibles
pour motifs semi-urgents et non-urgents mais référés par un médecin traitant.
Il nÊy a donc pas eu de diminution des activités du service dÊurgence. Il est à noter que le
statut de GMS-éligibles (donc de non-paiement) reposait parfois sur la seule affirmation
de la personne et que le fait dÊinstaurer ce système a pu conduire certains patients à ne
pas déclarer leur statut. Par ailleurs, la mesure étudiée ne concernant pas les personnes
ayant le statut socio-économique le plus bas, il est impossible de généraliser les résultats
observés (absence dÊimpact sur le niveau de recours aux urgences) à lÊensemble de la
population.
En Espagne, à partir des données collectées par lÊEnquête nationale de santé (Encuesta
nacional de Salud) menée en 1992, Puig-Junoy et al. 17 ont tenté dÊanalyser les facteurs
influençant la décision de recourir aux soins et ceux de recourir aux services dÊurgence
ou aux autres services de soins. Du fait des données disponibles une lourde hypothèse
était posée : le recours aux urgences venait de la seule initiative de lÊindividu (ou de sa
famille). Le niveau de revenus de la famille était celui associé à chaque statut social
comme évalué à partir de lÊEnquête Dépenses Famille. Les résultats montrent que les
recours aux services dÊurgence, aux MGs ou aux spécialistes varient en fonction du
revenu et de la durée cumulée du voyage et de lÊattente (coûts non-monétaires). La
demande pour les services dÊurgence est plus élastique que la demande pour un
spécialiste ou pour un MG. Elle est aussi beaucoup plus sensible pour les groupes aux
revenus les plus bas. Quand les coûts non-monétaires augmentent, la demande en
services dÊurgence diminue fortement pour les niveaux sociaux les plus bas. Une
simulation a tenté dÊévaluer les effets de lÊintroduction dÊun système de paiement sur le
recours aux services dÊurgence par niveau de revenus. Les montants introduits dans la
simulation variaient de 6 à 60 €. Les résultats indiquent que les effets sur la réduction de
la demande de services dÊurgence et sur la perte de bien-être exprimé en pourcentage
de revenu individuel horaire sont importants pour le groupe aux revenus les plus bas
dès lÊintroduction dÊun montant de 6€. Ces résultats doivent cependant être nuancés en
tenant compte de lÊhypothèse de départ.
Key messages
There is no conclusive evidence available demonstrating a change in inappropriate
use of emergency department after introducing co-payment measures.
A limited number of studies indicate that co-payment measures lead to a very
small reduction of consultation of emergency departments, although the reduction
is not limited to non-urgent use.
The issue of co-payment measures (in emergency department use) has to be
studied against the background of health and welfare service organisation in
general since there are important differences between welfare systems having
impact on accessibility of health services.
3.4.2. Appropriate and inappropriate use of ED?
LÊutilisation des services dÊurgence est bien souvent perçue comme problématique
lorsque ceux-ci rassemblent un nombre de cas qui pourraient être traités ailleurs ou