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Grant, Keenoy et Oswick, 1998a; Heracleous, 2002; Schegloff, 1997) soutiennent cette affirmation. Mitzberg avait alors souligné que les activités d'un gestionnaire se font principalement par échanges verbaux et que ce dernier consacre 80 % de son temps à son principal outil qu'est le langage. Depuis, le courant discursif a fait son apparition et les chercheurs ont commencé à combiner les notions de discours et d'organisation. Le « tournant linguistique» (Alvesson et Karreman, 2000a; Grosjean, 2009; Piette et Rouleau, 2008) a émergé en sciences de la gestion au cours des années 1970 pour prendre une tendance marquée à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Le courant discursif se répand à l' ensemble des domaines de la gestion durant les années 2000. Le caractère éclectique du discours est accentué par la diversité des bases théoriques. Cependant, le lien entre discours et organisation est indéniable. D'ailleurs, selon Piette et Rouleau (2008), l'analyse des organisations doit tenir compte de la dimension discursive : le discours permet l' interaction, la communication, l'interprétation et la construction. En fait, « l'organisation est une construction discursive» (Piette et Rouleau, 2008). Le discours a pris une autre ampleur au cours des dernières années. Les chercheurs se sont notamment intéressés à l' utilisation du discours d'un point de vue stratégique (Abdallah, 2007; Hardy, Palmer et Phillips, 2000; Martinet, 1997; Rouleau, Allard-Poesi et Warnier, 2007; Vaara, Kleymann et Seristo, 2004), ainsi qu'à son rôle en tant que facilitateur de changement organisationnel (Barrett, Thomas et Hocevar, 1995) ou incitateur à la participation (Mantere et Vaara, 2008). 1.2.1 Définition du discours D'ailleurs, le terme « discours» est utilisé abondamment dans la littérature. Malheureusement, son utilisation réfère à des concepts éclectiques (Marshak et Grant, 2008; Piette et Rouleau, 2008) et parfois même incohérents (Alvesson et Karreman, 2000b), voire contradictoires (Grant, Keenoy et Oswick, 1998b). Cette utilisation disparate confère à la notion de discours un caractère vague et ambivalent (Alvesson et 73
Karreman, 2000b) et rend sa définition ardue. Effectivement, le terme discours est polysémique. Cependant, la définition du discours qui sera retenue aux [ms de ce mémoire est celle de Maingueneau (1976). Cet auteur définit le discours comme la somme de l'énoncé et de la situation de communication. Ainsi, le discours comprend à la fois ce qui est dit et le contexte qui l'entoure. La Figure 12 utilise l'analogie de l'iceberg pour illustrer que l'énoncé linguistique est visible alors que la situation de communication comprend des éléments plus enfouis. Par exemple, lorsque quelqu'un dit: la couverture est rouge. Il est impossible pour quiconque de savoir s'il s'agit d'un morceau de tissu ou d'une couverture de livre. Mais, en remettant cette phrase dans le contexte où un client d'une librairie demande l'aide d'un commis afin de trouver un roman, il est possible de comprendre qu'il s' agit bien de la couverture d'un livre. Figure 12 : L'iceberg du discours Cyr (2012) En outre, Alvesson et Karreman (2000b) distinguent le discours, avec un petit d, et le Discours, avec un grand D. Le discours, avec un petit d, réfère à la façon dont nous utilisons le langage dans la communication et la construction des arrangements sociaux. 74
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Le courant discursif se répand <strong>à</strong> l' ensemble des domaines de la gestion <strong>du</strong>rant les années<br />
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selon Piette et Rouleau (2008), l'analyse des organisations doit tenir compte de la<br />
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Le discours a pris une autre ampleur au cours des dernières années. Les chercheurs se<br />
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(Abdallah, 2007; Hardy, Palmer et Phillips, 2000; Martinet, 1997; Rouleau, Allard-Poesi<br />
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D'ailleurs, le terme « discours» est utilisé abondamment dans la littérature.<br />
Malheureusement, son utilisation réfère <strong>à</strong> des concepts éclectiques (Marshak et Grant,<br />
2008; Piette et Rouleau, 2008) et parfois même incohérents (Alvesson et Karreman,<br />
2000b), voire contradictoires (Grant, Keenoy et Oswick, 1998b). Cette utilisation<br />
disparate confère <strong>à</strong> la notion de discours un caractère vague et ambivalent (Alvesson et<br />
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