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Le discours est un instrument de création de sens. Il n'est pas neutre, encore mOInS dépourvu de subjectivité. Effectivement, il est nécessairement «réorienté» par les propos d'autrui (Todorov, 1981 cité dans Sarfati, 2009). Tel que le mentionne Manturana (1979 cité dans Tsoukas, 2005) « anything said is said by an observer ». Il est donc nécessaire de saisir le discours dans son contexte (Foucault, 1971). D'ailleurs, Fairclough parle d'intertextualité afin de rappeler l' importance de relier le discours à son contexte historique et social, alors que Keenoy et Oswick se réfèrent au terme « textscape » (Francis, 2007). Il faut d' abord s'attarder au sens produit et non aux mots prononcés (Gioia, Donnellon et Sims, 1989; Searle, 1969). Le «speech act» permet d' examiner comment le sens est construit et partagé entre les individus. Il part de l'idée que la compréhension du langage est d'abord liée au contexte plutôt qu'aux principes grammaticaux. Le speech act est interprété en fonction de certaines règles grammaticales ainsi que du contexte et des intentions, à la fois par l'émetteur, le destinataire et le chercheur. (Ewald et Stine, 1983; Gioia, Donnellon et Sims, 1989) Cependant, les interactions discursives influencent non seulement les pensées, mais aussi les actions (Heracleous, 2002). Les pratiques sociales ainsi que les interprétations et les représentations d' un individu influencent ses actes (Chiapello et Fairclough, 2002). Les représentations mentales dirigent la vie quotidienne (Bourion, 2005), elles constituent la mémoire opérationnelle (Teulier-Bourgine, 1997). 1.2.2.1 Les scripts Le concept de «script» permet de mieux comprendre le rôle des représentations mentales dans les actions des individus. Ce concept a été abordé brièvement lorsqu'il était question des groupes de contagion. Il mérite néanmoins des explications plus détaillées. Les scripts sont des schémas de connaissances, ancrés dans la mémoire, indiquant à l'individu le comportement approprié en fonction du contexte dans lequel il se trouve. Ils permettent donc aux individus d'adopter les comportements qu'attendent de leur part les membres de l'organisation dans diverses situations. Ainsi, les scripts 82
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Le discours est un instrument de création de sens. Il n'est pas neutre, encore mOInS<br />
dépourvu de subjectivité. Effectivement, il est nécessairement «réorienté» par les<br />
propos d'autrui (Todorov, 1981 cité dans Sarfati, 2009). Tel que le mentionne<br />
Manturana (1979 cité dans Tsoukas, 2005) « anything said is said by an observer ».<br />
Il est donc nécessaire de saisir le discours dans son contexte (Foucault, 1971).<br />
D'ailleurs, Fairclough parle d'intertextualité afin de rappeler l' importance de relier le<br />
discours <strong>à</strong> son contexte historique et social, alors que Keenoy et Oswick se réfèrent au<br />
terme « textscape » (Francis, 2007). Il faut d' abord s'attarder au sens pro<strong>du</strong>it et non aux<br />
mots prononcés (Gioia, Donnellon et Sims, 1989; Searle, 1969). Le «speech act»<br />
permet d' examiner comment le sens est construit et partagé entre les indivi<strong>du</strong>s. Il part de<br />
l'idée que la compréhension <strong>du</strong> langage est d'abord liée au contexte plutôt qu'aux<br />
principes grammaticaux. Le speech act est interprété en fonction de certaines règles<br />
grammaticales ainsi que <strong>du</strong> contexte et des intentions, <strong>à</strong> la fois par l'émetteur, le<br />
destinataire et le chercheur. (Ewald et Stine, 1983; Gioia, Donnellon et Sims, 1989)<br />
Cependant, les interactions discursives influencent non seulement les pensées, mais<br />
aussi les actions (Heracleous, 2002). Les pratiques sociales ainsi que les interprétations<br />
et les représentations d' un indivi<strong>du</strong> influencent ses actes (Chiapello et Fairclough, 2002).<br />
Les représentations mentales dirigent la vie quotidienne (Bourion, 2005), elles<br />
constituent la mémoire opérationnelle (Teulier-Bourgine, 1997).<br />
1.2.2.1 Les scripts<br />
Le concept de «script» permet de mieux comprendre le rôle des représentations<br />
mentales dans les actions des indivi<strong>du</strong>s. Ce concept a été abordé brièvement lorsqu'il<br />
était question des groupes de contagion. Il mérite néanmoins des explications plus<br />
détaillées. Les scripts sont des schémas de connaissances, ancrés dans la mémoire,<br />
indiquant <strong>à</strong> l'indivi<strong>du</strong> le comportement approprié en fonction <strong>du</strong> contexte dans lequel il<br />
se trouve. Ils permettent donc aux indivi<strong>du</strong>s d'adopter les comportements qu'attendent<br />
de leur part les membres de l'organisation dans diverses situations. Ainsi, les scripts<br />
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