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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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Cho (1987) montre que « la conséquence de ce résultat est que des régimes de taux d’intérêt<br />

libres ne suffisent pas à eux seuls, à perm<strong>et</strong>tre l’allocation totale efficiente <strong>du</strong> capital lorsqu’il<br />

existe une information imparfaite ». La libéralisation <strong>financière</strong> qui exige l’augmentation des<br />

taux d’intérêt jusqu’à son niveau d’équilibre walrasien ne con<strong>du</strong>it pas à une situation optimale<br />

pour les intermédiaires <strong>financier</strong>s.<br />

Mais il faut souligner que dans les PVD l’intervention publique par la répression <strong>financière</strong><br />

génère beaucoup plus d’imperfections de marché que celles de l’asymétrie d’information<br />

[Jaramillo, Weiss, Schiantarelli (1996)].<br />

La libéralisation <strong>financière</strong> ne perm<strong>et</strong> pas d’éliminer automatiquement les imperfections <strong>du</strong><br />

marché car l’accès aux crédits bancaires dans le <strong>système</strong> de la répression <strong>financière</strong> avant<br />

l’application de la nouvelle politique était étroit <strong>et</strong> les banques ne connaissaient pas leurs<br />

nouveaux clients suite à la libéralisation <strong>financière</strong>. C’est seulement sur le long terme que les<br />

banques peuvent établir une connaissance plus approfondie des risques liés à leurs clients<br />

[Stiglitz (1989)].<br />

Les asymétries d’information génèrent des phénomènes de « sélection adverse » <strong>et</strong> de hasard<br />

moral <strong>et</strong> peuvent donc être à l’origine d’une inefficience allocative (source de défaillance des<br />

marchés). La libéralisation rapide <strong>du</strong> secteur <strong>financier</strong> n’est alors pas souhaitable.<br />

1.2.4. La rapidité de la libéralisation <strong>financière</strong> engendre d’autres risques<br />

D’après l’analyse des crises <strong>financière</strong>s qui ont frappé les pays asiatiques ces dernières<br />

années, Sandr<strong>et</strong>to (2000) affirme que « la libéralisation <strong>financière</strong> dans sa triple dimension (de<br />

change, de mouvement de capitaux, ainsi que des <strong>système</strong>s monétaires <strong>et</strong> <strong>financier</strong>s<br />

nationaux) a con<strong>du</strong>it à une intégration <strong>financière</strong> accrue à l’échelle de la planète <strong>et</strong> à<br />

l’émergence d’un nouveau <strong>système</strong> monétaire <strong>et</strong> <strong>financier</strong> dominé par la finance privée ».<br />

La suppression des contrôles sur les mouvements de capitaux perm<strong>et</strong> des entrées massives de<br />

capitaux privés. Comme on l’a vu dans les pays émergents asiatiques, ces entrées ont atteint<br />

235 milliards de dollars en 1996 2 . Ces flux sont devenus une source de financement <strong>du</strong> déficit<br />

de la balance des paiements. Après le déclenchement de la crise asiatique en 1997, ces<br />

capitaux ont chuté brutalement pour atteindre 60 milliards de $ en 1998. Le r<strong>et</strong>ournement des<br />

2 Banque Asiatique de Développement, Centre de Développement de l’OCDE « La libéralisation en Asie »,<br />

pp147, 1999.<br />

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