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Chapitre l : Problématique affinnent que leur épouse travaille dans leur entreprise. Or, ces femmes ne sont pas reconnues dans les statistiques, à juste titre, comme des co-propritaires dirigeantes (Arellano et al. , 1994). Pour la région de Québec en 1993, 53,4% des travailleurs au noir sont des femmes (Fortin et al., 1996). Plusieurs d' entre elles sont des propriétaires ou co-propriétaires dirigeantes de petites entreprises dans ce secteur infonnel. Au même moment, entre 1964 et 1979 au Canada, le nombre de femmes propriétaires uniques augmentait de 24,9% (Secrétariat de la Petite Entreprise, 1982). En 1992, 25% des entreprises québécoises appartiennent à des femmes (Marsolais, 1992). De plus, 3 fois plus de femmes que d' hommes fondent leur entreprise en 1993 (C.C.C.S.F., 1993). Ceci est d'autant plus encourageant que la longévité des entreprises créées est meilleure que celles des PME masculines. En effet, 40% à 47% des entreprises féminines vivent après 5 ans, contre 25% à 30% pour celles des hommes (Drapeau, 1992). Le rapport du groupe de travail sur l'entrepreneuriat féminin (1997) révèle qu'au Canada, le nombre d'entreprises dirigées par des femmes augmente deux fois plus rapidement que celui de l'ensemble des entreprises (soit 19,7% contre 8,7% de progression). Au Québec, ce taux de croissance des PME dirigées par des femmes est estimé à 23,7% contre 3% pour le taux de croissance de l'ensemble des entreprises. Et Bakr (1996) conclut que «l'entrepreneuriat féminin se développe à un rythme tel que les années 1990 sont considérées comme étant l'ère de la femme entrepreneure ». L'effervescence suscitée par l'entrepreneuriat féminin et l'importance relative des femmes dans l'économie souterraine orientent notre recherche vers ces propriétaires- dirigeantes d' entreprise infonnelle. Elle poursuit deux objectifs : premièrement, décrire leur profil et celui de leur entreprise clandestine ainsi que les perceptions et attitudes qu'elles entretiennent à l'égard du Isabelle Okouoyo, 1999 4
Chapitre l : Problématique travail dans le secteur informel; et deuxièmement, tenter de déterminer les facteurs liés à leur volonté ou non de transition vers l'économie formelle. D'éventuelles réponses à cette recherche devraient fournir des connaIssances propIces à l'élaboration de politiques, ainsi que de nouvelles pistes de recherche. Le présent mémoire se subdivise en cinq chapitres. Le présent dresse la problématique de la recherche. Un second porte sur la recension et l'analyse de la littérature ainsi que la mise en évidence des prédicteurs et des variables indépendantes et la définition des concepts clés. Effectivement, comme il n'existe pas à notre connaissance, de littérature sur le sujet, nous jetons dans un premier temps, un regard sur les « caractéristiques » du secteur informel, de l'importance de la PME dans cette économie, puis sur la place qu'y tiennent les femmes. Ensuite, il s'agit de dégager les éléments sur lesquels se fonde leur décision d'opter une activité informelle plutôt que formelle. À ce titre, nous soulignons ce que nous entendons par « transition du domaine informel au formel )). La méthodologie fait l'objet d' un troisième chapitre. Le quatrième expose les résultats obtenus lors d'une enquête sur le terrain auprès de 28 propriétaires - dirigeantes d'entreprise clandestine, ainsi que leur interprétation. Enfin, un cinquième chapitre clôt notre étude. Isabelle Okouoyo, 1999 5
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Chapitre l : Problématique<br />
affinnent que leur épouse travaille dans leur entreprise. Or, ces femmes ne sont pas reconnues<br />
dans les statistiques, <strong>à</strong> juste titre, comme des co-propritaires dirigeantes (Arellano et al. , 1994).<br />
Pour la région de <strong>Québec</strong> en 1993, 53,4% des travailleurs au noir sont des femmes (Fortin et al.,<br />
1996). Plusieurs d' entre elles sont des propriétaires ou co-propriétaires dirigeantes de petites<br />
entreprises dans ce secteur infonnel.<br />
Au même moment, entre 1964 et 1979 au Canada, le nombre de femmes propriétaires uniques<br />
augmentait de 24,9% (Secrétariat de la Petite Entreprise, 1982). En 1992, 25% des entreprises<br />
québécoises appartiennent <strong>à</strong> des femmes (Marsolais, 1992). De plus, 3 fois plus de femmes que<br />
d' hommes fondent leur entreprise en 1993 (C.C.C.S.F., 1993). Ceci est d'autant plus<br />
encourageant que la longévité des entreprises créées est meilleure que celles des PME<br />
masculines. En effet, 40% <strong>à</strong> 47% des entreprises féminines vivent après 5 ans, contre 25% <strong>à</strong> 30%<br />
pour celles des hommes (Drapeau, 1992). Le rapport <strong>du</strong> groupe de travail sur l'entrepreneuriat<br />
féminin (1997) révèle qu'au Canada, le nombre d'entreprises dirigées par des femmes augmente<br />
deux fois plus rapidement que celui de l'ensemble des entreprises (soit 19,7% contre 8,7% de<br />
progression). Au <strong>Québec</strong>, ce taux de croissance des PME dirigées par des femmes est estimé <strong>à</strong><br />
23,7% contre 3% pour le taux de croissance de l'ensemble des entreprises. Et Bakr (1996)<br />
conclut que «l'entrepreneuriat féminin se développe <strong>à</strong> un rythme tel que les années 1990 sont<br />
considérées comme étant l'ère de la femme entrepreneure ».<br />
L'effervescence suscitée par l'entrepreneuriat féminin et l'importance relative des femmes dans<br />
l'économie souterraine orientent notre recherche vers ces propriétaires- dirigeantes d' entreprise<br />
infonnelle. Elle poursuit deux objectifs : premièrement, décrire leur profil et celui de leur<br />
entreprise clandestine ainsi que les perceptions et attitudes qu'elles entretiennent <strong>à</strong> l'égard <strong>du</strong><br />
Isabelle Okouoyo, 1999<br />
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