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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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La question qui se pose <strong>et</strong> qui concerne les PVD dont la Jordanie, l’Egypte <strong>et</strong> le Liban<br />

est la suivante : est-ce qu’on doit commencer par le financement bancaire ou par le<br />

financement des marchés pour améliorer la performance économique ?<br />

1.3.4. La libéralisation <strong>financière</strong> doit être accompagnée par une politique de ré<strong>du</strong>ction<br />

<strong>du</strong> déficit budgétaire, la baisse de la d<strong>et</strong>te publique <strong>et</strong> la mise en place d’un<br />

<strong>système</strong> fiscal assez efficace pour compenser les pertes de ressources<br />

gouvernementales à court terme, à la suite de la libéralisation <strong>financière</strong>. Fry<br />

(1997) a conclu, après avoir effectué une étude empirique sur 16 pays dont<br />

l’Egypte, que si le gouvernement ne diminue pas les dépenses publiques ou si les<br />

impôts traditionnels ne sont pas augmentés par une source alternative, la<br />

libéralisation <strong>financière</strong> peut alors con<strong>du</strong>ire à une d<strong>et</strong>te gouvernementale explosive<br />

<strong>et</strong> à une instabilité économique qui dégrade le taux de croissance. L’étude de<br />

Giovaninni <strong>et</strong> de De Melo (1993) sur un certain nombre de PVD montre que la<br />

répression <strong>financière</strong> représente une source importante de leurs ressources<br />

gouvernementales, de l’ordre de 2% de PIB en moyenne.<br />

Pour réussir une telle politique, il faut lutter contre un déficit public excessif <strong>et</strong> une d<strong>et</strong>te<br />

publique lourde pour éviter l’irruption d’un ou plusieurs scénarios catastrophiques<br />

[Landais (1998)] :<br />

1) Le risque d’insolvabilité qui risque d’être confon<strong>du</strong> avec la solvabilité de l’Etat.<br />

2) Les débordements internationaux sur les taux de change, en contradiction avec les<br />

objectifs de coordination ou de simple bonne entente entre pays différents.<br />

3) Le risque d’une monétisation de la d<strong>et</strong>te, d’une politique monétaire laxiste aboutissant à<br />

une forte inflation.<br />

Ven<strong>et</strong> (2000) a affirmé que la libéralisation <strong>financière</strong> n’est pas seulement<br />

conditionnée par l’existence d’un <strong>système</strong> fiscal efficace, d’un contrôle adéquat des<br />

banques, <strong>et</strong> d’un environnement économique stable, elle l’est aussi par le niveau initial<br />

<strong>du</strong> déficit public.<br />

Il faut réformer le <strong>système</strong> fiscal en le renforçant, mais il faut souligner que la mobilité<br />

croissante des capitaux a ren<strong>du</strong> plus difficile <strong>et</strong> plus risquée la gestion des régimes de<br />

changes fixes, limitant ainsi l’attrait traditionnel de l’indication des monnaies comme<br />

moyen efficace de ré<strong>du</strong>ire l’inflation <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre en place des politiques budgétaires <strong>et</strong><br />

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