caractérisation des enzymes bovines et étude préliminaire du rôle ...

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Résultats-Discussion : Résultats complémentaires de la publication 1 __________________________________________________________________________________________ 1.2.5 Synthèse et conclusion Comme dans les génomes de toutes les espèces étudiées jusqu’à présent, les gènes Pofut1 et Pofut2 ne sont présents qu’en une seule copie dans le génome de Bos taurus (Figure 3, Publication 1). L’analyse phylogénétique ainsi que des comparaisons de séquences montrent que les gènes Pofut1 et Pofut2 sont largement présents dans les génomes Animaux. Les organisations de chacun des deux gènes sont conservées chez les Vertébrés. En effet, si on ne tient compte que des exons codant la forme active de chaque enzyme, les positions introniques sont conservées pour Pofut1 et Pofut2 chez tous les Vertébrés (Figure7A et B publication1, Fig.50 et 51.). L’analyse phylogénétique nous permet de proposer que les gènes de O-fucosyltransférases présents chez l’ancêtre des Bilatériens étaient constitués d’au moins deux exons et un intron en position 1 pour Pofut1 et d’au moins trois exons et deux introns aux positionx 2 et 3 pour Pofut2. L’organisation génomique du gène Pofut1 bovin est différente de celle précédemment déterminée chez l’Homme et la souris. En effet, le gène bovin que nous avons localisé in silico sur le chromosome 13, dans une région homologue au chromosome 20 humain et 2 murin, est plus long car il possède deux exons supplémentaires. Ceux-ci sont localisés environ 16 Kb après l’exon homologue des derniers exons humains et murins et semblent être une spécificité bovine. En effet, aucune séquence homologue n’a pu être mise en évidence dans les génomes d’autres espèces. Par rapport au gène murin, les gènes Pofut1 humain et bovin présentent un exon supplémentaire en position 5. Néanmoins, les séquences de cet exon ne sont pas les mêmes chez les deux espèces. En effet, la séquence humaine homologue de l’exon 5 bovin est retrouvée dans l’intron 6. Mise à part la taille des introns, plus petites dans le gène bovin, l’organisation génomique de Pofut2 est la même que chez l’Homme et la souris. Pour l’instant, la localisation chromosomique du gène pofut2 bovin n’est pas connue. Dans l’espèce bovine, nous avons mis en évidence pour la première fois, cinq transcrits pour chacun des deux gènes et analysé leurs expressions tissulaires. Les tissus provenant d’embryons possèdent au moins trois variants Pofut1 et les cinq variants Pofut2. Chez l’adulte, chaque tissu possède au moins un variant Pofut1 et au moins quatre des cinq variants Pofut2. Un nombre plus important de transcrits différents pour chacun des gènes est donc observé chez l’embryon. Pour Pofut1, ce résultat est à corréler avec une activité intense du récepteur Notch lors du développement embryonnaire (Shi et Stanley, 2006). Il nous reste 152

Résultats-Discussion : Résultats complémentaires de la publication 1 __________________________________________________________________________________________ cependant à déterminer si ces variants transcriptionnels sont traduits in vivo. Les protéines codées par les variants Pofut1b à Pofut1e et Pofut2c à Pofut2e n’ont pas d’activité Ofucosyltransférase in vitro, du moins sur les accepteurs que nous utilisons. Néanmoins, elles peuvent avoir des rôles importants dans la cellule. Il a été montré récemment que l’enzyme Pofut1 possédait une activité chaperonne vis-à-vis de Notch et ceci, indépendamment de son activité O-fucosyltransférase (Okajima et al., 2005). Il est envisageable que les protéines issues de ces variants chez le bovin soient impliquées dans de tels mécanismes ou aient au sein des cellules des rôles de lectines reconnaissant des O-fucoses et modulant ainsi les interactions entre protéines O-fucosylées. Si toutefois ces transcrits ne sont pas traduits in vivo, ils peuvent avoir un rôle dans la régulation post-transcriptionnelle et donc contrôler le niveau d’expression des protéines actives (Lareau et al., 2004); ce point est discuté dans la partie 2 des résultats. Le variant Pofut2b coderait une protéine dotée d’une faible activité Ofucosyltransférase 2 in vitro. Cependant, nous ne savons pas si cette protéine est traduite in vivo, et si c’est le cas, si elle possède, dans ce contexte, une activité O-fucosyltransférase significative. Les anticorps anti-Pofut1 et anti-Pofut2 développés et testés dans le cadre de cette étude vont nous permettre de répondre à certaines de ces questions, en déterminant les profils d’expression des O-fucosyltransférases dans les tissus bovins. Ce point est abordé pour Pofut1 dans la seconde publication, et dans les résultats complémentaires, pour Pofut2. En effet, le second article est consacré à l’étude de la protéine Pofut1 bovine. Son expression tissulaire et ses caractéristiques fonctionnelles, notamment sa glycosylation, y sont détaillées. 153

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cependant à déterminer si ces variants transcriptionnels sont tra<strong>du</strong>its in vivo. Les protéines<br />

codées par les variants Pofut1b à Pofut1e <strong>et</strong> Pofut2c à Pofut2e n’ont pas d’activité Ofucosyltransférase<br />

in vitro, <strong>du</strong> moins sur les accepteurs que nous utilisons. Néanmoins, elles<br />

peuvent avoir <strong>des</strong> <strong>rôle</strong>s importants dans la cellule. Il a été montré récemment que l’enzyme<br />

Pofut1 possédait une activité chaperonne vis-à-vis de Notch <strong>et</strong> ceci, indépendamment de son<br />

activité O-fucosyltransférase (Okajima <strong>et</strong> al., 2005). Il est envisageable que les protéines<br />

issues de ces variants chez le bovin soient impliquées dans de tels mécanismes ou aient au<br />

sein <strong>des</strong> cellules <strong>des</strong> <strong>rôle</strong>s de lectines reconnaissant <strong>des</strong> O-fucoses <strong>et</strong> mo<strong>du</strong>lant ainsi les<br />

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vivo, ils peuvent avoir un <strong>rôle</strong> dans la régulation post-transcriptionnelle <strong>et</strong> donc cont<strong>rôle</strong>r le<br />

niveau d’expression <strong>des</strong> protéines actives (Lareau <strong>et</strong> al., 2004); ce point est discuté dans la<br />

partie 2 <strong>des</strong> résultats. Le variant Pofut2b coderait une protéine dotée d’une faible activité Ofucosyltransférase<br />

2 in vitro. Cependant, nous ne savons pas si c<strong>et</strong>te protéine est tra<strong>du</strong>ite in<br />

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significative.<br />

Les anticorps anti-Pofut1 <strong>et</strong> anti-Pofut2 développés <strong>et</strong> testés dans le cadre de c<strong>et</strong>te<br />

<strong>étude</strong> vont nous perm<strong>et</strong>tre de répondre à certaines de ces questions, en déterminant les profils<br />

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dans la seconde publication, <strong>et</strong> dans les résultats complémentaires, pour Pofut2. En eff<strong>et</strong>, le<br />

second article est consacré à l’<strong>étude</strong> de la protéine Pofut1 bovine. Son expression tissulaire <strong>et</strong><br />

ses caractéristiques fonctionnelles, notamment sa glycosylation, y sont détaillées.<br />

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