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10.08.2013 Views

64 1.3.c Radars à saut de fréquence PARTIE II : RADAR GPR ­ ETUDE D'ANTENNES La synthèse d'impulsion est une variante de la compression d'impulsion décrite précédemment. Elle s'appuie aussi sur le balayage d'une large bande de fréquence. Une mesure du signal complexe (amplitude et phase) reçu est réalisée pour chaque fréquence. Une transformée de Fourier inverse permet alors de retrouver la réponse impulsionnelle. Comme pour les radars FMCW, la puissance crête émise est réduite et la réception est réalisée en bande étroite, ce qui réduit le bruit et la vitesse d'échantillonnage. Le principal avantage du saut de fréquence est de pouvoir pondérer les mesures complexes pour chaque fréquence de manière à corriger des effets gênants comme l'atténuation du sol, la réponse des antennes, le couplage... Ainsi, les antennes utilisées doivent être large bande mais la position du centre de phase peut varier avec la fréquence. 1.4­ Quelques antennes Que le mode de fonctionnement soit impulsionnel ou harmonique, le radar requiert toujours l'utilisation d'une antenne large bande. On entend par là qu'elle conserve les mêmes propriétés d'impédance, de directivité et de polarisation sur une large bande de fréquence. En pratique, un compromis est toujours à faire sur l'ensemble de ces paramètres. Rappelons qu'en général, une antenne fonctionne sur une fréquence fondamentale et un certain nombre d'harmoniques. Chaque harmonique peut être caractérisé par un filtre résonnant série ou parallèle. L'antenne ne peut fonctionner qu'autour des résonances séries puisque ce sont les seules fréquences pour lesquelles l'impédance de l'antenne présente à la fois une partie réelle faible et une partie imaginaire presque nulle et stable (à la résonance série, une faible variation de la fréquence entraîne une faible variation de la partie imaginaire). Une antenne large bande peut être développées à partir des trois idées directrices suivantes : ● Les propriétés d'une antenne (impédance, gain, diagramme de rayonnement) sont déterminées par sa forme et ses dimensions. Si l'antenne est constituée de sorte que les éléments de sa structure puissent se déduire les uns des autres par des homothéties suivies ou non de rotations, le fonctionnement du système devient indépendant de la fréquence puisque la structure est uniquement définie par ses angles et non sa dimension (exemple figure 51). Il en résulte que l'antenne idéale devrait avoir une taille infinie, ce qui n'a naturellement aucun sens. Par conséquence, la taille de l'antenne fixe la fréquence basse de fonctionnement alors que la qualité de réalisation à petite échelle fixe la fréquence maximale. ● La deuxième méthode cherche à éliminer toutes les résonances de l'antenne en instaurant une onde progressive.

Samuel BESSE : Étude Théorique de Radars Géologiques ­ Analyses de sols, d'antennes et interprétation des signaux 65 ● Deux dispositifs rayonnants déduits l'un de l'autre par une multiplication des dimensions d'un facteur k, présentent les mêmes propriétés, l'un à la fréquence f, l'autre à la fréquence f/k. Une antenne constituée d'éléments en parallèle qui se déduisent les uns des autres par un facteur k voisin de l'unité pourra donc avoir des caractéristiques assez proches sur une large bande de fréquence. Cette méthode vise à générer plusieurs modes de fonctionnement série très proches les uns des autres. Bien que les trois philosophies soient différentes, elles aboutissent parfois aux mêmes conséquences. Par exemple, une antenne définie par ses angles entraîne l'établissement d'une onde progressive mais nous verrons plus loin que la réciproque n'est pas vraie (voir antenne de Wu­King page 76). 1.4.a Antennes spirales Parmi les antennes définies par leurs angles, on trouve les antennes spirales. Elles existent principalement sous deux formes (cf figure 51). La première, dite antenne spirale logarithmique est typiquement constituée de deux brins symétriques chacun définis en coordonnées polaires par deux rayons vecteurs (28). De bons résultats sont obtenus pour a=0,5 rad −1 et 0 =1,3 rad . 1 = 0 ⋅e a 2 = 0 ⋅e a− 0 Le second type d'antenne spirale présenté est la spirale d'Archimède qui est décrite par une équation du type : =a b (29) La théorie justifie l'équation des branches pour l'antenne spirale logarithmique alors que l'approche est plus empirique pour l'antenne à spirale d'Archimède. Toutefois, le principe de fonctionnement demeure le même dans les deux cas : l'alimentation s'effectue en O1 et O2, et le courant décroît le long des brins en raison du rayonnement. Le courant qui intervient dans le rayonnement s'étend le long des brins sur une distance de l'ordre de la longueur d'onde. Ainsi, l'antenne fonctionne à des fréquences pour lesquelles le diamètre de l'antenne est supérieur à /4 . (28)

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1.3.c Radars à saut <strong>de</strong> fréquence<br />

PARTIE II : RADAR GPR ­ ETUDE D'ANTENNES<br />

La synthèse d'impulsion est une variante <strong>de</strong> la compression d'impulsion décrite<br />

précé<strong>de</strong>mment. Elle s'appuie aussi sur le balayage d'une large ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence. Une mesure du<br />

signal complexe (amplitu<strong>de</strong> et phase) reçu est réalisée pour chaque fréquence. Une transformée <strong>de</strong><br />

Fourier inverse permet alors <strong>de</strong> retrouver la réponse impulsionnelle.<br />

Comme pour les <strong>radars</strong> FMCW, la puissance crête émise est réduite et la réception est<br />

réalisée en ban<strong>de</strong> étroite, ce qui réduit le bruit et la vitesse d'échantillonnage. Le principal avantage<br />

du saut <strong>de</strong> fréquence est <strong>de</strong> pouvoir pondérer les mesures complexes pour chaque fréquence <strong>de</strong><br />

manière à corriger <strong>de</strong>s effets gênants comme l'atténuation du sol, la réponse <strong>de</strong>s antennes, le<br />

couplage... Ainsi, les antennes utilisées doivent être large ban<strong>de</strong> mais la position du centre <strong>de</strong> phase<br />

peut varier avec la fréquence.<br />

1.4­ Quelques antennes<br />

Que le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement soit impulsionnel ou harmonique, le radar requiert toujours<br />

l'utilisation d'une antenne large ban<strong>de</strong>. On entend par là qu'elle conserve les mêmes propriétés<br />

d'impédance, <strong>de</strong> directivité et <strong>de</strong> polarisation sur une large ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence. En pratique, un<br />

compromis est toujours à faire sur l'ensemble <strong>de</strong> ces paramètres.<br />

Rappelons qu'en général, une antenne fonctionne sur une fréquence fondamentale et un<br />

certain nombre d'harmoniques. Chaque harmonique peut être caractérisé par un filtre résonnant<br />

série ou parallèle. L'antenne ne peut fonctionner qu'autour <strong>de</strong>s résonances séries puisque ce sont les<br />

seules fréquences pour lesquelles l'impédance <strong>de</strong> l'antenne présente à la fois une partie réelle faible<br />

et une partie imaginaire presque nulle et stable (à la résonance série, une faible variation <strong>de</strong> la<br />

fréquence entraîne une faible variation <strong>de</strong> la partie imaginaire). Une antenne large ban<strong>de</strong> peut être<br />

développées à partir <strong>de</strong>s trois idées directrices suivantes :<br />

● Les propriétés d'une antenne (impédance, gain, diagramme <strong>de</strong> rayonnement) sont<br />

déterminées par sa forme et ses dimensions. Si l'antenne est constituée <strong>de</strong> sorte que les<br />

éléments <strong>de</strong> sa structure puissent se déduire les uns <strong>de</strong>s autres par <strong>de</strong>s homothéties suivies<br />

ou non <strong>de</strong> rotations, le fonctionnement du système <strong>de</strong>vient indépendant <strong>de</strong> la fréquence<br />

puisque la structure est uniquement définie par ses angles et non sa dimension (exemple<br />

figure 51). Il en résulte que l'antenne idéale <strong>de</strong>vrait avoir une taille infinie, ce qui n'a<br />

naturellement aucun sens. Par conséquence, la taille <strong>de</strong> l'antenne fixe la fréquence basse <strong>de</strong><br />

fonctionnement alors que la qualité <strong>de</strong> réalisation à petite échelle fixe la fréquence<br />

maximale.<br />

● La <strong>de</strong>uxième métho<strong>de</strong> cherche à éliminer toutes les résonances <strong>de</strong> l'antenne en instaurant<br />

une on<strong>de</strong> progressive.

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