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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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4.3. Les agrégats de crédit :<br />

Les indicateurs d’agrégats de crédit qu’on va mesurer sont :<br />

1) Le crédit accordé au secteur privé par rapport au crédit total.<br />

2) Le crédit accordé au secteur public par rapport au crédit total.<br />

3) Le crédit accordé par la banque centrale au secteur bancaire par rapport au crédit total.<br />

Le premier indicateur reflète l’importance <strong>du</strong> secteur privé dans l’économie <strong>et</strong> les chances<br />

qu’il a de satisfaire son besoin de financement. En outre, il montre l’orientation <strong>du</strong> <strong>système</strong><br />

bancaire vers le secteur privé <strong>et</strong> le point auquel les règlements nationaux contraignent le<br />

crédit, tel le niveau des activités dans le secteur privé. Par contre, le 2 ème ratio indique<br />

principalement l’autre fac<strong>et</strong>te de la question. Il précise essentiellement la dominance ou non<br />

<strong>du</strong> secteur public dans les activités économiques. Enfin le troisième ratio montre le degré de<br />

dépendance <strong>du</strong> secteur bancaire envers les autorités monétaires.<br />

L’Egypte s’est caractérisée par la domination <strong>du</strong> secteur public dans les activités<br />

économiques, avec près de 70% <strong>du</strong> crédit total accordé à ce secteur au début des années 90<br />

[Tableau 27.1].<br />

Après l’application des réformes <strong>financière</strong>s à partir de 1992, le ratio <strong>du</strong> crédit au secteur<br />

privé par rapport au crédit total ne cesse de croître, passant de 30,7% en 1992 à 64,9% à la fin<br />

2002 [Tableau 25.1]. Ce changement s’est pro<strong>du</strong>it grâce au programme de privatisation qui<br />

avait pour objectif de donner une place plus importante au secteur privé. En eff<strong>et</strong>, le processus<br />

de privatisation est au cœur <strong>du</strong> PAS égyptien, qui a réussi à augmenter les profits des<br />

entreprises publiques. En 1994, 303 sociétés réalisaient un profit de 42 millions LE ; en 2000,<br />

163 sociétés affichent 2468 millions LE de profit, à elles seules. A la fin 2000 l’Etat a ven<strong>du</strong><br />

140 sociétés pour une somme totale de 11,5 milliards LE, ce qui représente 3,4% de PIB<br />

(Source : Arab Banks Union, December 1999, pp. 61-71). Il est à noter qu’en 1993, 188<br />

entreprises –représentant 62% des sociétés existant à l’époque- étaient considérées comme<br />

rentables, alors qu’en 2000, il n’y en 145, représentant 89% de la totalité des entreprises<br />

publiques (163 sociétés). Ainsi, le nombre des sociétés non rentables est tombé de 126 en<br />

1993 à 18 seulement en 2000, ce qui a con<strong>du</strong>it le FMI à sélectionner le programme de<br />

privatisation égyptien comme l’un des plus réussis au monde (Source : Arab Banks Union,<br />

December 1999, pp. 61-71) .<br />

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