Etude théorique de radars géologiques - Epublications - Université ...

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106 PARTIE II : RADAR GPR ­ ETUDE D'ANTENNES On a vu lors du premier exemple qu'en choisissant ν proche de zéro on améliorait considérablement le rendement mais que l'antenne rayonnait un peu dans toutes les directions ce qui constitue un problème de taille pour les applications GPR. En optant pour une valeur de ν proche de un, l'amélioration sur le rendement est modeste mais le rendement et le gain sont bien plus avantageux que ceux d'un dipôle de Wu­King (ν=1). L'impédance de l'antenne est améliorée lorsque l'antenne repose sur un sol mais pas dans l'air. Il semblerait que la valeur optimale de ν dépende du type de sol d'où un nouveau problème si l'on ne le connaît pas. Cependant, il est à remarquer que de nombreuses estimations de la permittivité de la surface de Mars ont été publiées et bien qu'elle ne soit pas connue avec précision, elle est estimée de manière cohérente. Suite à cette étude, il apparaît que le recours à un profil modifié est envisageable mais les bénéfices restent hasardeux car trop de paramètres fluctuent. En particulier, si la permittivité du sol est surestimée alors les conséquences seront plus dommageables que dans le cas de Wu­King. 3.2­ Étude de la tolérance des composants Que l'on utilise des résistances localisées ou un ruban de milar, il peut exister un écart entre la valeur de la résistance souhaitée et celle réalisée. Dans le cas de l'antenne expérimentale réalisée avec des résistances localisées, les valeurs des composants sont sujettes à une certaine tolérance. L'antenne finale est réalisée avec un ruban de milar sur lequel différents alliages de métaux sont déposés sous vide. La charge locale dépend ainsi de la nature de l'alliage et de l'épaisseur du dépôt, donc d'un ensemble de paramètres peu aisé à contrôler : pression, vitesse de dépôt, température... De plus, le ruban obtenu est relativement fragile : par exemple un pincement risque arracher le dépôt métallique et engendrer localement une augmentation brutale de l'impédance. Il est intéressant d'étudier l'influence de ces défauts par une approche Monte­Carlo. Toujours dans la modélisation FDTD, ajoutons à chaque résistance localisée une variable aléatoire à répartition gaussienne dont la variance est égale à la tolérance choisie. Les applications numériques suivantes reprennent l'antenne GPR de Netlander située dans le vide (profil de Wu­King donc ν=1). Tout d'abord, rappelons que la modélisation FDTD du dipôle idéal dans le vide indique une impédance de 1028 ­ j 777 ohms à 2MHz et 1001 ­j 484 à 4MHz, soit des valeurs très proches de celles prédites analytiquement par Wu­King. Le tableau 4 montre que l'impédance d'entrée et le rendement intrinsèque de l'antenne ne sont quasiment pas modifiés. Les défauts n'entraînent donc pas de répercussions sur l'adaptation de l'antenne. Ces mêmes simulations montrent que la répartition des courants le long des brins ne subit presque aucune altération, ce qui permet de conclure à la conservation du diagramme de rayonnement.

Samuel BESSE : Étude Théorique de Radars Géologiques ­ Analyses de sols, d'antennes et interprétation des signaux 107 tolérance 25% (10 cas traités) fréquence 2 MHz 4 MHz R I η R I η moyenne 1027 779 3,4% 1000 ­483 7,5% écart type 29 31 0,17% 20 28 0,36% Tableau 4 : Variation de l'impédance d'entrée et du rendement de l'antenne lorsque les résistances localisées tous les mètres ont une tolérance de 25% Or, une fabrication soignée de l'antenne permet d'obtenir une précision sur les résistances largement supérieure à 25%. En conclusion, la qualité de fabrication de l'antenne ne devrait pas poser de problèmes. 3.3­ Propriétés de l'antenne dans la bande de fréquence : 0­50 MHz La zone aveugle du radar dépend de la durée de l'émission. L'onde parcourt pendant 1 µs une distance de 150 mètres dans un sol d'indice 2 donc il est impossible de voir une structure située à moins de 75 mètres du radar. Pour diminuer cette zone aveugle et ainsi prospecter des couches géologiques plus proches, il faut travailler avec une impulsion plus courte donc avec des fréquences plus élevées. L'étude suivante utilise une impulsion de 0,1 µs dont le spectre s'étend jusqu'à 50MHz. ➢ antenne posée sur un sol d'indice 2 Même en augmentant la fréquence d'utilisation jusqu'à 50MHz, il n'y a toujours qu'un seul lobe de rayonnement dans l'air et trois dans le sol. Les lobes latéraux continuent de s'accroître alors que le gain au nadir sature rapidement pour rester compris entre 0,2 et 0,3 de 3MHz à 50MHz. L'impédance diminue lentement sans jamais présenter de partie imaginaire nulle caractéristique d'une résonance. Avec la montée en fréquence, le rayonnement est réalisé grâce à une partie de l'antenne toujours plus courte mais, même à 45MHz, la répartition spatial du courant sur l'antenne ne présente aucun noeud caractéristique de la présence d'une onde stationnaire.

Samuel BESSE : Étu<strong>de</strong> Théorique <strong>de</strong> Radars Géologiques ­ Analyses <strong>de</strong> sols, d'antennes et interprétation <strong>de</strong>s signaux 107<br />

tolérance 25% (10 cas traités)<br />

fréquence 2 MHz 4 MHz<br />

R I η R I η<br />

moyenne 1027 779 3,4% 1000 ­483 7,5%<br />

écart type 29 31 0,17% 20 28 0,36%<br />

Tableau 4 : Variation <strong>de</strong> l'impédance d'entrée et du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'antenne lorsque les résistances localisées<br />

tous les mètres ont une tolérance <strong>de</strong> 25%<br />

Or, une fabrication soignée <strong>de</strong> l'antenne permet d'obtenir une précision sur les résistances<br />

largement supérieure à 25%. En conclusion, la qualité <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> l'antenne ne <strong>de</strong>vrait pas<br />

poser <strong>de</strong> problèmes.<br />

3.3­ Propriétés <strong>de</strong> l'antenne dans la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence : 0­50 MHz<br />

La zone aveugle du radar dépend <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> l'émission. L'on<strong>de</strong> parcourt pendant 1 µs une<br />

distance <strong>de</strong> 150 mètres dans un sol d'indice 2 donc il est impossible <strong>de</strong> voir une structure située à<br />

moins <strong>de</strong> 75 mètres du radar. Pour diminuer cette zone aveugle et ainsi prospecter <strong>de</strong>s couches<br />

<strong>géologiques</strong> plus proches, il faut travailler avec une impulsion plus courte donc avec <strong>de</strong>s fréquences<br />

plus élevées. L'étu<strong>de</strong> suivante utilise une impulsion <strong>de</strong> 0,1 µs dont le spectre s'étend jusqu'à 50MHz.<br />

➢ antenne posée sur un sol d'indice 2<br />

Même en augmentant la fréquence d'utilisation jusqu'à 50MHz, il n'y a toujours qu'un seul<br />

lobe <strong>de</strong> rayonnement dans l'air et trois dans le sol. Les lobes latéraux continuent <strong>de</strong> s'accroître alors<br />

que le gain au nadir sature rapi<strong>de</strong>ment pour rester compris entre 0,2 et 0,3 <strong>de</strong> 3MHz à 50MHz.<br />

L'impédance diminue lentement sans jamais présenter <strong>de</strong> partie imaginaire nulle caractéristique<br />

d'une résonance. Avec la montée en fréquence, le rayonnement est réalisé grâce à une partie <strong>de</strong><br />

l'antenne toujours plus courte mais, même à 45MHz, la répartition spatial du courant sur l'antenne<br />

ne présente aucun noeud caractéristique <strong>de</strong> la présence d'une on<strong>de</strong> stationnaire.

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