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créée et transmise par le discours. D' ailleurs, Marmuse (1999) définit le diagnostic<br />

organisationnel comme:<br />

un concept ambivalent orienté vers la construction d' une représentation par et au<br />

sein d'une organisation. La démarche de construction de sens permet de considérer<br />

le diagnostic tour <strong>à</strong> tour comme ancré dans la construction d' identité, comme un<br />

processus de reconstruction rétrospective, comme un processus d'''enactment'',<br />

possédant une dimension sociale et organisationnelle, un processus "en cours",<br />

sélectif et utilisant le référentiel <strong>du</strong> plausible plutôt que celui de l'exactitude.<br />

En fait, la nature même <strong>du</strong> courant discursif, avec les notions de discours, de<br />

représentations mentales et de scripts, implique automatiquement la notion de<br />

construction. Dans une telle optique, le diagnostic organisationnel peut être défini<br />

comme la mise en commun des réalités construites par les acteurs organisationnels afin<br />

de comprendre la situation organisationnelle. Ainsi, la présente étude s' inscrit dans le<br />

paradigme constructiviste.<br />

Selon ce paradigme, les indivi<strong>du</strong>s construisent leur propre réalité <strong>du</strong> monde qui les<br />

entoure. Il n' y a donc pas une seule réalité, mais plusieurs réalités<br />

fondamentalement subjectives, en ce sens que la réalité dépend de la manière dont<br />

un indivi<strong>du</strong> interprète une situation ou un phénomène donné. À la limite, il y aurait<br />

autant de réalités que d'indivi<strong>du</strong>s différents, <strong>à</strong> moins qu'ils ne partagent le même<br />

schème d'interprétation de la réalité. On peut ainsi dire que les paradigmes<br />

auxquels adhèrent les chercheurs les influencent aussi dans leur interprétation de la<br />

réalité. Comme ce que les gens pensent <strong>à</strong> propos <strong>du</strong> monde et de la vie en général<br />

a un impact sur leur manière d'agir, leurs comportements ne peuvent être<br />

expliqués que si préalablement le chercheur arrive <strong>à</strong> comprendre comment ces<br />

indivi<strong>du</strong>s pensent. (d'Ambroise, 1996, p.lS)<br />

Cette perspective fait ressortir la notion de subjectivité derrière la perception de la<br />

réalité. Pour bien le comprendre, il faut parler des deux facettes de la réalité de Lapierre.<br />

En fait, Lapierre (1992b, 2010) considère que la réalité est double, la réalité extérieure,<br />

objective et indépendante de l' observateur, et la réalité intérieure ou psychique qui,<br />

quant <strong>à</strong> elle, est subjective, inconsciente et n'existe pas indépendamment de<br />

l' observateur. Asplund, quant <strong>à</strong> lui, utilise les termes « réalité physique » et<br />

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