Télécharger (6Mb) - Université du Québec à Trois-Rivières
Télécharger (6Mb) - Université du Québec à Trois-Rivières Télécharger (6Mb) - Université du Québec à Trois-Rivières
D'ailleurs, Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud (2003) distinguent trois types de modèles d' intervention. Les modèles axés sur le contenu visent à résoudre un problème et à trouver des solutions. Les auteurs les qualifient d'orientation produit. À l'opposé, l'orientation processus, soit les modèles axés sur les processus, permettre de gérer une démarche, de guider. Puis, il y a les modèles intermédiaires, s'intéressant à la fois au processus et au contenu. Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud (2003) dénombrent huit rôles de l'intervenant en milieu organisationnel, soit l'agent de feed-back, l'aidant, l'analyste, l'animateur, le coach, le conseiller, le formateur et le médiateur. Selon le type d' intervention réalisée et de la problématique, l' intervenant alternera ces rôles, du moins quelques-uns d'entre eux. En outre, la plus importante responsabilité de l' intervenant est d'agir en tant que catalyseur au sein de l'organisation. Ainsi, en travaillant avec le système, plutôt que pour lui, l'intervenant « stimule les énergies latentes du système et accroît le pouvoir des différents acteurs» (Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud, 2003). Il permet donc la création de pouvoir (Kelly, 1983, cité dans Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud, 2003). Enflll, Babeau (2007) considère que l' intervenant est un catalyseur d'énergie, un agent de feed-back, un intermédiaire de luxe, un expert et un transmetteur d'information. D'abord, il permet de donner un regain d'énergie à une entreprise par sa présence et son enthousiasme. Ensuite, il est un intermédiaire de luxe dans les cas où une entreprise fait appel à ses services pour combler temporairement et ponctuellement un manque de ressources à l'interne. L' intervenant agit comme agent de feed-back lorsque le client ne peut percevoir une information parce qu ' elle a trait à des éléments réalisés inconsciemment. Enfin, l' intervenant est un intermédiaire d'échange souterrain. Il permet de faire circuler des informations confidentielles entre les entreprises, ce qui permet une amélioration des décisions des gestionnaires. 55
Ainsi, selon l'approche adoptée, les rôles de l' intervenant et ceux des membres de l' organisation varieront. En effet, il arrive qu' un intervenant réalise tout le processus de diagnostic et que les membres de l'organisation jouent un rôle passif. Par contre, dans une approche facilitateur, les membres de l'organisation réalisent le processus et sont guidés par l' intervenant qui doit limiter sa participation. Plusieurs auteurs (Block, 1981 , 2011; Cyr et Molina, 20 Il ; Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud, 2003; Rondeau, 1999; Thiébaud et Rondeau, 1995) favorisent une approche facilitateur parce que les membres de l'organisation, ayant participé au processus, accepteront plus facilement le changement. Lescarbeau, Payette et Saint Arnaud (2003) considèrent que le succès d'une intervention dépend de l'enracinement, soit de l'assimilation du changement aux activités quotidiennes. De plus, Freedman et Zackrison (2001) indique que le changement sera supporté par les membres de l'organisation seulement s' ils se l'approprient (buy-in). D'ailleurs, Lippitt et Lippitt (1978) considère l' intervention comme un processus à double sens. Il y a donc un échange entre les membres de l'organisation et l'intervenant. Cet échange, pour Tessier (1992a, pp. 33-34), permet d'avoir deux points de vue complémentaires : le client demeure « l'expert du dedans », qui connaît intimement ses problèmes, pendant que le conseiller tient le rôle de « l'expert du dehors », capable de mettre ces problèmes en relation avec certains principes généraux; le particularisme du coup d'œil de l' intérieur étant complété par la généralité du point de vue de l'extérieur [ ... ]. De plus, Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud (2003, p. 3) affinnent que « les véritables agents du changement sont les membres même de l'organisation dans laquelle le consultant intervient ». L'intervenant doit ainsi aider le client à utiliser ses propres ressources et rendre le client capable de résoudre ses problèmes. Ainsi, Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud (2003) proposent un modèle d'assistance au changement. Ce 56
- Page 15 and 16: Tableau 1 : Les intérêts des diff
- Page 17 and 18: créée et transmise par le discour
- Page 19 and 20: inappropriées à la situation orga
- Page 21 and 22: qui considèrent que le processus p
- Page 23 and 24: D'ailleurs, Raymond, Blili et El Al
- Page 25 and 26: CHAPITRE 1 REVUE DE LA LITTÉRATURE
- Page 28 and 29: Ainsi, en subjectiviste, l'interven
- Page 30 and 31: Outre les différentes définitions
- Page 32 and 33: donnée pertinente. (Burke, 1994) I
- Page 34: outils, portent sur un thème organ
- Page 37 and 38: Relationships; Hcw do we manage con
- Page 39 and 40: Afin de collecter les données néc
- Page 41 and 42: Pour Walton et Nadler (1994), le de
- Page 44 and 45: Si un de ces fit n'est pas rencontr
- Page 46 and 47: Le Tableau 4 résume les différent
- Page 48 and 49: provoquer la destruction de l'organ
- Page 50 and 51: montrons comment les interactions p
- Page 52 and 53: savoir gérer la perte et le chagri
- Page 54 and 55: des penseurs pensants »2. Cette ph
- Page 56 and 57: Savoie, 2003). En fait, l'appartena
- Page 58 and 59: prioritairement à ses propres beso
- Page 60 and 61: L'auteur propose également l' inte
- Page 62 and 63: position actuelle de ses acteurs»
- Page 64 and 65: Cette dernière peut être un chang
- Page 68 and 69: dernier comprend deux principales c
- Page 70 and 71: également être en mesure de perme
- Page 72 and 73: Enfin, la dernière étape est la r
- Page 74: le résoudre par lui-même et qu '
- Page 77 and 78: Tableau 8 : L'approche expert d'Ald
- Page 79 and 80: 3. Analyser l' information, de mani
- Page 83 and 84: changement organisationnel, Di Pofi
- Page 85 and 86: Karreman, 2000b) et rend sa défini
- Page 87 and 88: Quant à lui, le courant critique c
- Page 89: Oswick, 1998b) et donc, ses représ
- Page 93 and 94: Le discours est un instrument de cr
- Page 95 and 96: 3. Le « short-circuiting of script
- Page 97: Selon Mantere et Vaara (2008) , le
- Page 100 and 101: (. d' une rationalité procédurale
- Page 102 and 103: mauvaise décision. Ainsi, il doit
- Page 104 and 105: Ces constats amènent Foucault (197
- Page 106 and 107: est attribué. Bref, en fonction de
- Page 108 and 109: langage non verbal, le prosodique e
- Page 111 and 112: CHAPITRE 2 CADRE CONCEPTUEL Tel qu'
- Page 113 and 114: combinaison de ces trois dimensions
- Page 115 and 116: Problème peu struturé - Début de
D'ailleurs, Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud (2003) distinguent trois types de<br />
modèles d' intervention. Les modèles axés sur le contenu visent <strong>à</strong> résoudre un problème<br />
et <strong>à</strong> trouver des solutions. Les auteurs les qualifient d'orientation pro<strong>du</strong>it. À l'opposé,<br />
l'orientation processus, soit les modèles axés sur les processus, permettre de gérer une<br />
démarche, de guider. Puis, il y a les modèles intermédiaires, s'intéressant <strong>à</strong> la fois au<br />
processus et au contenu.<br />
Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud (2003) dénombrent huit rôles de l'intervenant en<br />
milieu organisationnel, soit l'agent de feed-back, l'aidant, l'analyste, l'animateur, le<br />
coach, le conseiller, le formateur et le médiateur. Selon le type d' intervention réalisée et<br />
de la problématique, l' intervenant alternera ces rôles, <strong>du</strong> moins quelques-uns d'entre<br />
eux.<br />
En outre, la plus importante responsabilité de l' intervenant est d'agir en tant que<br />
catalyseur au sein de l'organisation. Ainsi, en travaillant avec le système, plutôt que<br />
pour lui, l'intervenant « stimule les énergies latentes <strong>du</strong> système et accroît le pouvoir des<br />
différents acteurs» (Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud, 2003). Il permet donc la<br />
création de pouvoir (Kelly, 1983, cité dans Lescarbeau, Payette et Saint-Arnaud, 2003).<br />
Enflll, Babeau (2007) considère que l' intervenant est un catalyseur d'énergie, un agent<br />
de feed-back, un intermédiaire de luxe, un expert et un transmetteur d'information.<br />
D'abord, il permet de donner un regain d'énergie <strong>à</strong> une entreprise par sa présence et son<br />
enthousiasme. Ensuite, il est un intermédiaire de luxe dans les cas où une entreprise fait<br />
appel <strong>à</strong> ses services pour combler temporairement et ponctuellement un manque de<br />
ressources <strong>à</strong> l'interne. L' intervenant agit comme agent de feed-back lorsque le client ne<br />
peut percevoir une information parce qu ' elle a trait <strong>à</strong> des éléments réalisés<br />
inconsciemment. Enfin, l' intervenant est un intermédiaire d'échange souterrain. Il<br />
permet de faire circuler des informations confidentielles entre les entreprises, ce qui<br />
permet une amélioration des décisions des gestionnaires.<br />
55