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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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Ces ressources importantes ont aidé le gouvernement à financer les proj<strong>et</strong>s dans son intérêt<br />

propre. En eff<strong>et</strong>, la forte inflation dans les années 70 <strong>et</strong> les taux d’intérêt nominaux peu élevés<br />

ont ren<strong>du</strong> négatifs les taux d’intérêt réels sur les dépôts <strong>et</strong> les crédits bancaires, ce qui a aidé le<br />

gouvernement à accorder des crédits peu chers aux firmes privilégiées [Crotty & Lee (2002)].<br />

Cho & Kim (1997) indiquent que l’engagement gouvernemental montre que les risques<br />

associés à l’investissement étaient partagés, ce qui aidait les banques commerciales à<br />

s’engager davantage dans le financement à long terme plutôt que dans les activités à court<br />

terme.<br />

- Le gouvernement a encouragé les grands conglomérats qui s’appellent «chaebol» à dominer<br />

l’exportation <strong>et</strong> le marché domestique. La croissance rapide de ces chaebols a exigé un levier<br />

(leverage) <strong>financier</strong> très élevé pour qu’elles puissent accumuler le capital à un taux plus<br />

rapide que ce que les fonds internes leur perm<strong>et</strong>taient. Les chaebols étaient <strong>financière</strong>ment<br />

fragiles, mais la présence de l’Etat les aidait à obtenir le crédit nécessaire <strong>et</strong> en contrepartie le<br />

gouvernement contrôlait leurs activités [Crotty& Lee (2002)]. Mais il faut rappeler que, à tout<br />

moment, le gouvernement était prêt à leur r<strong>et</strong>irer son soutien <strong>et</strong> sa protection si les objectifs de<br />

sa politique in<strong>du</strong>strielle n’étaient pas respectés (pro<strong>du</strong>ctivité <strong>et</strong> exportation), en obligeant les<br />

firmes en échec à fusionner ou à se déclarer en faillite.<br />

- Parallèlement, le gouvernement était favorable à l’établissement de plusieurs institutions<br />

<strong>financière</strong>s non bancaires IFNB (ou Non bank financial institutions) pour collecter les<br />

ressources <strong>du</strong> secteur informel afin de les transférer au secteur <strong>financier</strong> formel (les banques).<br />

En fait, le secteur <strong>financier</strong> informel représentait près de 30% en moyenne <strong>du</strong> crédit total<br />

distribué au cours des années 70 [Cole & Park (1983)].<br />

Bien que ce modèle sud coréen ait réussi à faire passer le ratio de l’investissement par rapport<br />

au PIB de moins 10% en 1960 à plus de 30% en moyenne dans les années 70 <strong>et</strong> 80, les<br />

investissements sont désormais majoritairement financés par des emprunts à l’extérieur. En<br />

eff<strong>et</strong>, les grandes chaebols sont devenues très puissantes économiquement <strong>et</strong> échappent en<br />

partie à la domination de l’Etat. Les banques ont accordé des crédits à de vastes conglomérats<br />

qui dominent souvent tant le secteur in<strong>du</strong>striel que le secteur <strong>financier</strong> puisqu’elles détiennent<br />

également des participations importantes dans le capital des institutions <strong>financière</strong>s<br />

[Yoshitomi (1999)].<br />

Ces chaebols étaient même capables d’obtenir le crédit nécessaire directement auprès des<br />

institutions <strong>financière</strong>s non bancaires, dont plusieurs ont été créées par les chaebols elles-<br />

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