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Chapitre IV : Résultats et analyse périodes d'investissements importants en temps dans l'entreprise à des périodes où la vie familiale est "sous contrôle" et vice versa. Identiquement les entrepreneures installées au noir ou non sont issues d'une famille nombreuse. Un bref retour sur la revue de littérature du secteur informel rappelle le concept de Chicha (1994) et Godbout (1992; 1994) selon lesquels «le secteur informel est un univers de don, de la solidarité familiale et de l'entraide communautaire ». De plus, Braudel (cité dans Verschave, 1994) va plus loin en démontrant que l'économie domestique et familiale d'auto- production, le don et le troc sont les prémisses à toutes autres formes d'activités économiques. Ainsi, avec des familles (d'origine et non) nombreuses, on peut supposer que ce nombre élevé de personnes contribue à créer un environnement propice à l'acceptation et à la pratique de ces valeurs indissociables de l'informel empreint d' entraide communautaire, de solidarité familiale (Chicha, 1994; Godbout, 1992; 1994). Il se peut que chez nos répondantes, cette grande parenté et ce nombre important d'enfants aient créé cet environnement propice à l'acceptation du secteur informel dans ses dimensions sociales et culturelles; toutefois, il est impossible dans le cadre de cette recherche de le confmner. En ce qui a trait au rang familial, les propriétaires- dirigeantes informelles de notre étude et les entrepreneures du secteur officiel ne seraient en outre les aînées de famille que dans moins d'un cas sur quatre (Gasse et D'Amours, 1993). La majorité des personnes interviewées ne sont ni l'aînée ni le dernier enfant de leur famille. Le critère de rang dans la famille d'origine pour prédire la carrière d'entrepreneur officiel chez un individu est fortement mitigé. Si certaines recherches rapportent que les entrepreneures sont nombreuses à être des aînées de famille; par exemple, Hisrich et Brush (1984) ont trouvé Isabelle Okouoyo, 1999 94
Chapitre IV : Résultats et analyse que la moitié étaient des aînées. Par contre, d'autres auteurs ont montré pour un échantillon de taille semblable, qu'à peine le quart des entrepreneures étaient des aînées (Lee Gosselin et Grisé, 1987). Bowen et Hisrich (1986) ont indiqué que dans bon nombre d'études sur les femmes et les hommes entrepreneurs, le rang dans la famille ne semble pas avoir l'influence postulée au départ. Selon Statistiques Canada (1996), les mveaux d'instruction chez les entrepreneures officielles sont généralement semblables à ceux des travailleuses rémunérées. Par exemple, en 1994, 19% des entrepreneures avaient un diplôme universitaire, contre 18% pour les autres. En ce qui nous concerne, les tendances vont dans le même ordre, à savoir que la moyenne se situe entre les études secondaires et collégiales. Contrairement aux entrepreneures officielles qui ont souvent peu ou pas d'expérience du type d'entreprise dans lequel elles s'engagent, ni même d'expérience de gestion avant de se lancer en affaires (Watkins et Watkins, 1983), 17,8% de nos répondantes avaient privilégiées ce champs de spécialisation (7,1 % en administration et domaines connexes et 10,7% en sciences humaines) lorsqu'elles devaient en choisir, et jugeaient posséder une expérience professionnelle pertinente. Toutefois, le fort pourcentage de répondantes n'ayant aucune spécialisation (60,4%) s'explique certainement parce que nombreuses sont celles qui ont un secondaire terminé ou moins, et à ce niveau, il existe très peu de spécialisation. Ainsi, il demeure que le manque de connaissance en gestion apparaît indéniablement comme une limite à leur expertise lors du démarrage en affaires. Cette faiblesse peut amener les entrepreneures à être plus prudentes dans la gestion de leur activité, et à limiter les visions alternatives qu'elles auraient pu envisager pour Isabelle Okouoyo, 1999 95
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que la moitié étaient des aînées. Par contre, d'autres auteurs ont montré pour un<br />
échantillon de taille semblable, qu'<strong>à</strong> peine le quart des entrepreneures étaient des aînées<br />
(Lee Gosselin et Grisé, 1987). Bowen et Hisrich (1986) ont indiqué que dans bon nombre<br />
d'études sur les femmes et les hommes entrepreneurs, le rang dans la famille ne semble<br />
pas avoir l'influence postulée au départ.<br />
Selon Statistiques Canada (1996), les mveaux d'instruction chez les entrepreneures<br />
officielles sont généralement semblables <strong>à</strong> ceux des travailleuses rémunérées. Par<br />
exemple, en 1994, 19% des entrepreneures avaient un diplôme universitaire, contre 18%<br />
pour les autres. En ce qui nous concerne, les tendances vont dans le même ordre, <strong>à</strong> savoir<br />
que la moyenne se situe entre les études secondaires et collégiales.<br />
Contrairement aux entrepreneures officielles qui ont souvent peu ou pas d'expérience <strong>du</strong><br />
type d'entreprise dans lequel elles s'engagent, ni même d'expérience de gestion avant de<br />
se lancer en affaires (Watkins et Watkins, 1983), 17,8% de nos répondantes avaient<br />
privilégiées ce champs de spécialisation (7,1 % en administration et domaines connexes et<br />
10,7% en sciences humaines) lorsqu'elles devaient en choisir, et jugeaient posséder une<br />
expérience professionnelle pertinente. Toutefois, le fort pourcentage de répondantes<br />
n'ayant aucune spécialisation (60,4%) s'explique certainement parce que nombreuses<br />
sont celles qui ont un secondaire terminé ou moins, et <strong>à</strong> ce niveau, il existe très peu de<br />
spécialisation. Ainsi, il demeure que le manque de connaissance en gestion apparaît<br />
indéniablement comme une limite <strong>à</strong> leur expertise lors <strong>du</strong> démarrage en affaires. Cette<br />
faiblesse peut amener les entrepreneures <strong>à</strong> être plus prudentes dans la gestion de leur<br />
activité, et <strong>à</strong> limiter les visions alternatives qu'elles auraient pu envisager pour<br />
Isabelle Okouoyo, 1999 95