10.08.2013 Views

Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

4.1. Le taux d’intérêt<br />

Avant la libéralisation <strong>financière</strong>, les taux d’intérêt réels dans les trois pays –Egypte, Jordanie<br />

<strong>et</strong> Liban- étaient négatifs à cause de l’instabilité monétaire <strong>du</strong>e aux niveaux très élevés de<br />

l’inflation. De plus, la répression <strong>financière</strong> longtemps exercée dans ces pays consistait à<br />

encourager les investisseurs nationaux en leur proposant des taux d’intérêt faibles <strong>et</strong> à orienter<br />

les ressources vers les secteurs privilégiés pour le développement national, ce qui perm<strong>et</strong>tait<br />

aussi à ces pays de financer leurs déficits budgétaires à moindre coût.<br />

Comme nous avons pu le voir précédemment, la libéralisation <strong>financière</strong> selon McKinnon <strong>et</strong><br />

Shaw exige la hausse des taux d’intérêt nominaux servis sur les dépôts pour rendre les taux<br />

d’intérêt au niveau réel positifs afin d’augmenter l’épargne nationale qui est le moteur de la<br />

croissance.<br />

En général, pour examiner l’eff<strong>et</strong> de la libéralisation <strong>financière</strong> sur les taux d’intérêt, on se<br />

réfère à deux indicateurs importants : [Bisat (1996)]<br />

4.1.1. Le niveau de taux d’intérêt réel<br />

Le niveau de taux d’intérêt réel démontre l’efficience allocative des ressources<br />

<strong>financière</strong>s. Les taux d’intérêt réels en Egypte, en Jordanie <strong>et</strong> au Liban sont devenus<br />

positifs comme nous le montre le [Tableau 20.1]. Il faut souligner que ces taux étaient<br />

négatifs à la fin des années 80 <strong>et</strong> au début des années 90 (voir [Tableau 1.1]). Il faut dire<br />

que la maîtrise des taux d’inflation bas dans les années 1990 a contribué à la hausse des<br />

taux d’intérêt réels.<br />

En Egypte les taux d’intérêt sur les bons <strong>du</strong> Trésor ont accusé une baisse sérieuse : ils sont<br />

descen<strong>du</strong>s à une moyenne de 5,92% en décembre 2002 alors qu’ils culminaient à 9,09% à<br />

la fin décembre 2000 (CBE, Annual Report 2000/2001 <strong>et</strong> Annual Report 2002/2003). En<br />

même temps, la BCE a baissé son taux d’escompte de 11% à 10% à compter <strong>du</strong> 11<br />

novembre 2002 pour encourager les banques à diminuer leurs taux d’intérêt (CBE, Annual<br />

Report 2002/2003).<br />

En Jordanie, les taux d’intérêt sur tous les instruments monétaires ont enregistré une<br />

baisse remarquable. Le taux d’intérêt sur les CD émis par la BC à 3 mois était de 3,4% en<br />

2002 contre 6% <strong>et</strong> 4,9% à la fin des années 2000 <strong>et</strong> 2001 respectivement (Source : Arab<br />

Banks Union, December 2002, pp. 27-29 ).<br />

63

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!