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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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cause de la dépréciation <strong>du</strong> won, parce qu’une partie importante des créances bancaires<br />

étaient en devise étrangère <strong>et</strong> à court terme. Bien que le gouvernement ait injecté plusieurs<br />

milliards de wons dans le secteur bancaire, ce qui a augmenté leur profit en 1998, les banques<br />

n’ont cessé d’accumuler les mauvais prêts (Non performing loans). Ces prêts ont diminué : ils<br />

sont passés de 118 trillions de wons en 1998 à 51,3 trillions de wons à la fin 1999, ils montent<br />

rapidement à 76,3 trillions de wons en déclenchant un effondrement <strong>du</strong> crédit (credit crunch)<br />

[Crotty & Lee (2001)] <strong>et</strong> [Crotty & Lee (2002)]. Le tableau 3.1 montre l’évolution des d<strong>et</strong>tes<br />

non performantes.<br />

Tableau 3.1 : La part de mauvais prêts (MP) / le crédit total au Corée <strong>du</strong> Sud, en %<br />

Année 96 97 98 99 sep 2000 fin 2000<br />

La part de MP 5,2 6,7 10,5 8,7 12,3 10,4<br />

Source : Crotty & Lee (2001)<br />

- Il faut rappeler que la concurrence accrue au sein <strong>du</strong> <strong>système</strong> <strong>financier</strong> libéralisé avait fait<br />

baisser la marge des banques, c'est-à-dire avait entraîné une baisse de la rentabilité des<br />

banques [Cho &Khatkhate (1989)].<br />

- L’économie coréenne se caractérisait par un <strong>système</strong> <strong>financier</strong> basé sur le secteur bancaire<br />

avant <strong>et</strong> après l’application de la libéralisation <strong>financière</strong>. Après la crise asiatique de 1997, la<br />

croissance économique s’est ralentie. En 2001, le taux de croissance réel <strong>du</strong> PIB était de 3%<br />

seulement, ce qui était le taux le plus bas enregistré pendant 4 décennies (celui de 1998<br />

exclu). Alors que l’économie stagne dans la récession, le won s’effondre avec un large déficit<br />

budgétaire <strong>et</strong> le gouvernement intervient en injectant une grande quantité de fonds publics<br />

dans le <strong>système</strong> <strong>financier</strong> pour éviter son effondrement. Des règles prudentielles strictes sont<br />

imposées directement au cœur de la crise. Par l’injection de fonds publics, le gouvernement<br />

contrôle la plupart de grandes banques <strong>et</strong> par conséquent, les plus grandes chaebols. Le<br />

gouvernement coréen a obligé les plus grandes chaebols end<strong>et</strong>tées à ré<strong>du</strong>ire leur levier<br />

<strong>financier</strong> dans un délai de 2 ans. A c<strong>et</strong> égard, le ratio de l’end<strong>et</strong>tement a été effectivement<br />

diminué mais par l’augmentation de titres de propriété (equity) <strong>et</strong> non par la baisse de la d<strong>et</strong>te<br />

(c’est-à-dire par la vente d’actifs réels ou l’émission de nouvelles actions). Le problème,<br />

c’était que les seuls ach<strong>et</strong>eurs probables étaient les firmes <strong>et</strong> les banques étrangères (voir le<br />

tableau 4.1). En dépit de ces contraintes, la d<strong>et</strong>te <strong>du</strong> secteur non <strong>financier</strong> en 2001 était de<br />

23% plus élevée qu’en 1996. En ce qui concerne les banques <strong>et</strong> les IFNB, leurs créances<br />

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