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mauvaise décision. Ainsi, il doit non seulement être en mesure d' identifier ses émotions, mais surtout d'en comprendre l'origine. Kisfalvi (2010) utilise l'analogie de l'iceberg afin d'expliquer le rôle du passé sur nos actions. Ainsi, la partie apparente de l'iceberg est constituée des comportements et de la personnalité alors que la partie immergée correspond aux expériences passées. Ces dernières, enracinées profondément en nous, influencent nos actions. En fait, nos actions sont davantage influencées par notre personnalité et nos sentiments, vestiges du passé, qu'au raisonnement. Nos sentiments s'imbriquant à notre raisonnement, il peut être difficile de les distinguer (Fineman, 2003, cité dans Kisfalvi, 2010). Ainsi, les priorités et les stratégies d'affaires sont déterminées par l' histoire personnelle de l'individu (Kisfalvi, 2010). D'ailleurs, le modèle mental est le résultat de l' interaction entre le côté gauche, correspondant à la rationalité, à l'analyse et au raisonnement, et le côté droit du cerveau, centre de l'intuition, du flair et de la créativité (Filion et Ananou, 2010). Saloyey et Mayer (2004, cité dans Kisfalvi, 2010) ont d'ailleurs créé un test afin de mesurer l'intelligence émotionnelle, appelé MSCEIT. Ce dernier s'intéresse tant à la capacité de discerner ses propres émotions qu'a la capacité de reconnaître celles d'autrui ainsi que de les comprendre, de les gérer et de les utiliser convenablement dans sa réflexion. En outre, l' intelligence émotionnelle est deux fois plus importante dans la mesure d' une performance excellente que les aptitudes techniques et l' intelligence. L'importance de l' intelligence émotionnelle croît cependant au fur et à mesure que le rang hiérarchique s'élève. (ChanIat, 2003; Goleman, 1998) Les aptitudes émotionnelles et sociales sont également quatre fois plus importantes que le QI dans la détermination du succès et du prestige professionnel (Feist et Barron, 1996, cité dans Chaniat, 2003). En diagnostic organisationnel, l' intervenant peut se servir de son intelligence émotionnelle comme guide à travers ses intuitions et de comprendre sa propre subjectivité. De plus, la compréhension de ce concept peut permettre à l' intervenant d'évaluer l' intelligence émotionnelle des membres de la direction. 91

Tableau 13 : Les concepts clés du courant discursif Discours Somme de l'énoncé et de la situation de communication Représentation mentale Donne un sens à ce qui entoure l' individu et lui permet d'échanger avec son environnement en faisant appel à sa mémoire, ses émotions, ses expériences, son histoire, son environnement, sa personnalité et ses sentiments Script Schémas de connaissances, ancrés dans la mémoire, indiquant de façon automatique et inconsciente le comportement approprié en fonction du contexte Réalité organisationnelle Construction des acteurs, partagée à travers le discours Efficacité organisationnelle Construction résultant des représentations des acteurs face aux activités, aux produits et aux résultats de l'organisation Intelligence émotionnelle Permet à l' individu de reconnaître ses représentations mentales, de comprendre ses émotions et leurs influences sur ses pensées ainsi que de comprendre les comportements d'autrui. 1.2.5 L'analyse critique du discours Selon Foucault (1971), la production de discours au sein d' une société est régie par des procédures internes. Ces dernières agissent de façon à classifier, ordonnancer et distribuer le discours. Pour y arriver, trois options sont possibles: l. Limiter les pOUVOlrs, par différents systèmes d'exclusion légiférés par des institutions, soit l' interdiction, le rejet de tout ce qui n'est pas accepté comme norme et le devoir de se conformer à ce qui est considéré vérité; 2. Maîtriser les apparitions aléatoires par la raréfaction, la consolidation ou l' unification des comportements, des actions et des discours; 3. Sélectionner les sujets parlants en instaurant certaines conditions d'utilisation et règles limitant l'accès, la pénétrabilité, la perméabilité du discours. La sélection d' une procédure dépend des événements auxquels a trait le discours, du hasard et, surtout, du pouvoir. Effectivement, le discours peut permettre à l'orateur d'influencer ses interlocuteurs, notamment en les incitant à participer à la création des événements ou en leur en refusant ce droit. Ainsi, l'orateur exerce son pouvoir sur ses interlocuteurs en fonction de ses désirs et de ses objectifs. 92

Tableau 13 : Les concepts clés <strong>du</strong> courant discursif<br />

Discours Somme de l'énoncé et de la situation de communication<br />

Représentation mentale Donne un sens <strong>à</strong> ce qui entoure l' indivi<strong>du</strong> et lui permet<br />

d'échanger avec son environnement en faisant appel <strong>à</strong> sa<br />

mémoire, ses émotions, ses expériences, son histoire, son<br />

environnement, sa personnalité et ses sentiments<br />

Script Schémas de connaissances, ancrés dans la mémoire, indiquant de<br />

façon automatique et inconsciente le comportement approprié en<br />

fonction <strong>du</strong> contexte<br />

Réalité organisationnelle Construction des acteurs, partagée <strong>à</strong> travers le discours<br />

Efficacité organisationnelle Construction résultant des représentations des acteurs face aux<br />

activités, aux pro<strong>du</strong>its et aux résultats de l'organisation<br />

Intelligence émotionnelle Permet <strong>à</strong> l' indivi<strong>du</strong> de reconnaître ses représentations mentales,<br />

de comprendre ses émotions et leurs influences sur ses pensées<br />

ainsi que de comprendre les comportements d'autrui.<br />

1.2.5 L'analyse critique <strong>du</strong> discours<br />

Selon Foucault (1971), la pro<strong>du</strong>ction de discours au sein d' une société est régie par des<br />

procé<strong>du</strong>res internes. Ces dernières agissent de façon <strong>à</strong> classifier, ordonnancer et<br />

distribuer le discours. Pour y arriver, trois options sont possibles:<br />

l. Limiter les pOUVOlrs, par différents systèmes d'exclusion légiférés par des<br />

institutions, soit l' interdiction, le rejet de tout ce qui n'est pas accepté comme<br />

norme et le devoir de se conformer <strong>à</strong> ce qui est considéré vérité;<br />

2. Maîtriser les apparitions aléatoires par la raréfaction, la consolidation ou<br />

l' unification des comportements, des actions et des discours;<br />

3. Sélectionner les sujets parlants en instaurant certaines conditions d'utilisation et<br />

règles limitant l'accès, la pénétrabilité, la perméabilité <strong>du</strong> discours.<br />

La sélection d' une procé<strong>du</strong>re dépend des événements auxquels a trait le discours, <strong>du</strong><br />

hasard et, surtout, <strong>du</strong> pouvoir. Effectivement, le discours peut permettre <strong>à</strong> l'orateur<br />

d'influencer ses interlocuteurs, notamment en les incitant <strong>à</strong> participer <strong>à</strong> la création des<br />

événements ou en leur en refusant ce droit. Ainsi, l'orateur exerce son pouvoir sur ses<br />

interlocuteurs en fonction de ses désirs et de ses objectifs.<br />

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