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09.08.2013 Views

Chapitre II : Contexte théorique " Par création, on entend des créations ex nihilo, en excluant les extensions, les décentralisations, les transferts, les changements de régime juridique" (p. 141 ). En ce qui nous concerne, nous considérerons que les transitions (de l'informel vers le formel et vice versa) s' attachent à des entreprises déjà existantes. La particularité des entreprises auxquelles nous nous intéressons réside finalement dans leur statut juridique illicite. TI faut repartir au niveau du processus de création qu'elles ont suivi. Certes, les écrits sur la création d'entreprises sont abondants. Bien des auteurs des différentes écoles de pensée (école de l'entrepreneur; école environnementale; école de gestion; école intégrative; etc.) ont conçu des modèles expliquant ce phénomène entrepreneurial (Cooper, 1971; Shapero, 1975; Martin, 1984; Gatner, 1990; Belley, 1987). Ainsi, nous pouvons dire que l'étape que les entrepreneurs(es) du secteur informel n'ont pas respecté à trait aux démarches administratives et autres formalités réglementaires, de sorte que leur entreprise ne soit pas enregistrée dans les "livres" de l'Etat. Cet aspect renforce l'importance du critère du non-respect de la loi pour l'identification des activités marchandes informelles. Cependant, en toute logique, la volonté de transition de l' informalité à l'économie officielle se concrétisera chez l'entrepreneur par une demande de reconnaissance à une instance officielle, et dans le cas qui nous intéresse à l'Office de garde d'enfants, ou encore par une quête d'informations pour l'officialisation de son activité (pour ceux qui ignoreraient leurs obligations légales). En accord avec la typologie du secteur informel de Henin et Doutriaux (1992), les activités criminelles sont exclues des entités susceptibles de faire l'objet d' une transition. Ainsi, d'après le modèle de Henin et Doutriaux (1992) (figure 7) il existe des activités informelles de base conformes à la culture locale, aux valeurs traditionnelles et aux Isabelle Okouoyo, 1999 34

Chapitre II : Contexte théorique besoins socio-économiques. Si la taille de ces activités augmente, elles deviennent des petites entreprises. L'orientation vers une économie souterraine ou officielle dépend alors des facteurs externes pouvant être perçus par l'entrepreneur soit comme « des entraves bureaucratiques, de difficultés économiques, un déclin du pouvoir étatique et une infrastructure défaillante)} ou comme un environnement favorable à l'officialisation de son activité. À ce niveau, un choix pour un secteur n'est pas définitif car la petite entreprise peut faire l'objet d'une transition. Quelque soit son appartenance à l'officiel ou non, Henin et Doutriaux (1992) estiment qu'un choix de transition intervient lorsque la petite entreprise devient plus grosse, soit une PME. Lors de l'exploitation de cette PME, l'entrepreneur conserve son choix de transition. En revanche, les facteurs externes susceptibles d'influencer son choix vers le secteur informel diffèrent. TI s'agit d'une perception d'impôts excessifs, de renforcement des contrôles étatiques et de déclin de valeurs morales. À travers leur modèle, Henin et Doutriaux (1992) estiment que les transitions sont à sens unique entre une entreprise initiale et cette même entreprise de plus grande taille. D'après le modèle de Henin et Doutriaux (1992), la notion de "transition" n'est pas précisée. S'agit-il d'une transformation informelle / formelle dans le même secteur d'activité ou pas? TIs ne précisent pas les contours de la transition. Isabelle Okouoyo, 1999 35

Chapitre II : Contexte théorique<br />

besoins socio-économiques. Si la taille de ces activités augmente, elles deviennent des<br />

petites entreprises. L'orientation vers une économie souterraine ou officielle dépend alors<br />

des facteurs externes pouvant être perçus par l'entrepreneur soit comme « des entraves<br />

bureaucratiques, de difficultés économiques, un déclin <strong>du</strong> pouvoir étatique et une<br />

infrastructure défaillante)} ou comme un environnement favorable <strong>à</strong> l'officialisation de<br />

son activité. À ce niveau, un choix pour un secteur n'est pas définitif car la petite<br />

entreprise peut faire l'objet d'une transition. Quelque soit son appartenance <strong>à</strong> l'officiel ou<br />

non, Henin et Doutriaux (1992) estiment qu'un choix de transition intervient lorsque la<br />

petite entreprise devient plus grosse, soit une PME. Lors de l'exploitation de cette PME,<br />

l'entrepreneur conserve son choix de transition. En revanche, les facteurs externes<br />

susceptibles d'influencer son choix vers le secteur informel diffèrent. TI s'agit d'une<br />

perception d'impôts excessifs, de renforcement des contrôles étatiques et de déclin de<br />

valeurs morales. À travers leur modèle, Henin et Doutriaux (1992) estiment que les<br />

transitions sont <strong>à</strong> sens unique entre une entreprise initiale et cette même entreprise de plus<br />

grande taille.<br />

D'après le modèle de Henin et Doutriaux (1992), la notion de "transition" n'est pas<br />

précisée. S'agit-il d'une transformation informelle / formelle dans le même secteur<br />

d'activité ou pas? TIs ne précisent pas les contours de la transition.<br />

Isabelle Okouoyo, 1999 35

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