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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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de 3% contre 5% dans les années 1990. Par conséquent, c<strong>et</strong>te étape aura des eff<strong>et</strong>s<br />

inflationnistes différents selon que l’économie est -ou non- en plein emploi à cause <strong>du</strong><br />

transfert de la demande des biens importés vers les biens locaux.<br />

A la fin de 2000, le taux de change est passé à 3,69 LE. En juill<strong>et</strong> 2001, la BC a augmenté le<br />

taux de change pour obtenir une parité avec le dollar de 3,9 LE. Puis en décembre 2001 ce<br />

taux a été augmenté pour atteindre 4,5 LE. Le 29 janvier 2003 la livre s’est mise à flotter. Le<br />

taux de change est passé de 4,64 LE, le 28 janvier 2003 à 5.75 LE, le 11 avril 2003, c’est-à-<br />

dire que la livre a per<strong>du</strong> 23,9% de sa valeur par rapport au dollar [Montasser (2003)].<br />

La vraie raison des ces dernières dévaluations <strong>et</strong> dépréciation de la livre égyptienne tient à la<br />

baisse des devises étrangères détenues par la BCE à cause de :<br />

a. l’augmentation <strong>du</strong> déficit <strong>du</strong> compte courant (2,5 milliards $ en 1997).<br />

b. l’augmentation des importations (12 milliards $).<br />

c. La baisse des investissements étrangers n<strong>et</strong>s dans le portefeuille, soit une chute<br />

de + 1462,9 millions $ en1996 à - 248 million $ en 1997, puis un r<strong>et</strong>our positif à<br />

+473 en 1999.<br />

En conclusion, la livre égyptienne a subi plusieurs crises de change, mais le gouvernement<br />

égyptien continue de plaider pour l’augmentation <strong>du</strong> taux de change qui encourage les<br />

exportations <strong>et</strong> diminue les importations de biens complémentaires. Le degré de succès d’une<br />

telle politique dépend de l’orientation de la demande vers la préférence des biens locaux <strong>et</strong> la<br />

capacité de l’économie locale à faire face à c<strong>et</strong>te demande supplémentaire <strong>et</strong> à la satisfaire<br />

[Dornbusch (1988)].<br />

Wijnbergen (1989) suppose que si les in<strong>du</strong>stries d’un pays dépendent de biens intermédiaires<br />

importés (in<strong>du</strong>strial inputs) comme dans le cas de l’Egypte, <strong>du</strong> Liban <strong>et</strong> de la Jordanie, alors<br />

la dévaluation augmente le coût des pro<strong>du</strong>its semi-manufacturés, ce qui affecte le processus<br />

de pro<strong>du</strong>ction. Les résultats de l’étude de Kamin <strong>et</strong> Roger (2000) sur le Mexique ont révélé<br />

que la dévaluation réelle de la devise mexicaine a été corrélée avec une récession<br />

économique. Une autre étude de Van Der Hoeven (2000) sur 12 pays confirme que la<br />

dévaluation de 10% entraîne une baisse <strong>du</strong> PIB de 0,5 %.<br />

Il faut attendre 2 ou 3 ans avant de savoir quels seront les eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> flottement de la livre<br />

égyptienne sur le PIB, l’investissement, la balance commerciale, <strong>et</strong>c.….<br />

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