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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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1.2. Les critiques de la Théorie de la <strong>Libéralisation</strong> Financière <strong>et</strong> ses Inconvénients<br />

De nombreux économistes ont adopté la thèse de la libéralisation <strong>financière</strong>, ils ont essayé de<br />

la développer <strong>et</strong> de la défendre. Mais ils furent encore plus nombreux à la critiquer. En eff<strong>et</strong>, à<br />

mesure que les crises <strong>financière</strong>s se profilaient dans de nombreux PVD, la question de la<br />

responsabilité de la libéralisation <strong>financière</strong> fut au cœur des débats <strong>et</strong> à l’origine de la<br />

naissance de nouveaux courants théoriques :<br />

1.2.1. La première critique porte sur la hausse des taux d’intérêt réel<br />

En eff<strong>et</strong>, la hausse des taux d’intérêt au cours des années 80 a entraîné une augmentation des<br />

primes de risque. Les intermédiaires <strong>financier</strong>s sanctionnent leurs emprunteurs en augmentant<br />

le taux d’intérêt débiteur à la suite d’une hausse <strong>du</strong> taux d’intérêt servi sur les dépôts. C<strong>et</strong>te<br />

politique ne distingue pas les mauvais débiteurs des meilleurs. Par conséquent, les banques<br />

accumulent les mauvais actifs en attirant de mauvais emprunteurs. En augmentant les taux<br />

créditeurs servis sur leurs dépôts, les banques sont obligées de détenir des actifs plus risqués.<br />

C<strong>et</strong>te mesure perm<strong>et</strong> de baisser la part des actifs faiblement rémunérés <strong>et</strong> incite les<br />

emprunteurs les moins risqués, notamment les grandes entreprises, à privilégier des<br />

financements par le marché moins coûteux que les crédits bancaires. Ces évolutions ont<br />

accentué la compétitivité de la finance directe par rapport à la finance intermédiaire.<br />

Plusieurs PVD, où le taux d’intérêt réel d’équilibre est négatif, seront obligés d'augmenter le<br />

taux d’intérêt nominal au-dessus <strong>du</strong> taux d’inflation pour rendre le taux d’intérêt réel positif à<br />

la suite de la libéralisation <strong>financière</strong>. C<strong>et</strong>te politique peut mener à une répression <strong>financière</strong><br />

supplémentaire [Beckerman (1988)].<br />

La hausse <strong>du</strong> taux d’intérêt réel devrait être considérable pour éviter la fuite des capitaux à<br />

l’extérieur <strong>du</strong> pays.<br />

Ven<strong>et</strong> (2000) a expliqué que l’accroissement forcé des taux d’intérêt réels négatifs jusqu’à les<br />

rendre positifs, passage de (i* à i) engendre un excès de fonds prêtables (S – I). Dans ce cas,<br />

l’épargne augmente <strong>et</strong> l’investissement diminue. [Figure 4.1]<br />

Les banques, qui acceptent de prendre des dépôts à ce taux (i), seront obligées de les prêter à<br />

un taux plus élevé. Une part de c<strong>et</strong> excès de fonds (S – I) / I risquera de ne pas être<br />

remboursée, dans le cas où ces fonds financeraient des proj<strong>et</strong>s peu rentables.<br />

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