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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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3- L’augmentation de la part des étrangers dans la possession d’actions au sein de la Bourse<br />

(seulement 12% seulement en 1997, mais 36% en 2001). De plus, les étrangers possèdent plus<br />

de 50 % des actions des plus grandes firmes, comme Samsung Electronics, Hyundai Motors<br />

<strong>et</strong>c. Par ailleurs, ils contrôlent plus de la moitié des banques commerciales nationales <strong>et</strong> une<br />

partie importante des IFNB [Crotty & Lee (2002)].<br />

4- L’allocation de ressources :<br />

Les banques étrangères ont orienté les crédits vers le financement des ménages (la<br />

consommation). La d<strong>et</strong>te des ménages a augmenté de presque 50% dans la période (1999-<br />

2001). Tandis que la d<strong>et</strong>te qui finance les dépenses de consommation a aidé à stimuler le taux<br />

de croissance <strong>du</strong> PIB au début 2001, elle a également augmenté considérablement la fragilité<br />

<strong>financière</strong> <strong>du</strong> ménage coréen. C<strong>et</strong>te tendance pose un problème, insoluble pour le moment. Si<br />

le financement s’oriente vers les ménages, comment l’in<strong>du</strong>strie coréenne <strong>et</strong> l’innovation<br />

technologique vont-elles être financées, alors qu’elles sont au cœur <strong>du</strong> modèle de croissance<br />

coréen ( Korean state-led growth model) financé par le <strong>système</strong> <strong>financier</strong> bancaire guidé par<br />

l’Etat ( State-led bank-based financial system) ? Il faut rappeler que le programme de<br />

restructuration <strong>financière</strong> néolibérale avait pour objectif une dépendance maximale envers le<br />

marché <strong>financier</strong>, c'est-à-dire un <strong>système</strong> <strong>financier</strong> basé sur les marchés de capitaux (Financial<br />

mark<strong>et</strong> based system). Ce <strong>système</strong> n’a pas permis un redressement économique soutenu.<br />

Il est intéressant de poser c<strong>et</strong>te question : quels auraient été les résultats si le modèle<br />

traditionnel coréen n’avait pas été remplacé par le modèle néolibéral mais par un programme<br />

de réforme stricte <strong>et</strong> radicale au sein <strong>du</strong> même modèle <strong>financier</strong> (bank-based financial system<br />

model), compatible avec les nouvelles règles ainsi que les conditions économiques <strong>et</strong><br />

<strong>financière</strong>s ?<br />

L’économie réelle de chaque pays doit être dotée d’un <strong>système</strong> <strong>financier</strong> dont la structure (sa<br />

taille) <strong>et</strong> le développement sont adaptés au niveau de développement économique (aux<br />

besoins des agents économiques).<br />

C’est dans ce contexte qu’est survenue en 1979 la libéralisation <strong>financière</strong> en Corée. Elle<br />

résultait <strong>du</strong> développement économique reflété par des taux élevés de croissance économique<br />

antérieurs à la libéralisation <strong>financière</strong>. Il en allait autrement dans les trois pays de référence :<br />

Jordanie, Egypte <strong>et</strong> Liban, où la libéralisation <strong>financière</strong> avait été appliquée dans le cadre des<br />

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