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KCE reports vol. 19B Urgences vii
alternatifs pour les demandes non-urgentes sur le plan médical, peuvent influencer
la consommation de soins.
En définissant le recours approprié au service des urgences, il convient de tenir
compte de critères qui peuvent être utilisés depuis différentes perspectives
(médicale, conforme à la politique et du patient). Ce choix doit être coordonné
avec le rôle quÊentrevoient les décideurs politiques pour les différents types de
soins dans lÊoffre de services aux patients, adaptés et efficaces. (Quel rôle réserve-
t-on au service des urgences, aux premières lignes, aux autres services de soins de
santé, etc ?)
La mise en place de services de première ligne performants et accessibles qui
dispensent des soins de qualité pour des demandes qui peuvent être prises en
charge en première ligne, et un système de triage éventuel sont à envisager. En
plus de la mise en place dÊalternatives, il conviendra de surveiller de manière
continue et dÊévaluer la qualité fournie par les services.
En regard des attentes et de lÊimage auprès du public, il devrait être envisageable
de récompenser financièrement les urgences lorsque que ces dernières mènent
une politique active pour (ré)orienter les demandes de soins inappropriées vers
d'autres services plus adaptés. De cette manière le patient est soutenu dans sa
demande auprès les services alternatifs et cela lui permet dÊexpérimenter ces
services. Dans une logique semblable, une recherche plus approfondie pourrait
être conduite afin de rendre plus accessibles (financièrement) les services
alternatifs (via le système du tiers-payant ou encore par des facilités de payement).
Il faudrait sÊinterroger sur la manière dont les patients à lÊintérieur et à lÊextérieur
de lÊhôpital sont amenés à consulter le service des urgences, pour mieux
comprendre comment les patients y ont été dirigés.
Le rôle et la répartition des tâches des différents services doivent être clairement
communiqués au public. Diverses sortes de campagnes médiatiques peuvent y
contribuer. Des stratégies d'information orientées et des campagnes de
sensibilisation sont au moins autant importantes que les sanctions financières pour
pouvoir changer le comportement des patients. Ce type d'action peut être réalisé
via par exemple les mutualités, par le truchement de campagnes médiatiques
écrites et audio-visuelles ou via les services d'aide (MG, urgences) eux-mêmes.
Une meilleure information seule ne garantit certainement pas un changement de
comportement.
Il est nécessaire de disposer dÊun meilleur enregistrement systématique des
données de consommation de soins des différentes catégories socio-économiques.
Il y a en outre un besoin clair de recherche qualitative et quantitative approfondie
relative au contexte complexe des déterminants du comportement, de lÊutilisation