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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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n’intervient plus dans le mécanisme d’allocation des fonds prêtables. Stiglitz <strong>et</strong> Weiss (1981)<br />

indiquent que « le marché <strong>du</strong> crédit peut-être caractérisé à l’équilibre par un rationnement <strong>du</strong><br />

crédit ». Stiglitz (1994) indique que la répression <strong>financière</strong> peut améliorer l’efficience<br />

d’allocation <strong>du</strong> capital par plusieurs moyens :<br />

1) La baisse des taux d’intérêt améliore la qualité moyenne des prêts globaux.<br />

2) La répression <strong>financière</strong> augmente la capacité de la firme car elle diminue le coût <strong>du</strong><br />

capital.<br />

3) L’orientation des crédits peut encourager les intermédiaires à prêter aux secteurs qui<br />

se caractérisent par des excédents de haute technologie (high technological spillovers).<br />

Mais Fry (1997) critique Stiglitz en confirmant que l’existence de l’asymétrie d’information<br />

<strong>et</strong> le rôle <strong>du</strong> gouvernement intervenant comme régulateur <strong>et</strong> superviseur peuvent être acceptés<br />

sans qu’il soit besoin de souscrire aux idées de Stiglitz sur la répression <strong>financière</strong>.<br />

L’argumentation de Fry est la suivante:<br />

1) La baisse des taux d’intérêt n’augmente pas obligatoirement l’efficience moyenne de<br />

l’investissement parce qu’un faible taux d’intérêt peut encourager les entreprises peu<br />

performantes à solliciter des fonds pour de mauvais proj<strong>et</strong>s.<br />

2) Il y a une probabilité que la répression <strong>financière</strong> ne diminue pas le coût marginal <strong>du</strong><br />

capital si les forces des emprunteurs rationaux se r<strong>et</strong>rouvent dans le marché informel.<br />

3) L’orientation des crédits augmente la fragilité <strong>du</strong> <strong>système</strong> <strong>financier</strong> parce qu’ils<br />

obligent les institutions <strong>financière</strong>s à prendre beaucoup de risques sans contrepartie<br />

(compensating r<strong>et</strong>urn).<br />

4) L’utilisation de la performance précédente comme un critère pour allouer le capital<br />

risque de créer une discrimination envers les nouveaux entrants <strong>et</strong> d’encourager<br />

l’existence de forces monopolistiques.<br />

En fait, le taux d’intérêt reflète le risque moyen <strong>du</strong> portefeuille de prêts de la banque <strong>et</strong> ce<br />

risque augmente si le taux d’intérêt réel débiteur s’accroît. Le taux d’intérêt qu’une firme est<br />

prête à payer est un indicateur de sa situation. Si elle accepte d’emprunter à un taux d’intérêt<br />

élevé, elle est considérée comme présentant davantage de risques. Plus le taux d’intérêt<br />

s’accroît, plus le risque moyen des emprunteurs augmente. Ils sont obligés de prendre des<br />

proj<strong>et</strong>s plus risqués pour un rendement plus élevé. La banque, qui n’est pas capable de<br />

distinguer entre les mauvais <strong>et</strong> les bons emprunteurs, peut m<strong>et</strong>tre en place des contrats de prêt<br />

incitatifs afin de con<strong>du</strong>ire les emprunteurs à prendre les proj<strong>et</strong>s les moins risqués dans son<br />

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