Etude théorique de radars géologiques - Epublications - Université ...
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PARTIE III : INTERPRETATION DES ECHOS RADAR PROBLEME INVERSE<br />
sorte que si l'antenne est décollée par endroit du sol, il n'y a plus <strong>de</strong> lien direct entre impédance et<br />
propriétés électromagnétiques <strong>de</strong> la première couche. Il faut donc prévoir un système pour mesurer<br />
l'impédance. Le problème est plus délicat en ce qui concerne le gain. S'il s'avère impossible <strong>de</strong> le<br />
déduire, il faudra alors introduire dans l'algorithme <strong>de</strong>s variables permettant <strong>de</strong> décrire le gain ou<br />
imaginer un procédé pour faire adhérer l'antenne au sol ! De plus, la mesure d'impédance <strong>de</strong> surface<br />
à l'ai<strong>de</strong> d'une son<strong>de</strong> <strong>de</strong> permittivité ou à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'antenne utilisée à la fréquence <strong>de</strong> quelques kHz<br />
n'a pas encore été validée. Si cette expérience s'avère impossible, il faudra ajouter les propriétés <strong>de</strong><br />
la première couche aux inconnues dans l'algorithme génétique. Cela augmente le nombre <strong>de</strong><br />
solutions potentielles, le temps <strong>de</strong> calcul, mais ne remet pas en cause la métho<strong>de</strong>.<br />
Au cas où la (ou les) première(s) interface(s) ne se situerai(en)t pas en champ lointain à<br />
2MHz ou si elle(s) se situe(nt) dans la zone aveugle du radar, il faudrait faire une préétu<strong>de</strong> en<br />
utilisant l'antenne plus haut en fréquence afin d'augmenter la résolution et réduire la zone d'ombre.<br />
Cette préétu<strong>de</strong> permettrait <strong>de</strong> déduire une couche équivalente définie par sa fonction <strong>de</strong> transfert<br />
autour <strong>de</strong> 2MHz.<br />
La troisième hypothèse supposant les interfaces planes est une hypothèse forte difficile à<br />
vali<strong>de</strong>r or cette condition est indispensable pour inverser le problème correctement. La validation <strong>de</strong><br />
cette hypothèse nécessite <strong>de</strong>s données supplémentaires. Pour cela, il faudrait par exemple :<br />
● Avoir la possibilité <strong>de</strong> déplacer le radar. Il n'y aurait plus qu'à chercher une zone où le<br />
signal ne dépen<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> la position du radar. On i<strong>de</strong>ntifierait ainsi <strong>de</strong>s objets diffractant<br />
et les zones rugueuses à éviter.<br />
● Mesurer une autre composante <strong>de</strong> champ (électrique ou magnétique) pour pouvoir<br />
déterminer la direction d'arrivée <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s. Une <strong>de</strong>s configurations <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> Netlan<strong>de</strong>r<br />
prévoyait l'utilisation <strong>de</strong> son<strong>de</strong>s magnétiques. Malheureusement, leur sensibilité est bien<br />
inférieure à celle <strong>de</strong>s antennes électriques et en plus elles mesurent sans discernement le<br />
champ provenant <strong>de</strong>s strates (champ lointain) et la partie diffractée par le module (champ<br />
proche). En plus, comme la mesure est faite dans l'air, il faut tenir compte <strong>de</strong> la réflexion<br />
avec le sol. Pour toutes ces raisons, les signaux mesurés par les son<strong>de</strong>s magnétiques sont<br />
extrêmement compliqués à interpréter.<br />
Suivant les paramètres du sol, l'inversion a plus ou moins <strong>de</strong> chance d'être menée avec<br />
succès :<br />
● Si les matériaux sont à faibles pertes, le bilan <strong>de</strong> liaison dépend indépendamment <strong>de</strong>s<br />
permittivités et <strong>de</strong>s conductivités. Les coefficients <strong>de</strong> réflexion et <strong>de</strong> transmission ne<br />
dépen<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong>s permittivités et sont constants par rapport à la fréquence. L'épaisseur <strong>de</strong><br />
peau (non infinie) dépend uniquement <strong>de</strong> la conductivité et ne dépend pas <strong>de</strong> la fréquence.<br />
En conséquence, la fonction d'erreur aura beaucoup <strong>de</strong> minima locaux. Une surestimation<br />
<strong>de</strong> la conductivité entraîne une surestimation du contraste <strong>de</strong> permittivité. Seuls les<br />
multiples trajets permettent <strong>de</strong> lever l'indétermination mais ces signaux sont <strong>de</strong> faible<br />
amplitu<strong>de</strong> et peuvent être interprétés comme la réponse <strong>de</strong> nouvelles strates.