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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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sous forme d’actifs liquides, ce qui est imputable à la dollarisation de l’économie. Les<br />

devises étrangères sont devenues les valeurs refuges par excellence [Ayoub (2003)].<br />

La part de la masse monétaire dans le PIB en Egypte est la plus faible des pays étudiés<br />

<strong>et</strong> ce ratio n’a enregistré aucun progrès réel au cours des 10 dernières années, ce qui<br />

est imputable à la crise de liquidité dont a souffert l’économie égyptienne pendant la<br />

période 1995-2000. C<strong>et</strong>te crise s’est manifestée en 1999 par l’impuissance des<br />

banques à payer des grosses sommes dépassant 3 millions LE (Source : Al-Iktissad<br />

Wal-Aamal,‘ magazine’, n° 238, Oct. 1999, pp. 42-43). En eff<strong>et</strong>, ce manque de<br />

liquidité tient à plusieurs raisons :<br />

a) La structure de l’investissement local qui était concentré dans l’investissement<br />

hypothécaire exigeant des <strong>du</strong>rées bien supérieures pour que le capital (la valeur<br />

nominale de prêt) soit récupéré [Al-Jabali (2000)].<br />

b) Mohamad El-Barbari le conseiller de la BCE [(Source : Al-Iktissad Wal-<br />

Aamal ‘magazine’, n° 238, Oct. 1999, pp. 42-43) <strong>et</strong> Abd-el fatah El-Jabali<br />

(2000) s’accordent pour dire que l’augmentation de la d<strong>et</strong>te publique –chiffrée<br />

à 244,7 milliards LE à la fin juin 2000- est <strong>du</strong>e au déficit budgétaire peu<br />

maîtrisé, ce qui a obligé le gouvernement à s’end<strong>et</strong>ter. Ils affirment que les<br />

banques étaient les principaux détenteurs des titres publics qui ont absorbé<br />

leurs liquidités.<br />

c) Al-Jabali (2000) ajoute un autre facteur, à savoir la balance des paiements –<br />

qui a enregistré un surplus au milieu des années 90. Le surplus a fon<strong>du</strong> au<br />

point de se transformer en un déficit de 3 milliards $ à la fin 1999, résultat<br />

direct <strong>du</strong> déficit commercial <strong>et</strong> de la baisse des capitaux d’investissement en<br />

provenance de l’étranger.<br />

d) Certains experts <strong>financier</strong>s indiquent que la vraie raison <strong>du</strong> manque de<br />

liquidités sur le marché égyptien est le r<strong>et</strong>rait de dépôts bancaires par les<br />

hommes d’affaires égyptiens voulant honorer leurs engagements <strong>et</strong> financer<br />

leurs proj<strong>et</strong>s (self-finance). Ce manque de liquidités résulte de la baisse des<br />

taux d’intérêt sur les dépôts bancaires <strong>et</strong> sur les certificats de dépôts qui a<br />

incité les investisseurs à utiliser leurs capitaux en-dehors des canaux bancaires<br />

traditionnels.<br />

Pour résoudre ce problème, la BCE a progressivement injecté près de 2400<br />

millions LE sur le marché par le rachat des bons <strong>du</strong> Trésor qui avaient été ach<strong>et</strong>és<br />

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