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vi Urgences KCE reports vol. 19B
quant à leur efficacité et certains (dont le triage téléphonique) ne semblent pas toujours
répondre aux attentes des patients. Cependant, on retrouve dans la littérature des
étude qui démontrent que lorsquÊun service de médecine générale est situé à proximité
dÊun service dÊurgences, on observe une diminution de la charge de travail ce dernier.
Des mesures isolées nÊauront pas lÊeffet souhaité sur le recours aux services
dÊurgences
La littérature indique que la perception dÊun co-paiement pourrait avoir des implications
potentiellement nuisibles pour les groupes socio-économiques plus faibles dans la
société. Ce type de mesure pourrait toutefois sÊavérer utile si elle est appliquée pour
des services pour lesquels il existe des alternatives plus efficaces. Il faudrait alors veiller
à ce que les patients soient suffisamment informés du bien-fondé dÊun recours à ces
autres services pour leur demande de soins.
Afin dÊen potentialiser les chances de réussite, il sÊagit donc de mener des interventions
conjointes, multi-stratégies qui incluront tant les patient que les médecins ou
lÊorganisation de dispensation de soins.
Ensuite, lÊévaluation finale de lÊintroduction dÊune telle mesure devra tenir compte des
jugements de valeurs concernant le poids accordé aux économies de coûts, à la santé et
à lÊéquité.
Messages clés
Des mesures qui visent à améliorer lÊutilisation appropriée des services dÊurgences
doivent résulter de stratégies politiques combinées. Si des contributions
personnelles forfaitaires sont imputées, cette mesure doit sÊaccompagner
explicitement dÊautres dispositions. En effet, des mesures individuelles et isolées
(soit financière, soit la mise en place dÊalternatives, soit lÊinformation) nÊauront pas
lÊeffet souhaité sur lÊusage des services dÊurgence.
Le recours aux urgences est plus influencé par dÊautres déterminants que par le
montant personnel qui pourrait être réclamé pour des soins urgents. Si les
décideurs politiques veulent responsabiliser les citoyens ou les patients, ils devront
combiner cette contribution financière personnelle obligatoire à une offre
dÊalternatives accessibles et à des mesures qui influencent la connaissance et la
création, chez les citoyens, d'une image relative aux lieux dans lesquels ils peuvent
se présenter en cas de demande de soins.
La perception dÊune contribution personnelle forfaitaire doit immédiatement
soulever des questions quant à l'équité de la mesure. La perception d'un tel
montant au service des urgences peut engendrer des effets potentiellement
négatifs pour les groupes de patients socioéconomiquement les plus faibles si il n'y
a pas d'alternatives offertes appropriées et suffisamment accessibles (aussi bien
pour les soins que pour la prise en charge).
Des mesures bien pensées qui dÊun côté partent dÊun concept clair de ce quÊest
une demande de soins inappropriée et dÊautre part, garantissent de manière
équivalente (en terme de qualité, dÊaccessibilité et de prix) lÊoffre de services