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Cependant, dans le cadre de ce mémoire, l'approche constructiviste est de mise. En effet,<br />
l'objectif est de comprendre la construction de la réalité partagée par les membres de<br />
l'organisation. Ainsi, le concept de représentation mentale doit être abordé dans une<br />
perspective de représentation partagée.<br />
La réalité organisationnelle n'échappe pas <strong>à</strong> la notion de représentation mentale. Elle est<br />
effectivement une construction des acteurs. Par exemple, Eraly (1988), tel qu' indiqué<br />
précédemment, soutient que l'organisation n'existe pas indépendamment de ses<br />
membres. Elle est une perception subjective, influencée par l'environnement,<br />
l'expérience indivi<strong>du</strong>elle et les relations de pouvoir auxquelles l'acteur est confronté. Le<br />
défi pour le gestionnaire est alors de faire émerger une représentation mentale partagée.<br />
Il doit gérer la réalité organisationnelle construite par les acteurs et ainsi, l' influencer.<br />
Elle doit non seulement être congruente avec l'environnement externe, mais elle doit<br />
aussi être partagée, <strong>du</strong> moins être similaire, par les acteurs. (Cyr, 2005)<br />
De plus, une organisation possède son propre discours, empreint de métaphores, de<br />
stratégies rhétoriques et d' un vocabulaire qui lui est caractéristique. Ce discours propre <strong>à</strong><br />
un groupe, soit une organisation, se réfere <strong>à</strong> la notion de sociolecte (Moreau, 1997). Les<br />
termes techniques utilisés par les membres d' une même profession sont un exemple de<br />
sociolecte. Il fut cependant le distinguer <strong>du</strong> terme « dialecte » qui réfere plutôt <strong>à</strong> une<br />
langue parlée une région, selon Le Petit Robert.<br />
Le discours organisationnel est un « miroir» de la représentation mentale que<br />
l'organisation se fait de sa réalité (Heracleous, 2002) . En fait, l'organisation résulte <strong>du</strong><br />
discours (Chiapello et Fairclough, 2002) et des représentations (Le Moigne, cité dans<br />
Martinet, 1997), elle est elle-même une construction discursive (Cyr, 2005). Il en va de<br />
même pour l'efficacité organisationnelle qui a été définie précédemment comme « un<br />
jugement que porte un indivi<strong>du</strong> ou un groupe sur l'organisation, et plus précisément sur<br />
les activités, les pro<strong>du</strong>its, les résultats ou les effets qu' il attend d'elle » (Savoie 1989,<br />
dans Savoie et Morin, 2002).<br />
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