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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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3.4. La Jordanie <strong>et</strong> le Liban ont réussi à maintenir leur taux de change inchangé depuis plus<br />

de 6 ans dans l’objectif d’assurer une stabilité monétaire <strong>et</strong> de maintenir l’inflation à un<br />

niveau bas [Tableau 14.1]. Au contraire, la livre égyptienne a été dévaluée plusieurs fois <strong>et</strong> a<br />

per<strong>du</strong> 73% de sa valeur depuis 1991 [Tableau 15.1].<br />

En 1995, la BCJ a fixé le taux de change <strong>du</strong> dinar à 1,41 $ afin d’éliminer le risque de taux de<br />

change.<br />

Depuis 1992 la politique monétaire libanaise consacre ses efforts à maintenir la stabilité <strong>du</strong><br />

taux de change pour faire reculer l’inflation <strong>et</strong> préserver le pouvoir d’achat de la livre<br />

libanaise (Source : Association des Banques <strong>du</strong> Liban, Rapport Annuel 2002/2003).<br />

En Egypte la libéralisation <strong>du</strong> taux de change a commencé avec l’application <strong>du</strong> PAS en mai<br />

1991 quand le taux de change contre le dollar est passé de 2 LE à 3,332 LE. Puis ce taux est<br />

resté stable tout au long des années 90. En eff<strong>et</strong>, pendant ces années, le facteur qui a contribué<br />

à c<strong>et</strong>te stabilisation est la libéralisation des taux d’intérêt sur la livre (libéralisation des taux<br />

d’intérêt débiteurs <strong>et</strong> créditeurs en 1991) accompagnée de la libéralisation <strong>du</strong> taux de change.<br />

Grâce à une grande différence positive entre le taux d’intérêt de la livre <strong>et</strong> des autres devises<br />

étrangères, les Egyptiens ont été encouragés à transformer l’épargne qu’ils détenaient en<br />

devises étrangères en devises nationales, ce qui a augmenté par ailleurs, les flux de capitaux<br />

étrangers [Ammar Samia (2003)] . En fait, la libéralisation <strong>du</strong> taux de change qui accompagne<br />

la libéralisation <strong>financière</strong>, sert à dissuader les agents locaux d’emprunter à l’étranger parce<br />

que la monnaie étrangère devient plus chère. Elle freine donc la hausse non désirée des taux<br />

d’intérêt parce que les entrées de capitaux augmentent l’offre de la monnaie, ce qui engendre<br />

l’inflation. Celle-ci diminue le niveau des taux d’intérêt réels, ce qui peut entraîner une<br />

nouvelle hausse des taux d’intérêt nominaux pour les rendre positifs [Mathieson (1979)].<br />

Jalal (2003), directeur <strong>du</strong> Centre Egyptien pour les Etudes Economiques, pense que le degré<br />

de l’eff<strong>et</strong> de la dévaluation de la livre par rapport à l’inflation, (après application <strong>du</strong> <strong>système</strong><br />

de change flottant), ne sera pas très élevé en raison de :<br />

1- La faible corrélation entre l’inflation <strong>et</strong> le taux de change nominal en Egypte.<br />

2- L’insuffisante ouverture de l’économie égyptienne à l’économie mondiale, puisque le<br />

taux des importations des biens <strong>et</strong> services par rapport au PIB ne dépasse pas 23%.<br />

3- La dévaluation répétée de la livre avant la décision de la BC de la laisser flotter, ce qui<br />

a empêché une plus grande dévaluation.<br />

4- La libéralisation totale <strong>du</strong> <strong>système</strong> <strong>du</strong> taux de change <strong>et</strong> la récession de l’économie<br />

égyptienne au cours des 3 années (2000-2002). Le taux de croissance était en moyenne<br />

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