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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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Tableau 1.1 : Taux d’intérêt réel, en moyenne, sur tous les dépôts avant l'application de LF<br />

1989 1990 1991<br />

Egypte -9,7% -4,7% -7,8%<br />

Jordanie -18% -8% -0,07%<br />

Liban -30,6% -45,8% -43,4%<br />

Source: IMF, Year Book 2000.<br />

1.1.2. La hausse des taux d’inflation <strong>et</strong> le déficit budgétaire<br />

Face à un <strong>système</strong> fiscal peu efficace, les autorités peuvent voir dans la taxe d’inflation (droit<br />

de seigneuriage) la source principale de leur revenu, d’où l’existence de forts taux d’inflation<br />

dans certains pays, comme le Liban pendant la guerre civile. Giovannini & De Melo (1993)<br />

expliquent que la pratique des taux d’intérêt bas, appliqués dans le cadre de la politique de<br />

répression <strong>financière</strong>, perm<strong>et</strong> au gouvernement de financer son déficit à moindre coût. Ils<br />

expliquent par les 2 raisons ci-dessous pourquoi les PVD, qui souffrent d’un <strong>système</strong> fiscal<br />

faible, ont mis en place une politique de répression <strong>financière</strong>, préférant financer leurs<br />

dépenses par l’emprunt auprès <strong>du</strong> <strong>système</strong> bancaire à des taux peu élevés:<br />

1- L’Etat doit supporter un coût excessif pour collecter les impôts (salaires des<br />

fonctionnaires, contrôle des contribuables, traitement des informations, <strong>et</strong>c. ;<br />

2- La répression <strong>financière</strong> impliquant un coût implicite sur le capital qui peut satisfaire,<br />

pour des raisons politiques, les salariés au détriment des capitalistes.<br />

En fait, plusieurs économistes ont justifié l’existence d’une répression <strong>financière</strong> optimale<br />

(Bencivenge & Smith, [1991], Espinosa & Hunter [1994], Roubini & Sala-i-Martin [1995]).<br />

Dans un modèle de croissance endogène, Roubini & Sala-i- Martin (1995) indiquent que le<br />

degré d’évasion fiscale dans un pays donné détermine le degré de répression <strong>financière</strong>,<br />

puisque le secteur <strong>financier</strong> offre la source principale <strong>et</strong> la plus facile de rec<strong>et</strong>tes de l’Etat.<br />

C<strong>et</strong>te répression a un eff<strong>et</strong> négatif sur l’<strong>efficacité</strong> <strong>du</strong> <strong>système</strong> <strong>financier</strong>, ré<strong>du</strong>it l’investissement<br />

<strong>et</strong> la croissance. La répression <strong>financière</strong>, en interdisant le développement <strong>financier</strong>,<br />

expliquerait les écarts de développement entre les pays.<br />

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