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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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1.2.2. La libéralisation <strong>financière</strong> entraîne un accroissement de la concurrence entre les<br />

banques, ce qui les empêche d’augmenter leurs taux débiteurs pour augmenter leur marge <strong>et</strong><br />

leur profit.<br />

En fait, devant une concurrence accrue, les banques n’arrivent pas à élever leurs taux<br />

débiteurs. Elles sont obligées de relâcher leurs critères de sélection des emprunteurs, en<br />

accordant des prêts à des emprunteurs qu’elles ne connaissent pas bien. L’actif dans leur<br />

portefeuille se dégrade. Les banques sont alors incitées à augmenter la prise de risque.<br />

L’augmentation des prises de risque résulte de la recherche d’un eff<strong>et</strong> de volume pour<br />

compenser la baisse de leurs marges, ce qui accroît le ratio de l’end<strong>et</strong>tement. Ce scénario s’est<br />

répété dans la crise des Caisses d’épargne américaines au début des années 80. Leurs actifs<br />

étaient composés de prêts bloqués à taux fixe <strong>et</strong> à long terme. Devant une concurrence accrue<br />

<strong>et</strong> afin d’attirer les dépôts, elles ont dû accroître le coût de leurs ressources <strong>et</strong> leurs marges en<br />

ont été diminuées d’autant.<br />

On peut voir que l’accroissement de la concurrence après la libéralisation <strong>financière</strong> peut<br />

con<strong>du</strong>ire à une diminution <strong>du</strong> profit des banques, ce qui les con<strong>du</strong>it à prendre le risque pour<br />

compenser la baisse de leurs marges.<br />

1.2.3. Le problème d’asymétrie d’information<br />

Selon Anne Joseph (2000), le problème d’asymétrie d’information est liée :<br />

- Au proj<strong>et</strong> lui-même (technique utilisée non fiable) ou aux caractéristiques de<br />

l’entreprise (surend<strong>et</strong>tement). De ce point de vue, les emprunteurs ont, en général, plus<br />

d’informations que les banques.<br />

- Au fait que l’emprunteur s’abstient de fournir tous les efforts suffisants, ce qui<br />

pourrait faire échouer son proj<strong>et</strong> (alea moral ex-ante).<br />

- A la malhonnêt<strong>et</strong>é de l’emprunteur s’il refuse d’honorer sa d<strong>et</strong>te alors qu’il a les<br />

moyens de le faire (alea moral ex-post).<br />

- A la dégradation de l’environnement économique ou à la réalisation d’un risque<br />

extérieur imprévisible <strong>et</strong> dans ce cas les banques <strong>et</strong> les emprunteurs n’arrivent pas à<br />

l’évaluer correctement.<br />

Les travaux de McKinnon <strong>et</strong> Shaw (1973) supposent que le marché des capitaux est un<br />

marché parfait <strong>et</strong> que les informations sur les marchés sont partagées entre les banques <strong>et</strong> les<br />

entreprises. Par conséquent, le rationnement <strong>du</strong> crédit ne disparaît que lorsque l’Etat<br />

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