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Appendice 1 : Le deuxième âge de l'économie informelle<br />
APPENDICE 1<br />
II.. 1.3. LE DEUXIÈME ÂGE DE L'ÉCONOMIE INFORMELLE<br />
II. 1.3 .1. Le rôle social de l'économie informelle<br />
Malgré la mise en évidence des critères permettant de distinguer plus ou moins bien les activités<br />
informelles, le flou persiste quant <strong>à</strong> la définition <strong>du</strong> secteur informel.<br />
Pour bien comprendre en quoi consiste l'économie informelle, il faut la situer parmi l'ensemble<br />
des activités humaines. Les êtres humains passent leur vie <strong>à</strong> pro<strong>du</strong>ire des biens et des services<br />
destinés <strong>à</strong> satisfaire leurs besoins. Cette activité de pro<strong>du</strong>ction prend place <strong>à</strong> travers différents<br />
types d'organisation économique ou non économique. Aussi, au vue de la complexité des modes<br />
de vie et de l'organisation sociale des hommes, le découpage des activités en typologie n'est pas<br />
aisé.<br />
Selon Chicha (1994), les activités informelles reflètent des motivations, des choix souvent de<br />
nature affective ou sociale, dans lesquels le calcul économique paraît absent ou en tout cas très<br />
secondaire. Le secteur informel est donc un univers de don, de la solidarité familiale et de<br />
l'entraide communautaire (Godbout, 1992; 1994). Pour Chicha (1994), l'informel est avant tout<br />
synonyme de non rémunéré. Cependant, elle reconnaît des cas exceptionnels où la participation<br />
au bénévolat peu institutionnalisé donne lieu <strong>à</strong> une compensation monétaire.<br />
D'autres chercheurs (Gershuny, 1979; Fouquet, 1980; Gaudin et Schiray, 1982; Fréchette, 1985;<br />
Adair, 1985) ont fait ressortir la dimension sociale et culturelle <strong>du</strong> secteur informel, sans adopter<br />
une attitude ré<strong>du</strong>ctionniste <strong>à</strong> l'encontre de l'aspect monétaire qu'il peut englober. Certains<br />
auteurs font de ce dernier élément leur cheval de bataille. Ainsi, pour Barthe (1988), Gorz (1980),<br />
Isabelle Okouoyo, 1999<br />
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