Les chartes de la commune de Meaux, 1179-1222 - Bibliothèque ...

- 10 -
ville romaine, c'est-à-dire la cité des MeUH, figure parmi les
Villes libres qu'énumère Pli ne, l'Ancien (1).
On sait que les cités libres jouissaient au début de 1'Empireiomain
de privilèges politiques et d'immuni lés financières.
Mais le régime municipal romain (2) parait avoir disparu
sous l'action oppressivedti fisc et dela centralisation exagérée,
avant même que les Barbares fussent venus tout bouleverser.
Dans la 'plupart des vieilles cités romaines, un personnage
prit la prépondérance, ce fut l'évêque (3). 11 devint le seineiir
frappant monnaie et exerçant la justice. M. Guizot
admet que l'influence romaine a pu se maintenir o au sein
(les ténèbres et de l'anarchie universelles n dit dans
les villes du Midi. Quoi r qù'il en soit, la théorie de Dubos et.
de Ilaynouard, qui admettait la transmission ininterrompue
des traditions municipales romaines, est aujourd'hui
prés abandonnée. -
Al. Wa.utcrs, clans soit sur les Libertés communales
(L 1, p• 19), s'est efforcé (le rendre à l'éléuuen t romain nue
part dans les principes du droit municipal et la constitution
(les biens communaux, mais il a nettement établi les différences
qui existent entre la cité du moyen âge et lacité romaine.
u Rien, dit M. Lucliaire dans les textes historiques et
diplomatiques relatifs à nos grandes Communes de Picardie,
d'Ile-de-France et (le Champagne, ne permet d'affirmer (qu'il
s'agisse de la constitution communale ou de l'organisation du
gouvernement urbain) la persistance des institutions romaines.
o
Ce n'est pas non plus dans les associations diocésaines et
paroissiales de la Paix de Dieu cjix'oa doit chercher l'origine
(I) C. Plinii Secundi historia' naturaiis 11h. IV, cap. Xxx,i (18).
(2) Voyez, pour avoirune idée du régime des cités gallo-roinaines,rexccllent
ouvrage de vulgarisation de M. Camille Jullian GaUla (Hachette, édit.).
En outre, voyez aussi l'essai de Guizot Du Régime imrnicipaZ (?ans
l'Empire romain au v siècle de l'ère chrétienne. - -
(3) Lavisse et Rambauci. Histoire générale, t. il, p. 4i2. -