Texte intégral en version PDF - Epublications - Université de Limoges
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Chapitre I : Etu<strong>de</strong> bibliographique 19<br />
I.2.3.2 La zircone :<br />
Tout d’abord, notons que la théorie <strong>de</strong> la conductivité ionique dans les soli<strong>de</strong>s est<br />
prés<strong>en</strong>tée <strong>en</strong> annexe 1.<br />
En ce qui concerne les électrolytes soli<strong>de</strong>s, le plus connu à ce jour est la zircone<br />
stabilisée par l’oxy<strong>de</strong> d’yttrium (YSZ).<br />
La zircone (ZrO2) se trouve sous sa forme quasim<strong>en</strong>t pure dans la bad<strong>de</strong>leyite et est<br />
combinée à la silice dans le zircon. Elle est caractérisée par son polymorphisme. Elle se<br />
prés<strong>en</strong>te sous trois formes différ<strong>en</strong>tes qui dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la température. De la température<br />
ambiante jusqu’à 1173°C, la zircone se prés<strong>en</strong>te sous forme monoclinique, <strong>de</strong> 1170°C à<br />
2370°C sous forme quadratique ou tétragonale. La transformation <strong>de</strong> phase est alors similaire<br />
à une transformation mart<strong>en</strong>sitique et la forme quadratique peut se retrouver sous <strong>de</strong>ux types<br />
<strong>de</strong> structure différ<strong>en</strong>ts, une structure fluorine <strong>de</strong> type CaF2 légèrem<strong>en</strong>t déformée et une autre<br />
tétragonale primitive <strong>de</strong> type HgI2. De 2370°C à 2710°C, la zircone se prés<strong>en</strong>te sous sa<br />
forme cubique <strong>de</strong> type fluorine. Sous cette <strong>de</strong>rnière forme, la zircone est un bon conducteur<br />
ionique. [Lombard, 1985]<br />
Cep<strong>en</strong>dant, la phase cubique n’est pas stable à température ambiante et le retour <strong>de</strong> la<br />
phase cubique à la phase monoclinique s'effectue avec une augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> volume <strong>de</strong><br />
l'ordre <strong>de</strong> 3 à 5% à 800°C ce qui produit <strong>de</strong>s fissurations [A.C. Léger, 1997], [Lombard,<br />
1985]/, la zircone pure n'est donc pas intéressante car une <strong>de</strong>s propriétés ess<strong>en</strong>tielles requises<br />
pour avoir un bon électrolyte est une imperméabilité aux gaz. Il faut donc stabiliser la forme<br />
cubique (à structure fluorite) à la température ambiante car sa forte conc<strong>en</strong>tration <strong>en</strong> lacunes<br />
d'oxygène favorise le transport ionique.<br />
La mise <strong>en</strong> solution d’oxy<strong>de</strong>s dival<strong>en</strong>ts (MgO, CaO) ou trival<strong>en</strong>ts (Y2O3, Sc2O3) crée<br />
<strong>de</strong>s lacunes dans le sous-réseau d’oxygène, relaxe la structure et permet d’obt<strong>en</strong>ir la phase<br />
cubique ou la phase tétragonale non transformable stabilisées à la température ambiante <strong>en</strong><br />
fonction du pourc<strong>en</strong>tage <strong>de</strong> dopant. Ces structures prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une forte conc<strong>en</strong>tration <strong>en</strong><br />
lacunes d’oxygène, ce qui permet d’avoir une bonne mobilité <strong>de</strong>s ions d’oxygène à travers<br />
l’électrolyte. En effet, augm<strong>en</strong>ter le nombre <strong>de</strong> lacunes d’oxygène permet <strong>de</strong> diminuer la<br />
t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> défauts ponctuels du sous-réseau cationique, la mobilité <strong>de</strong>s cations est alors faible<br />
et une forte mobilité <strong>de</strong>s ions d’oxygène est favorisée. [Quéré, 1988], [Kittel, 1993], [Stev<strong>en</strong>s<br />
et al, 1995], [Manning, 1997], [Sammes, 1997], [Philibert, 1985]