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Libéralisation financière, efficacité du système financier et ...

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étudier les transactions sur les comptes courants de ses clients afin de connaître la qualité<br />

spécifique <strong>du</strong> client qui lui demande le crédit.<br />

Diamond (1984) pense que la banque est le prêteur le plus efficace pour évaluer le risque <strong>du</strong><br />

crédit par les informations acquises auprès de ses clients. Pour lui, l’avantage comparatif de la<br />

banque est imputable à sa propre pro<strong>du</strong>ction d’informations sur les emprunteurs (avantage<br />

informationnel).<br />

Lewis (1992) pense que les informations collectées sur les firmes par la banque sont<br />

confidentielles. Alors la firme qui ne désire pas diffuser des informations de type spécifique <strong>et</strong><br />

⁄ou stratégique ne peut pas s’adresser au marché <strong>financier</strong> où les informations sur toutes les<br />

firmes ém<strong>et</strong>trices de titres sont partagées par tous les intervenants. Mais l’acquisition <strong>et</strong><br />

l’analyse d’informations par les banques sont coûteuses à l’inverse <strong>du</strong> marché <strong>financier</strong> où les<br />

informations circulent librement sans coût. Autre source d’in<strong>efficacité</strong> des banques : c’est la<br />

crainte qu’elles ont de financer les bons proj<strong>et</strong>s de nouveaux clients parce que ces nouveaux<br />

clients étaient d’anciens mauvais clients rej<strong>et</strong>és par d’autres banques. La critique s’adresse à<br />

la tendance qu’ont les banques de financer les emprunteurs <strong>et</strong> non pas leurs proj<strong>et</strong>s à cause<br />

des liens étroits qu’elles entr<strong>et</strong>iennent avec les emprunteurs.<br />

Par ailleurs, les banques peuvent ré<strong>du</strong>ire l’asymétrie d’informations mais pas l’annuler<br />

totalement à cause de certaines opacités, relatives aux proj<strong>et</strong>s des emprunteurs, <strong>du</strong>es à<br />

l’asymétrie <strong>du</strong> savoir bancaire concernant le risque de crédit encouru. Par exemple,<br />

1) l’augmentation <strong>du</strong> taux d’intérêt détériore la qualité moyenne des emprunteurs de la<br />

banque parce que les firmes qui présentent des proj<strong>et</strong>s de mauvaise qualité, sont prêtes<br />

à accepter de s’end<strong>et</strong>ter à un taux d’intérêt très élevé (risque d’anti-sélection),<br />

2) le changement de comportement des emprunteurs, comme leur refus d’honorer leurs<br />

d<strong>et</strong>tes ou de ne pas engager l’effort nécessaire pour réaliser le proj<strong>et</strong> (risque d’aléa<br />

moral) [Guille (1994)].<br />

Amable & Chatelain (1995a) pensent que, s’il est vrai que le <strong>système</strong> basé sur les banques<br />

finance aussi bien des proj<strong>et</strong>s inefficaces que des proj<strong>et</strong>s efficaces, il y a toujours la possibilité<br />

de compenser les pertes sur les proj<strong>et</strong>s inefficaces par des gains sur les proj<strong>et</strong>s efficaces de<br />

long terme. C’est la taille de la banque qui constitue un avantage. Diamond & Dybvig (1983)<br />

affirment que la banque profite <strong>du</strong> grand nombre de déposants pour maintenir moins de<br />

réserves en actifs liquides par rapport à ce que fait un indivi<strong>du</strong> seul sur le marché. Alors, la<br />

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