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09.08.2013 Views

Chapitre II : Contexte théorique référence de base, les caractéristiques de l'économie officielle constituent l'unique cadre de recherche pour les études de l'économie souterraine (Meir, 1990; Willard, 1989). Cette démarche de recherche certes limitative, a toutefois le mérite d'avoir mis en évidence la notion d'interdépendance et de complémentarité entre les deux secteurs. Des échanges de travail, de biens ou de services entre les deux secteurs contribuent à leur existence respective (Gershuny, 1979; Turham et al., 1990) (voir Appendice 2). De la mise en évidence de l'interdépendance et la complémentarité entre les deux secteurs résulte chez Klatzmann (1982), la notion de double-activité. C'est l'exercice d' une activité au noir et d' une autre dans l'économie formelle qui symbolise la notion de double-activité. Klatzmann (1982) parle à cet effet de "cumulard" . L'identification de ces cumulards dénote une grande diversité de situations dans l'informel. Ainsi, l'ambiguïté du secteur informel se trouve accrue par l'ambivalence des situations et par l'hétérogénéité des activités qu'il recouvre. Cette pluri-activité est ainsi l' un des obstacles majeurs à la définition de l'économie informelle, mais aussi de l'économie formelle. Selon notre humble avis, il semblerait que seuls les aspects marchand et monétaire soient considérés pour relever cette notion de double-activité. Si l'on considère aussi l'autre partie de l'économie informelle axée sur l'entraide et le troc (économie domestique, communautaire), on pourrait considérer que tout le monde exerce une double-activité. Dans cette optique, cette notion serait l'expression .de l'activité humaine économique et non-économique. La double-activité serait donc beaucoup plus large que ce qu'ont évalué les auteurs précités. Isabelle Okouoyo, 1999 14

II. 1.5. SYNTHÈSE Chapitre II : Contexte théorique En raison de la pluralité d'explications du «secteur informel », pour fin de notre étude, un effort de précision de ce concept paraît indispensable, bien que le but de notre analyse ne consiste pas à créer une définition. II. 1.5.1. Aspect culturel L'économie souterraine existe de tout temps, et ce quelque soit le pays. Cependant, parce que les cultures, les normes et lois, ... sont diverses, les visages qu'il peut avoir diffèrent et évoluent Toute analyse en rapport avec ce concept doit donc tenir compte du contexte culturel dans lequel il est étudié. Nous opterons donc pour un milieu précis, à savoir la province du Québec et en particulier la région 04 (Mauricie-Bois-Francs). II. 1.5.2. Type (liens entre les secteurs) L'existence et l'importance des liens (complémentarité, interdépendance, substitution) entre les deux secteurs (informel et formel) ne sont plus à démontrer. L' un des éléments dans ce rapport qui retient le plus notre attention ici est la notion de "double activité". C'est une réalité facilement observable qui traduit bien ses affinités entre les deux économies. Le choix de notre population correspond à des femmes âgées de plus de 18 ans, propriétaires dirigeantes d'une entreprise informelle, et pouvant exercer ou non une autre activité professionnelle officielle. Isabelle Okouoyo, 1999 15

Chapitre II : Contexte théorique<br />

référence de base, les caractéristiques de l'économie officielle constituent l'unique cadre<br />

de recherche pour les études de l'économie souterraine (Meir, 1990; Willard, 1989).<br />

Cette démarche de recherche certes limitative, a toutefois le mérite d'avoir mis en<br />

évidence la notion d'interdépendance et de complémentarité entre les deux secteurs. Des<br />

échanges de travail, de biens ou de services entre les deux secteurs contribuent <strong>à</strong> leur<br />

existence respective (Gershuny, 1979; Turham et al., 1990) (voir Appendice 2).<br />

De la mise en évidence de l'interdépendance et la complémentarité entre les deux<br />

secteurs résulte chez Klatzmann (1982), la notion de double-activité. C'est l'exercice<br />

d' une activité au noir et d' une autre dans l'économie formelle qui symbolise la notion de<br />

double-activité. Klatzmann (1982) parle <strong>à</strong> cet effet de "cumulard" .<br />

L'identification de ces cumulards dénote une grande diversité de situations dans<br />

l'informel. Ainsi, l'ambiguïté <strong>du</strong> secteur informel se trouve accrue par l'ambivalence des<br />

situations et par l'hétérogénéité des activités qu'il recouvre. Cette pluri-activité est ainsi<br />

l' un des obstacles majeurs <strong>à</strong> la définition de l'économie informelle, mais aussi de<br />

l'économie formelle.<br />

Selon notre humble avis, il semblerait que seuls les aspects marchand et monétaire soient<br />

considérés pour relever cette notion de double-activité. Si l'on considère aussi l'autre<br />

partie de l'économie informelle axée sur l'entraide et le troc (économie domestique,<br />

communautaire), on pourrait considérer que tout le monde exerce une double-activité.<br />

Dans cette optique, cette notion serait l'expression .de l'activité humaine économique et<br />

non-économique. La double-activité serait donc beaucoup plus large que ce qu'ont évalué<br />

les auteurs précités.<br />

Isabelle Okouoyo, 1999<br />

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