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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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Les critiques de Beckerman (1988) sont d’inspiration keynésienne. L’investissement dépend à<br />

la fois <strong>du</strong> niveau de la demande effective <strong>et</strong> <strong>du</strong> taux d’intérêt sans transition par l’épargne. La<br />

libéralisation <strong>financière</strong> ralentit la croissance économique.<br />

Les travaux achevés par les post-keynésiens Burck<strong>et</strong>t & Dutt (1991) s’opposent totalement à<br />

la thèse de la libéralisation <strong>financière</strong>. Ils ont montré que la libéralisation <strong>financière</strong> dans un<br />

contexte de sous-emploi <strong>et</strong> de capacités de pro<strong>du</strong>ction excédentaires, a un eff<strong>et</strong> négatif sur la<br />

croissance économique. De fait, la hausse <strong>du</strong> taux d’intérêt i diminue l’investissement (I),<br />

baisse la pro<strong>du</strong>ction (Y) qui à son tour diminue le revenu <strong>et</strong> par conséquent le taux de<br />

croissance (g) ralentit. En conclusion, l’épargne diminue car elle dépend <strong>du</strong> revenu.<br />

Pour eux, l’épargne constitue une fuite :<br />

La hausse de taux d’intérêt (i) va encourager les gens à épargner, alors l'épargne (S)<br />

augmente, ce qui va baisser la demande effective globale <strong>et</strong> enfin ré<strong>du</strong>ire l'investissement (I)<br />

C<strong>et</strong>te analyse n’échappe pas à la critique :<br />

La hausse de (i) provoque la hausse (S) qui augmente la capacité des intermédiaires <strong>financier</strong>s<br />

à prêter aux agents économiques afin d’encourager les investissements (I).<br />

Burk<strong>et</strong>t <strong>et</strong> Dutt précisent que le premier eff<strong>et</strong> domine le second <strong>et</strong> s’oppose à lui.<br />

L’école néo-structuraliste de Taylor (1983) <strong>et</strong> Van Wijnbergen (1983) a été la première à<br />

critiquer l’approche de l’école de la libéralisation <strong>financière</strong>. Ils insistent sur le rôle important<br />

joué par le secteur informel dans le financement de l’économie.<br />

Selon eux, la hausse des taux d’intérêt servis sur les dépôts bancaires peut ré<strong>du</strong>ire la demande<br />

d’encaisses monétaires, ce qui con<strong>du</strong>it à la baisse de l’offre de fonds prêtables sur le marché<br />

informel. Dans ce cas, le taux d’intérêt sur le marché informel va augmenter, ce qui signifie<br />

une augmentation <strong>du</strong> coût <strong>du</strong> capital <strong>et</strong> une baisse de l’investissement, entraînant une baisse<br />

de la pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> <strong>du</strong> revenu. La hausse des taux d’intérêt <strong>du</strong> secteur informel influence<br />

négativement le marché des biens <strong>et</strong> des services.<br />

Pour les néo-structuralistes, les réserves détenues par le secteur bancaire formel en bloquent<br />

une part importante <strong>et</strong> l’empêchent de circuler, ce qui diminue l’offre de fonds <strong>et</strong> augmente le<br />

taux d’intérêt. Par contre, Kapur (1992) affirme que les réserves <strong>du</strong> secteur bancaire assurent<br />

la sécurité <strong>du</strong> <strong>système</strong> <strong>financier</strong> à court terme dans le cas d’un problème de liquidité. Si le<br />

secteur informel cherche la même sécurité, il est obligé d’établir des réserves.<br />

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