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Mathieu Boudreault, Hélène Cossette, David Landriault, Eti

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CLASSICAL AND RENEWAL MODELS<br />

WITH TIME DEPENDENT CLAIM AMOUNTS<br />

Par:<br />

<strong>Mathieu</strong> <strong>Boudreault</strong>, <strong>Hélène</strong> <strong>Cossette</strong>, <strong>David</strong> <strong>Landriault</strong>, <strong>Eti</strong>enne Marceau<br />

<strong>Mathieu</strong> <strong>Boudreault</strong><br />

École d’actuariat (local 1620)<br />

Université Laval<br />

Sainte-Foy, Québec<br />

G1K 7P4, Canada<br />

Courriel : mathieu.boudreault@act.ulaval.ca<br />

<strong>Hélène</strong> <strong>Cossette</strong><br />

Ecole d’actuariat (local 1620)<br />

Université Laval<br />

Sainte-Foy, Québec<br />

G1K 7P4, CANADA<br />

Courriel : helene.cossette@act.ulaval.ca<br />

<strong>David</strong> <strong>Landriault</strong><br />

Department of Statistics and Acturial Science<br />

University of Waterloo<br />

Waterloo, Ontario<br />

N2L 3G1, CANADA<br />

Courriel : dlandria@uwaterloo.ca<br />

<strong>Eti</strong>enne Marceau<br />

École d’actuariat (local 1620)<br />

Université Laval<br />

Sainte-Foy, Québec<br />

G1K 7P4, CANADA<br />

Courriel : etienne.marceau@act.ulaval.ca<br />

Résumé:<br />

Nous proposons une extension au modèle classique de risque (Poisson composé) et au modèle<br />

classique de risque de renouvellement. On fait souvent référence à ces modèles dans la littérature<br />

actuarielle respectivement par les modèles de risque de Cramer-Lundberg et de Sparre Andersen.<br />

Le modèle de Sparre Andersen est un modèle de renouvellement dans lequel le processus de<br />

dénombrement des sinistres {N(t), t = 0} est supposé un processus de renouvellement défini par<br />

N(t) = sup {k∈ℵ + :<br />

k<br />

∑T ≤ t} où les temps d’attente entre chaque sinistre sont représentés par la<br />

j<br />

j=<br />

1<br />

suite {Tj, j∈ℵ + } de variables aléatoires indépendantes et positives . Plus précisément, T1 est le


temps d’attente avant que le premier sinistre se produise et Tj est le temps d’attente entre le (j-<br />

1)ième sinistre et le jième sinistre pour j=2,3,… Le modèle de Cramer-Lundberg est un cas<br />

particulier du modèle de Sparre-Andersen où les temps d’attente obéissent à une loi exponentielle<br />

ce qui implique que le processus de dénombrement des sinistres {N(t), t = 0} est un processus de<br />

Poisson. Dans le cas de la sévérité, {Xj, j∈ℵ + } est une suite de variables aléatoires positives,<br />

indépendantes et identiquement distribuées représentant le montant d’un sinistre. Dans le modèle<br />

classique de risque de renouvellement, on y fait l’hypothèse que {Tj, j∈ℵ + } et {Xj, j∈ℵ + } sont<br />

indépendants ce qui est équivalent à dire que le temps écoulé depuis le dernier événement n’a<br />

aucune influence sur le montant du prochain sinistre. Ces modèles classiques sont notamment<br />

présentés dans Grandell (1991), Rolski et. al (1999) et Asmussen (2000).<br />

L’hypothèse d’indépendance entre le temps d’attente et le montant d’un sinistre peut s’avérer<br />

inadéquate dans certains contextes notamment en assurance contre les catastrophes. Dans les<br />

extensions proposées, on permet une relation de dépendance entre le temps écoulé depuis le<br />

dernier sinistre et le montant du prochain sinistre. Plus précisément, on fait l’hypothèse que le<br />

comportement stochastique du jième sinistre dépend du temps d’attente entre le (j-1)ième et<br />

jième sinistre. Donc, la variable aléatoire du montant du jième sinistre Xj est fonction de Tj<br />

(j∈ℵ + ) mais les couples {(Xj,Tj), j∈ℵ + } forment une suite de variables aléatoires bivariées<br />

indépendantes. Différentes structures de dépendance pouvant être appropriées pour lier le temps<br />

écoulé entre deux sinistres et le montant d’un sinistre sont étudiées. On désigne par {S(t), t = 0}<br />

le processus du montant total des sinistres où S(t) = X1+…+XN(t) est le montant total des sinistres<br />

sur une période (0,t]. On étudie différentes propriétés de ce processus, notamment les moments et<br />

la fonction génératrice des moments (lorsqu’elle existe), dans le cadre du modèle proposé<br />

permettant une dépendance entre le temps d’attente et le montant d’un sinistre.<br />

On désigne le processus de surplus par {U(t), t = 0}. Le niveau du surplus au temps t est donné<br />

par U(t) = u + ct – S(t) où u est le surplus initial et c (c ∈ℜ + ) le taux de prime. On suppose que le<br />

taux de prime c respecte certaines conditions. On étudie différentes propriétés du processus de<br />

surplus afin de mieux connaître son comportement et surtout améliorer la connaissance pour une<br />

compagnie d’assurance du risque associé au portefeuille qu’elle détient. En théorie de la ruine, on<br />

s’intéresse à l’évaluation de la probabilité de ruine en supposant un surplus initial u désignée par<br />

ψ(u). Celle-ci correspond à la probabilité que le surplus tombe sous zéro au moins une fois. Dans<br />

le modèle Poisson composé, il existe des distributions pour le montant d’un sinistre qui<br />

permettent d’obtenir une forme explicite de la probabilité de ruine. Pour les autres distributions,<br />

on peut obtenir des bornes exponentielles de Lundberg lorsque la fonction génératrice des<br />

moments existe ou l’on peut avoir recours à des méthodes numériques (voir e.g. Rolski et. al et<br />

Klugman et. al (2004)) pour évaluer la probabilité de ruine. Des bornes exponentielles de<br />

Lundberg sont de la forme ψ(u) ≤ exp{-Ru} où R est le coefficient d’ajustement (voir e.g. Rolski<br />

et. al (1999)). Un exemple de méthode numérique est l’utilisation du modèle binomial composé<br />

de Gerber (1988a,b) pour approximer le modèle Poisson composé (voir e.g. Dickson (1994) et<br />

DeVylder et Marceau (1996)). Dans le modèle classique de renouvellement, il a été démontré<br />

(voir e.g. Dickson et Hipp (1998) et Asmussen (2000)) qu’il est possible d’obtenir une forme<br />

explicite de la probabilité de ruine pour certains choix de distributions du temps d’attente entre<br />

les sinistres et du montant d’un sinistre. Des bornes exponentielles de Lundberg pour la<br />

probabilité de ruine ont aussi été obtenues dans le cadre de ce modèle lorsque les fonctions<br />

génératrices des moments du temps écoulé entre deux sinistres et du montant d’un sinistre


existent (voir e.g. Grandell (1991), Rolski et al (1999), Asmussen (2000)). Dans <strong>Cossette</strong> et. al<br />

(2004), nous proposons un algorithme pour approximer la probabilité de ruine dans le modèle<br />

classique de renouvellement à l’aide d’une version discrète de ce modèle. On rappelle que le<br />

modèle discret de renouvellement est une extension du modèle binomial composé étant donné<br />

que lorsque les temps d’attente entre les sinistres obéissent à une loi géométrique, le modèle de<br />

renouvellement en temps discret correspond au modèle binomial composé.<br />

Dans le cadre du modèle de risque de renouvellement en temps continu permettant une<br />

dépendance entre le temps d’attente et le montant d’un sinistre, on propose des bornes<br />

exponentielles de Lundberg pour la probabilité de ruine à l’aide d’une méthode inductive et une<br />

méthode basée sur les martingales. De plus, on présente et on étudie les propriétés d’une version<br />

discrète de l’extension proposée. La probabilité de ruine obtenue avec la version discrète est<br />

ensuite utilisée pour approximer la probabilité de ruine dans le cadre du modèle de<br />

renouvellement proposé en temps continu. Pour illustrer notamment l’impact de la dépendance<br />

entre les temps d’attente et le montant d’un sinistre sur la probabilité de ruine, on présente des<br />

exemples numériques avec différents choix de distributions pour Tj et Xj ainsi que différentes<br />

structures de dépendance entre ces deux variables. Evidemment, une attention particulière est<br />

accordée au cas où les temps d’attente obéissent à une loi exponentielle.<br />

Abstract :<br />

We propose extensions to the classical Poisson risk model and the classical renewal risk model<br />

also referred to in the actuarial literature respectively as the Cramer-Lundberg and Sparre<br />

Andersen risk models. The Sparre Andersen risk model is a renewal model in which the claim<br />

number process {N(t), t = 0} is assumed to be a renewal process defined as N(t) = sup {k∈ℵ + :<br />

k<br />

∑T j ≤ t} where the interclaim times are represented by the sequence {Tj, j∈ℵ<br />

j=<br />

1<br />

+ } of independent<br />

and positive random variables. That is, T1 is the time until the first claim occurs, and Tj is the time<br />

between the (j-1)th and the jth claim for j=2,3,…The Cramer-Lundberg model is a special case<br />

where the time elapsed between claims is exponentially distributed which implies that the claim<br />

number process {N(t), t = 0} is a Poisson process. For the severity, {Xj, j∈ℵ + } is a sequence of<br />

positive, independent and identically distributed claim amount random variables. In the classical<br />

renewal risk model, {Tj, j∈ℵ + } and {Xj, j∈ℵ + } are supposed independent meaning that the<br />

amount of a claim is not influenced by the time elapsed since the last claim has occurred. These<br />

models are discussed in e.g. Grandell (1991), Rolski et. al (1999) and Asmussen (2000).<br />

The hypothesis of independence between the time occurrence of a claim and the amount of the<br />

claim can be inadequate in certain situations for example in catastrophe insurance. In the<br />

extensions proposed, we allow the time elapsed since the last event to impact the amount of the<br />

future claim. More precisely, we make the assumption that the stochastic behavior of the jth<br />

claim depends on the time elapsed between the (j-1)th and jth claim. Hence, Xj depends on Tj<br />

(j∈ℵ + ) but the couples {(Xj,Tj), j∈ℵ + } form a sequence of independent and identically<br />

distributed bivariate random variables. We look at different dependence structures which can be<br />

appropriate to link the amount of a claim to the time elapsed since the last occurrence of a claim.<br />

We denote by {S(t), t = 0} the total claim amount process where S(t) = X1+…+XN(t) is the<br />

aggregate claim amount over (0,t]. We study different properties of this process such as the


moments and the moment generating function (when it exists) within the framework of the model<br />

proposed with dependency between time and the amount of a claim.<br />

We denote the surplus process by {U(t), t = 0}. The surplus level at time t is given by U(t) = u +<br />

ct – S(t) where the initial surplus is u with a premium rate c (c ∈ℜ + ). We suppose that the<br />

premium rate c satisfies certain conditions. We study the different properties of the surplus<br />

process in order to help characterize its behavior and most importantly improve the knowledge of<br />

an insurance company on the risk associated to its portfolio. In ruin theory, we are interested in<br />

the evaluation of the ruin probability ψ(u) which corresponds to the probability that, with an<br />

initial surplus u, the surplus process falls at least once below the level 0. In the compound<br />

Poisson model, there exists distributions for the amount of claims leading to an explicit<br />

expression of the ruin probability. For other distributions, one can obtain bounds such as<br />

Lundberg exponential bounds when the moment generating function of the claim amount<br />

distribution exists or have recourse to numerical methods (see e.g. Rolski et. al (1999) and<br />

Klugman et. al (2004)) to evaluate the ruin probability. Lundberg exponential bounds are of the<br />

form ψ(u) ≤ exp{-Ru} where R is the adjustment coefficient (see e.g. Rolski et. al (1999)). An<br />

example of a numerical approach is the use of Gerber’s compound binomial risk model (see<br />

Gerber (1988a,b)) as an approximation to the classical Poisson risk model (see e.g. Dickson<br />

(1994) and DeVylder and Marceau (1996)). In the classical renewal model, it has been shown<br />

(see e.g. Dickson and Hipp (1998), Asmussen (2000)) that it is possible to find an explicit<br />

expression for the ruin probability for given distributions of the time between claims and the<br />

amount of claims. Lundberg exponential bounds have also been derived for the ruin probability<br />

within this model (see e.g. Grandell (1991), Rolski et. al (1999), Asmusssen (2000)) when the<br />

moment generating functions of the interclaim times and the claim severity exist. In <strong>Cossette</strong> et al<br />

(2004), an algorithm is proposed to approximate the ruin probability within the classical renewal<br />

model via a discrete renewal model. Recall that the discrete-time renewal risk model is an<br />

extension to the compound binomial model given that when the interclaim times are<br />

geometrically distributed, the discrete-time renewal risk model corresponds to the compound<br />

binomial model.<br />

Within the framework of the renewal risk model with time dependent claim amounts previously<br />

discussed, we derive Lundberg exponential bounds for the infinite-time ruin probability via an<br />

inductive and a martingale approach. Also, we present and study the properties of a discrete<br />

version of the extension proposed. The ruin probability obtained within the discrete version is<br />

then used to approximate the ruin probability in the continuous model. To illustrate notably the<br />

impact of the strength of the dependence relation between the interclaim times and the amount of<br />

claims on the ruin probability, we present numerical examples with different choices of<br />

distributions for Tj and Xj as well as different dependence structures between these two variables.<br />

Evidently, attention is devoted to the case where the time elapsed between events is exponentially<br />

distributed.<br />

Mots-clés :<br />

Théorie de la ruine, Modèle de Cramer-Lundberg, Modèle de Sparre Andersen, Dépendance<br />

temporelle, Modèle de risque discret, Probabilité de ruine, Borne exponentielle de Lundberg


Bibliographie :<br />

[1] Asmussen, S. (2000). Ruin Probabilities. Advanced Series on Statistical Science and Applied<br />

Probability, Vol. 2. World Scientific.<br />

[2] <strong>Cossette</strong>, H., <strong>Landriault</strong>, D. and E. Marceau (2004). Ruin probabilities in the discrete-time<br />

renewal risk model. Submitted for publication.<br />

[3] Dickson, D.C.M. (1994). Some comments on the compound binomial model. ASTIN Bulletin<br />

24, 33-45.<br />

[4] Dickson, D.C.M. and C. Hipp (1998). Ruin probabilities for Erlang (2) risk processes.<br />

Insurance: Mathematics and Economics 22, 251-262.<br />

[5] DeVylder, E. and E. Marceau (1996). Classical numerical ruin probabilities. Scandinavian<br />

Actuarial Journal, 109-123.<br />

[6] Grandell, J. (1991). Aspects of Risk Theory. Springer-Verlag, New York.<br />

[7] Gerber, H. (1988a). Mathematical fun with ruin theory. Insurance: Mathematics and<br />

Economics 7, 15-23.<br />

[8] Gerber, H. (1988b). Mathematical fun with the compound binomial process. ASTIN Bulletin<br />

18, 161-168.<br />

[9] Klugman, S.A., Panjer, H.H. and G.E. Willmot (2004). Loss Models: From Data to<br />

Decisions. Wiley, New Jersey.<br />

[10] Rolski, T., Schmidli, H., Schmidt, V. and Teugels, J. (1999). Stochastic Processes for<br />

Insurance and Finance, Wiley, New York.

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